CIVILISATION DE L’AMOUR (1)

 

 

Avec mes bons vœux pour 2014 et la suite…

         

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Vous avez peut-être remarqué mon long silence… Sachez qu’une grosse marche à franchir m’a été proposée sur les derniers semestres. Elle n’est que la conséquence, en approfondissement à la fois douloureux et sublimant mais toujours inachevé, d’événements dont j’ai fait écho en quelques chapitres, surtout à compter de décembre 2011 (voir  « Lettre à mon Ex »,  « masque (1) »,  « Remous profonds (2) » et « Coup de gueule…»).

 

Cette évolution spirituelle, j’en ai la certitude, nous est sans cesse proposée. A tous… Et sans aucune exception parmi le 5 ou 6 milliards d’enfants d’un même « Bon Papa du Ciel », quels que soient les modes par lesquels nous « LE » fréquentons. Ou « LE » refoulons avec plus ou moins d’obstination tout au long de nos vies….

 

Il m’aura fallu environ 70 ans pour que cette évidence s’impose en mon cœur, dont près de trois décennies de visites assidues à notre Saint Sacrement - presque quotidiens ces RV d’AMOUR - pour « mesurer » la quasi inefficacité croissante de nos modes d’évangélisation, qu’ils soient anciens ou nouveaux.

 

En nos témoignages de vie, le règne des « penseurs », celui des « hauts théologiens », de « la sainte dogmatique », de « la sainte tradition », de « la sainte discipline ecclésiale » ont insidieusement et très progressivement désincarné notre JESUS.  SA PRESENCE REELLE est, beaucoup trop souvent, devenue un « arrière fond », une hypothèse à débattre, en faculté comme à la chambre des députés. SA totale DIVINITE INCARNEE est source de débats à haute teneur neuronale. Mais aussi de carnages sur de nombreux champs de bataille contemporains. Du coup, SA VICTOIRE SUR NOTRE MORT, en est comme masquée, hypothétique, systématiquement refoulée après notre enterrement… Peut-être… Seulement si nous sommes bien sages, bien obéissants…  Et j’observe qu’à mesure que cette Présence réelle se fortifie, j’oserais dire « se concrétise » pour ceux qui en « vivent » principalement et même en nos milieux chrétiens, le regard de nos proches montrent une inquiétude croissante pour notre santé mentale…

 

Reconnaissons honnêtement  que l’évasion, la fuite du présent et de ses pesanteurs dans le virtuel, dans l’émotionnel, dans un merveilleux généralement programmé par des gourous qui s’ignorent, apportent l’eau de la prudence justifiée aux moulins des sceptiques. On a oublié que JESUS fut un maître charpentier. On a marginalisé ainsi, totalement déprécié, la grande noblesse du travail associé à l’intelligence des mains, des muscles et de la transpiration. Tout en proclamant le contraire, les réflexes intellectuels chrétiens, en leur immense majorité, sont actuellement foncièrement matérialistes, mais paradoxalement sur des bases presque uniquement virtuelles. Nous sommes ainsi enfermés, prisonniers, esclaves du politiquement correct bien « de chez nous » (… surtout nous Français, enfant de « la fille ainée de l’Eglise », ce qui est un comble).

 

En outre, comme nos détracteurs, nous ignorons obstinément, les avancées scientifiques récentes (… dernier siècle, mais surtout depuis le CERN de Genève !). Elles invalident presque totalement toutes les formes de philosophie  matérialistes, lesquelles sont ainsi devenues ringardes à leur tour… ! DIEU a de l’humour… Mais nous « LE » désolons par le  fixisme de notre pensée, de notre langage et de notre pédagogie. Notre « ringardisme » a le cuir aussi solide que celui des athées, malgré les mises en garde de nos deux récents pontifes, et probablement la même trajectoire de fond chez François 1er. Depuis 20 siècles, JESUS ne nous dit-il pas, ne nous ordonne-t-il pas : « … ALLEZ... DITES-LEUR QUE LE ROYAUME EST… » C’est bien d’un présent dont il s’agit, et fort peu d’un futur, surtout pas discriminatoire et conditionnel, malgré la présence inévitable, simultanée et pesante de la peine, de la mort.

 

Nos comportements, nos témoignages, démontrent  « sur le fond» que nous restons majoritairement soumis à la CIVILISATION DE LA MORT. La grâce salvifique de LA CROIX a du pain sur la planche (… je ne m’exclue aucunement de ladite planche !) . Dans le « combat des ténèbres et de la lumière » dont nous parle St JEAN, et tout en affirmant le contraire en parfaite bonne foi,  LA CIVILISATION DE L’AMOUR ne peut avoir qu’un leader : L’ESPRIT SAINT du CHRIST JESUS. Ce devrait  être « LUI », majoritairement d’abord et exclusivement ensuite, s’«IL» le veut bien, pour chacun, qui génère notre CHRISTIFICATION INDIVIDUELLE, en nos profondeurs.

Elle est le fruit plus ou moins lent à murir, du culte eucharistique de chacun. Elle relativise et féconde la richesse de nos diversités. Elle les mets en synergie féconde.

Elle nous découvre, très lentement, la richesse et la splendeur de l’Homme Nouveau que LE PERE veut en nous. Et simultanément les  abimes de bassesses, voire de barbarie, qui restent celles de notre constitution animale.

C’est ce contraste, parfois très dévastateur en notre confort spirituel, qui nous fait découvrir L’INCONDITIONNALITE de l’AMOUR DIVIN, la fécondité du pardon mutuel, l’infini de LA MISERICORDE DE DIEU, et la stupidité foncière de notre orgueil sans cesse renaissant.                                                                                            

 

J’ai donc récemment vécu cette sorte de cataclysme profond. Il m’aura fallu deux années pleines pour le « digérer » et en recevoir le début de sa fécondité. J’en remercie « Le Bureau Chef » presque chaque matin, et pas seulement...

