REMOUS PROFONDS… ! v

 

 

Ces véritables chambardements, en cours et probablement irréversibles dans le monde arabe, ont gagné notre Europe. Sur le fond, je leur vois les mêmes causes. Après des décennies dites « glorieuses » par la facilité avec laquelle les PIB gonflaient, la tendance s’est inversée et comme on dit « les temps sont durs… ! »

 

Il me semble évident que le plus douloureux est devant nous. Nos politiques s’agitent comme des autruches, avec là où je pense, et dans un voyeurisme évident, la plume qui convient. Mais avec notre complicité, ne l’oublions pas… Les plumes d’autruche sont coûteuses, et c’est nos impôts si variés qui casquent.

 

Car chaque observateur de bons sens peut constater que :

- La population de notre vieux continent ne se maintient, et péniblement, que par des apports migratoires.

- Globalement, la moyenne d’âge monte sans cesse.

- Mais parmi les jeunes, devenus rares dans nos tribus européennes, ceux des familles pauvres, chassées de leurs terres natales par la misère ou l’oppression, sont en passe de devenir majoritaires.

- Un consumérisme débridé domine dorénavant nos mentalités. Nous en sommes réellement devenus esclaves, et exigeons en fait que cette forme d’esclavage perdure… ! Pour notre confort d’abord. Et après nous le déluge.

- Le tiers-monde émergeant, lui, reste majoritairement dans la logique inverse. Sans excès espérons-le, il entend prendre une revanche sur les décennies d’asservissement que nous lui avons imposées. Il s’y emploie à 70 h/semaine avec des salaires qui nous paraissent de misère, quand nous ne travaillons que 35 heures, à des niveaux insatisfaisants, loin du plein emploi.  

- Grâce aux efforts conjugués du libre échange, de la mondialisation, de la CGT et autres irresponsables démagogues, de la rapacité des banques, des vertus irréalistes de la planche à dollars en substitution de l’étalon or, et du carriérisme électoral de nos élites politiques, notre ami CATHO-GRATTEUR, avec son talent habituel, pose clairement la résultante que nous vivons actuellement. Chacun sait bien que la Grèce n’est pas, en Europe, le seul pays ayant pris de longue date l’habitude de vivre au-dessus du produit de son travail :

 

 

 

- La jeunesse espagnole, plus durement touchée que la nôtre pose prophétiquement le diagnostic de fond. Elle amorce aussi des formes de solutions. Je reproduis ici des extraits de leur manifeste « indigné ». Il convient de saluer leur courage et leur lucidité. Et d’en inspirer nos réflexions…

 

- Relevons le rapprochement entre « … les jeunes de l’action de protestation… » le désir de « … Démocratie Réelle… », opposé à des « … pratiques électorales sans effet… prise en otage de la parole des citoyensdiscrédit des institutions… simples agents d’administration… au service… du pouvoir financier international… ». C’est véritablement révolutionnaire !

- Affirmer que cette contestation ne serait pas sous-jacente, ailleurs en Europe, est bien le reflet d’une trouille intense. Nos prochaines élections, observées à travers le filtre de ce désenchantement général, seront très instructives. Même si on peut craindre qu’elles ne résolvent rien… 

- Cette notion de « … foutoir politique… » sera évidemment qualifiée de « populiste » par nos médias « à la soupe » (… très majoritairement, mais pas tous !). On ajoutera que chez nous, tout baigne… depuis Tchernobyl, on connaît le refrain. Il est indiscutable que DSK et ses exploits, tant au  FMI qu’au SOFITEL, ont la même crédibilité que la page WEB d’un célèbre hebdomadaire Français ce jour. Un « grand journaliste de gauche » y partage mes présentes réflexions. En marge de son texte, trône de la pub pour une formation de trader… Voilà bien la logique des « Intellectuels » qui majoritairement nous manipulent, soit disant pour la défense des petits. 

 

Mais quelle direction prendre, individuellement certes, mais surtout collectivement ?

