REDEMPTION  (1)

 

 

Toutes les Eglises Chrétiennes s’affirment comme celles « Du Rédempteur ». Mais elles pratiquent, majoritairement et pas toujours heureusement, la pédagogie de la peur. C’est exactement comme si un asile d’aliénés était confié à une équipe de médecins psychopathes.

 

St PAUL nous supplie, avec force, de « ne pas contrister l’Esprit-Saint ». JESUS Lui-même nous affirme que tous les péchés seront pardonnés, sauf celui qui consiste à refuser l’action de l’Esprit. Il projetait ainsi dans l’avenir universel et pour l’Histoire, l’attitude générale des pharisiens et autres dignitaires de l’Eglise de son temps. Ils nièrent la présence de l’Esprit en Sa personne, au point de le faire clouer sur sa Croix.

 

Après bientôt 70 ans de présence en ce bas monde, je bénis l’Eglise Catho-Romaine dans laquelle je suis né. Je bénis les saints prêtres qui m’ont supporté avec vaillance (… surtout St EMILE, St RITON et St CLAUDE qui sont passés de l’autre côté de la vie, mais aussi Père JACQUES dont la modestie souffrirait si je le canonisais si prématurément).

Essayant d’oublier les Mgrs dangereux (… ou comiques comme « le Bien Nommé ») je bénis les Sts Evêques que le Bon Dieu à mis sur ma route (… surtout St CHARLES le Canadien, et St LOLECK le Polonais que la planète entière connaît).

Mais je constate que même chez ces saints, la pédagogie de la Rédemption resta très « soft », possiblement ambivalente, à l’évidence pour des raisons de discipline interne dans l’institution. Le fameux « P.Q. » ici écclésial…

 

Leurs formes de sainteté bien réelle, leur fidélité en amitié et leur patience ne contristaient pas l’Esprit. Mais j’ai plus que des doutes quant aux conséquences collectives et anesthésiantes de « la Sainte Obéissance » parfumée au pouvoir institutionnel d’une Eglise qui à bien des égards ressemble furieusement à celle du Temple il y a 20 siècles.

Elle crucifia JESUS. Nous avons massacré des foules de frères et sœurs seulement parce que leur foi en JESUS n’était pas conforme au formatage de l’époque. Ces foules continuent prophétiquement de contester la solidité du dogme de «  l’Infaillibilité Pontificale » que la « Modernité », (… cependant fustigée elle-même par Rome), nous a légué. Nous excluons quotidiennement et pas toujours préventivement, tous les contemporains dont la manière de penser n’est pas celle de M. le Curé, de Mgr et finalement de Rome. Dans sa grande bienveillance, l’Esprit-Saint daigne ne se manifester que par eux. C’est tellement plus confortable…

 

Sans oublier les merveilles reçues de mon Eglise, comment ne pas identifier et dénoncer avec violence si nécessaire, la blasphématoire collusion entre le pouvoir de l’Esprit et l’esprit de pouvoir. Entre le devoir de servir et le désir d’être obéi, servi et honoré. Entre la pédagogie de la Rédemption et celle de la peur.

 

Comme suite à mes « Catho-Cyndiniques », les « Rédemptions (1) à (n)… » tenteront de décortiquer cette mécanique trop souvent enrayée, voire infernale car à base de double langage, sachant bien cependant qu’elle est aussi parfois merveilleuse, totalement et définitivement  libératrice.

Que le lecteur « CATHO-GRATTEUR » ne s’effraye pas. Ce regard concerne tout le monde Chrétien. Pas seulement les cathos Romains que nous sommes. Les guerres feutrées (… pas toujours hélas !) de pouvoir et de territoire spirituels sont identiques partout. Chaque petite église se prétend la seule authentique « Eglise » et justifie ses instincts belliqueux par la confrontation des nombrils de ses théologiens avec ceux des autres. On ne manque pas cependant d’évoquer la  fameuse « … petite porte… », celle de l’humilité. A condition que ce soit les autres qui osent l’affronter.

 

Et l’Esprit se désole. Et JESUS pleure en rappelant à notre surdité son « … que tous soient un… que pas un seul ne se perde… » Et le brave païen de simplement « bonne volonté » au sens de Noël (… ils sont nombreux !) contemple ce foutoir à contradictions auto-justifiées, se désole, crie « aux fous »  et sauve se mettre à l’abri, souvent avec détour payant dans les échoppes de l’ésotérisme.

Nourrie pas ces contradictions, la religion de l’Homme sans Dieu, celle du pouvoir de l’Homme sur l’Homme, monte en puissance. Elle nous mène droit à un néo-barbarisme couronné par des champignons à haute teneur radioactive. On veut oublier que « l’Homme est un loup pour l’Homme ». Surtout quand la trenscendance, qui parle toujours au fond de chacun, dans le langage de toutes les cultures, est totalement couverte par l’esprit de ce bas-monde.

 

Dans les chapitres suivants, je travaillerai « les 3 P », en passant par « L » = la Louange, pour aboutir à « R » la Rédemption :

- Pédagogie de la peur = P(1).

- Pédagogie du Pouvoir = P(2).

- Pédagogie du Pardon = P(3).

Et je conclurai par deux formules « physico-spirituelles » que je sais très efficaces pour les avoir vues mises en œuvre et expérimentées moi-même :

- En positif :

(P(3)+L)=R

- En négatif :

(P(1)+P(2))= nR

- nR est une sorte de négation, de bâillon apposé à la Rédemption offerte à tous par le CHRIST JESUS.

 

Daigne le lecteur me pardonner (… et ne surtout pas fuir !) ces formulations possiblement un peu rébarbatives. Je suis fortement physicien et aucunement théologien, du moins au sens habituel. Ni plus ni moins mystique que tout lecteur adepte de la « CATHO-GRATTOUILLE ».

Je ne peux parler et écrire qu’avec les outils que la vie m’a forgés.

 

 

 

 

DANIEL-KOKA