Parallèlement, j’avais entrepris la mise à jour de mes faibles connaissances en physique, et j’ai ainsi découvert le formidable potentiel de richesses spirituelles qu’impliquent les avancées de la science, dans le domaine quantique surtout. Evidemment une transposition s’impose dans le mode d’expression. La science en reste à la question « comment ». Elle s’interdisait, « comme il se devait » d’évoquer le « pourquoi ». Mais non seulement elle ne refoule plus cette question, mais elle ose même l’effleurer, la suggérer (… en France aussi, au CNRS et en fac, ce qui relève du miracle !)

 

A ces constats, trois autres se sont ajoutés.

- Notre « Nouvelle Evangélisation » est devenue comme obsessionnelle, et son urgence est dramatiquement flagrante. Mais il me semble que les modes d’action évoluent très peu, beaucoup trop peu, sous le regard  et l’expérience que j’en ai sur le terrain depuis une soixantaine d’années. Certes la bonne volonté est là, comme dans le passé. Mais les cancers sous-jacents ne sont pas éradiqués. DIEU seul peut opérer cette chimio… J’en ai maintenant la certitude absolue.  Nous restons dans l’illusion d’être, même modestement, des « sauveurs du monde » par la grâce de nos « savoirs »…

- Les regards de mes proches, me signifient presque tous, certes sur un mode affectueux mais de plus en plus souvent, « pépé du dérailles… ! » Ils n’ont pas tort. Entre la folie des hommes et celle de DIEU, mon choix est fait. Et j’ai bien trop tardé à le faire, tout en étant obstinément convaincu de ma bonne route.

- « Ma machine » n’a plus de ressort, plus d’énergie, plus aucun goût pour l’aventure. A contrario, elle savoure le silence, la solitude, la prière, le savoureux « dialogue » qui s’y instaure parfois, les siestes prolongées. Et les rhums vieux (… Martiniquais exclusivement !)

 

Ce sont nos volontés, nos individualités, nos incessantes résurgences d’égo, nos initiatives si peu coordonnées, le souci de nos structures de pouvoir, qui polluent l’action divine. Qui la paralysent le plus souvent. Car DIEU veut notre divinisation. DIEU veut notre identification à « Son Premier Né d’entre les morts », initiée de ce côté de la vie, et achevée de l’autre côté... DIEU ne cesse jamais d’agir dans ce sens, mais seulement dans la mesure de notre  acceptation de cette ACTION SUBLIMANTE, sur chacun, ce qui postule de Sa part l’absolu respect de notre Liberté, et à tout instant de la vie qu’« IL » ne cesse de nous donner.

 

Aussi attractif que soit le mot « liberté », je ne parle pas ici du concept clownesque brandi par tous nos politiques et nos philosophes. Je parle de La Sainte Liberté, absolue, totale en l’infinie et incessante puissance d’action Du CREATEUR. Cette Liberté-là est seulement Divine. Elle est le suprême cadeau royal que Le Créateur destine à tous ceux de ses enfants qui l’acceptent très progressivement ici-bas, en leurs profondeurs. Oui, DIEU peut tout car Sa puissance est infinie et Sa création incessante. Mais IL S’INTERDIT de VIOLER NOTRE LIBERTE, tant individuelle que collective. Ce viol serait en contradiction totale avec le témoignage du CHRIST JESUS, « DIEU LUI-MÊME » venu s’incarner en notre condition humaine pour « baliser » nos routes en cette terre.

 

Ma prière se centre ainsi de plus en plus sur « … Gloire… Gloire à DIEU… et Paix sur la terre aux hommes de nonne volonté… » et surtout en y ajoutant la résonnance très  profonde de  « … que TA VOLONTE soit faite. » Car il m’est devenu évident que la conformité de notre volonté à « LA SIENNE », bien que jamais totale, est signée par la saveur insurpassable du bonheur qui s’installe par la réception de SON AMOUR. Et simultanément le désir intense de  partager cet AMOUR et SA SOURCE. Mais encore faut-il que l’entourage soit en mode « réceptif », et ce réglage-là ne concerne que l’intimité de chacun et sa relation avec l’ESPRIT SAINT. Et là, comme on dit, « c’est pas d’la tarte… ! »

 

Le début de chaque année est traditionnellement l’occasion de résolutions. J’ai donc décidé une sorte de « rupture douce mais profonde » dans ma vie. J’ai opté pour les axes suivants que je partage avec vous :

- Renforcement de la durée et de l’assiduité à mes RV d’Amour du matin auprès « Du Bureau Chef ».

- Priorité très accentuée à ma famille, et surtout auprès de ma chère épouse. Voilà plus d’un demi-siècle qu’elle pâti de mes engagements extérieurs. Une sainte à sa manière…

- Désengagement sélectif et progressif envers la majorité de mes activités extérieures. Mais dans le peu de boulot qui me reste, priorité aux collègues qui sont « des amis ».

- Centrage très accentué sur ce que j’appellerai «NOTRE CHRISTIFICATION EFFECTIVE », sur sa pédagogie, sur le témoignage à lui rendre. Car y a là similitude absolue, totale, avec « LA CIVILISATION DE L’AMOUR »

 

Tout le reste, absolument tout, est très secondaire et dépendant. OUI, l’évidence s’est imposée, au plus profonde de mon cœur, mais toujours avec l’appui Ô combien savoureux de la Présence Eucharistique matinale, que « Le Bureau Chef » me demandait d’oser Oser aller plus loin… Oser aller plus profond… Oser passer pour encore plus fou

 

(… à suivre…) »

DANIEL-KOKA

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