 

Individuellement d’abord, car c’est dans le cœur de chacun que doit s’amorcer la véritable révolution. La seule qui soit  durable et fructueuse :

- J’ai longuement développé les mécanismes de pouvoir et de peur ( Rédemption (1)Rédemption (2) … jusqu’à Rédemption (4)). Ils ne sévissent pas seulement dans le monde civil et politique. Je les perçois très prégnants également dans les sphères religieuses. Cessons d’avoir peurOsons penser autrement que sur les modes obligatoires : (Ce qui suit est extrait d’un hommage rendu à Gilles DELEUZE par Patrice GUINARD commentant l’Abécédaire)

- Que les jeunes Espagnols osent nous ouvrir une route, même en ébauche à peine esquissée, est possiblement signifiant. L’Espagne est de culture profondément chrétienne, et c’est un peuple courageux. (J’ai beaucoup aimé le beau film « Les Dames du 6e »… Tout de même pas au niveau transcendantal « Des Hommes et des Dieux ». )

- Un cardinal courageux y est un des rares soutiens cathos du mouvement théologique « Radical Orthodoxie ». Cette pensée audacieuse ose rompre le ronronnement ambiant suivant lequel il conviendrait de séparer nettement le politique et le religieux. Je ne serais donc pas surpris par une connexion avec la protestation actuelle des jeunes.

- Je ne résiste pas à la taquinerie qui consiste à reproduire ici une (… profonde ?) réflexion d’un Grand Maître d’une compagnie de francs-maçons. J’en admire l’obstination aveugle… Notre chère (… c’est le cas de le dire !) République n’aurait donc aucune question à se poser ? Elle ne nous aurait engagés dans aucune fausse piste ? Des grands intellectuels de ce style restent-ils les obligatoires et uniques garants de notre bonheur actuel et futur ? La tolérance farouchement univoque qu’ils prônent, en vue d’une belle synergie collective, demeure-t-elle crédible ?

- Certes, cette réaction ne concernait pas la contestation Espagnole. Ni celles du monde arabe, mais les questions de bioéthique. Sur le fond, c’est « kif-kif… Laissez-nous penser pour vous, car vous êtes des obscurantistes, donc des c… , et nous des altruistes éclairés qui vous ont largement apporté la preuve de leur clairvoyance ».

- Tous ceux qui le fréquentent autant que leurs proches, mais sur un mode différent, savent que le CHRIST JESUS n’est pas seulement une référence philosophique ou théologique. Il est beaucoup plus qu’un des génies de l’humanité. Il parle avec plus de pertinence et d’actualité que les plus grands penseurs de nos médias, fussent-ils de France Inter ou Antenne 2… Certes, comme pour chacun d’entre nous, il a autant d’affection pour nos leaders politiques. Même ceux qui nient farouchement son existence simplement historique… Il ne fait aucune différence entre Marine et Martine, entre Nicolas et le « Porcinet Sudoripare » de Laurent GERA. « Il » proclame « Sa » révolution depuis 20 siècles. Et partout où elle fut mise en œuvre un tant soit peu, le bonheur des petits en a été accru, durablement, et sans que les riches en soient dépossédés.

- J’ose donc, en ce lundi de Pentecôte 2011 affirmer l’inébranlable conviction que LUI SEUL peut insuffler en nos innombrables neurones, dans leurs splendides diversités et leurs expressions multiples si peu convaincantes, la synergie constructive de « Son Bonheur à LUI ». Et en contournant, au profit des petits, ceux des puissants qui usurpent son autorité au nom de leurs nombrils.

- Il faut oser « LE » chercher, oser « LE » rencontrer, oser apprendre à écouter « SON » mode de communication. Cette évolution interne, concerne le cœur et l’intelligence de chaque être humain. Elle est totalement intimiste et ne peut pas se partager. Mais paradoxalement, elle est quasiment impossible en solitaire. Il lui faut un entourage communautaire. (… vous pardonnerez mes formulations assez peu littérales… :) On y retrouve la résultante du concentré de toute la démarche chrétienne quand JESUS répond à un jeune scribe : « Celui qui aime le Père et qui aime aussi son prochain accomplit parfaitement la loi de DIEU » et ailleurs « … sans MOI, vous ne pouvez RIEN… »

 

Collectivement ensuite.

