NOS MASQUES
… ? (1)
Peu avant Noël 2011.
Je
dois partager avec vous un événement très récent me
concernant. Non, il ne s’agit pas d’une forme d’exhibitionnisme
associée à un désir profond de « sauver les meubles… » Il s’agit d’une marche à franchir, nécessairement, tôt ou
tard, par tous je le pense, et à laquelle je me suis trouvé brutalement
affronté. Que cette marche soit douloureuse et manifestement
descendante au plan physiologique m’est une évidence. J’ai donc consulté… Les
résultats me viendront sous peu… Bien que la situation se soit stabilisée, je
doute fort que ce soit au niveau antérieur. Mais il y a l’autre dimension de
nous-mêmes, de chacun. Il y a nos profondeurs, nos
refoulements, nos instincts, les résurgences de nos monstres… Me
lisant, certains d’entre-vous penseront peut-être qu’ils en sont
indemnes… Pourquoi pas ! Je les en félicite. Mais je reste sceptique
et inquiet pour eux. Pour ma part, je me suis toujours affirmé très loin de la
vertu au format standard et obligatoire.
Gustave THIBON a
écrit de très belles choses sur les masques
que nous nous sommes tous plus ou moins fabriqués, au long de nos vies dès
notre enfance, pour demeurer présentables. Présentables envers les autres, et
surtout face à nous-mêmes quand nous nous observons dans une glace… au moment
du rasage pour nous messieurs. Ou aussi quand nous sortons de la douche, nus,
sans aucun artifice, aucun camouflage… L’instinct de « survie
sociale » nous commande, de fait, le port permanent du masque auquel nous
nous sommes accoutumés au point de ne plus le remarquer.
Pour
ma part, depuis la nuit des temps (… c’est presque le cas de le dire
si je contemple le nombre des décennies
parcourues… !) je m’y étais
fait. Mais je me mentais… J’avais comme normalisé tout ce qui marchait de
travers au tréfonds de moi-même. Je mesure aujourd’hui combien c’était à la
fois une sorte de nécessité vitale dans ma
jeunesse, mais aussi une forme de mensonge refoulé face à ma vérité profonde.
Face à « La Vérité de Dieu » me concernant en l’éternité présente
qu’ « IL » n’a jamais cessé de me proposer.
Donc un déraillement brutal et dévastateur est survenu… Une sorte de
catastrophe à la fois terrifiante et bénéfique. Mon masque m’a été arraché… Je mes suis retrouvé totalement nu, totalement écrasé
par toutes ces contradictions accumulées… ces possibles hypocrisies. Et aussitôt deux routes se sont opposées en mon mental :
-
La route de mort consistant à tout
abandonner, à foutre le camp, à totalement changer de vie malgré mon âge, à sauver
les apparences en les reconstruisant nécessairement à l’identique, dans la
continuité, mais ailleurs. Oui, route de mort qui m’a tenté plusieurs jours…
Reconstruction du mensonge détruit…
-
La Vérité de DIEU qui, surtout alors, a resurgit avec puissance en me rappelant les versets de
St JEAN : « La
Vérité vous rendra libre… Seul l’ESPRIT SAINT peut vous révéler la profondeur
de votre péché… »
Le
calme est progressivement revenu. Mes R.V. d’Amour face au St Sacrement m’y ont
puissamment aidé. La tempête n’est pas totalement
apaisée, mais elle d’éloigne. Il me sera impossible de l’oublier.
Elle implique un changement dans les profondeurs de ma pensée… Il est en cours
je pense. Je fais confiance à DIEU, en contemplant dorénavant la Sainte Croix
avec une conscience de sa nécessité beaucoup plus lucide. Le concept de Miséricorde Divine
grandit aussi…
Bref,
une marche a été descendue… Une autre, montante, m’approche peut-être,
probablement… d’une altitude plus élevée… Merci à tous mes amis pour leur affectueuse
prière. Je ne cesserai pas de prier pour eux, comme pour vous amis lecteurs.
DANIEL-KOKA.