- Dans cette logique de synergie bienveillante d’abord,  amicale ensuite, amoureuse finalement mais dans SON AMOUR à LUI partagé entre nous, il est certain que des merveilles en résulteront.

- J’ai hésité sur le mode d’écriture, au passé ou au futur ? Car l’Histoire en montre de nombreuses illustrations pas seulement hagiographiques. Ces réussites locales, ces émergences ponctuelles dans l’espace et le temps « Du Royaume de DIEU » sont évidemment niées par les tenants d’un bonheur seulement temporel, matériel, éphémère, volontiers jouissif et addictif. La saveur insurpassable du Véritable Bonheur que DIEU propose à tous ses enfants ne leur est pas perceptible. Leurs sens sont dévoyés et ils ne le savent pas… Les malheureux !

- Si le magnifique film « DES HOMMES et DES DIEUX » est précisément sorti il y a peu, c’est bien une illustration du mode de communication divin. Ce film est véritablement prophétique. En notre époque de rupture culturelle planétaire, et d’affrontement crucial entre le pouvoir de l’argent, celui des hommes et hélas des religions en compétition d’une part, et Le Pouvoir de DIEU, celui de petites communautés ou s’échange l’amitié - le service - Son Amour, d’autre part, le magnifique témoignage des moines de Tiberine est un phare. Et le salaire qu’ils en reçoivent en leur éternité est en belle conformité avec celui du CHRIST JESUS.  

- Et avec « pudeur », le filme montre qui furent les assassins. Le politiquement correct actuel voudrait que ce fussent les terroristes islamistes. Pour ma part, je ne le pense pas…

- Il me vient en mémoire un livre prophétique de Jean RASPAIL. Son titre est « LE CLAN DES SAINTS ». Il me semble que nous y sommes

 

- Il convient donc de prier, (… surtout face au « Bureau-Chef » !), de réfléchir mais communautairement, avec l’aide puissante de l’ESPRIT. Et ensuite seulement de s’engager et agir sacrebleu ! Debout les chrétiens. A l’exemple « des saints moines de Tiberine »…

- C’est par le retour à des réflexes systématiques d’entraide, de troc, d’échanges, au niveau les plus ras des nécessités vitales, que les communautés humaines rompront existentiellement avec l’individualisme et l’assistanat carcéral actuels.

- C’est en contournant volontairement les flux financiers, en les minimisant au strict indispensable, que les puissances financières seront forcées, pacifiquement si elles le veulent bien, à un retour au bon sens.

- Tout cela est résumé dans le concept très chrétien de « subsidiarité ». Je le résume à ma manière « … Messieurs les sages et intelligents de tous acabits, cessez de tondre et asservir le petit peuple. C’est son travail qui vous fait vivre. Respectez-les… Aidez-les, mais seulement pour ce qui est hors de leur porté. Surtout pas pour ce qu’ils peuvent faire eux-mêmes. Ils le feront alors dans de bien meilleures conditions que vous… » 

 

 Il n’est jamais trop tard pour prendre les bons virages :

 

P.S « TILT » ! En lecture de ce mardi matin après Pentecôte, St PAUL s’adresse aux Corinthiens que nous sommes. Méditons… C’est en plein dans le sujet de ce chapitre, en illustration pratique et concrète de « La Subsidiarité » (… on me pardonnera de paraphraser un peu, mais seulement pour actualiser la formulation) : «… dans les multiples détresse qui vous mettent à l’épreuve, votre joie est sans mesure. Votre extrême pauvreté produira d’abondantes richesses de générosité toute simple… Vous connaissez en effet la générosité de JESUS. Lui qui EST riche est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par Sa pauvreté »

 

« ReTILT »

 

DANIEL-KOKA