ÉTERNITÉ PRESENTE (1)

 

Je n’aurai sans doute pas le temps d’attendre les avancées théologiques qui résulteront du projet STOQ (voir « Théo-Sciento Télescopage », in fine). La sage lenteur avec laquelle ce genre de question avance au sein de l’Église me conduira à en contempler les résultats de l’autre côté de la vie.

S’agissant des conséquences de l’abolition relativiste du temps qui découle des théorèmes d’EINSTEIN, cet axe de méditation a certainement été abordé par d’autres, bien avant qu’il ne me monte au cœur. Je n’en ai pas trouvé trace, mais je ne suis qu’un très modeste lecteur. La piste me semblant d’une richesse fabuleuse, j’ose donc lancer quelques propositions en espérant qu’elles susciteront les réactions de lecteurs plus compétents et documentés que votre serviteur.

(… « Mise à jour » :

Aucune réaction jusqu’à octobre 2015, soit environ en décennie après la parution de ce chapitre au CATHO-GRATTEUR. Mais ayant repris un peu mes lointaines études par une découverte « savoureuse » de la physique quantique, mes sujets de méditations quasi quotidiennes face au Saint Sacrement ont accentué la « saveur » des splendeurs de la création. Et donc de la louange qui en résulte… Mais aussi de l’intensité des « trouilles » induites par mon langage dans les milieux religieux pas seulement traditionalistes. Les chapitres « MEDJUGORGE » en ont résulté (… enviton10 ans plus tard !).     

Ce thème « Daniel… on t’aime bien, mais tu nous fais peur » est très majoritaire, tant chez les clercs que chez les laïcs. Ma crainte de déstabiliser leur foi a été confirmée par mes deux pèlerinages à MEDJUGORGE (… 2014 et 2015 = 2 x 3 jours sur place). J’y ai reçu du « Bureau-Chef » une directive forte que j’ai transcrite en mon langage habituel : « DANIEL, ferme ta grande g….e, écris, et « la pub », je m’en charge »

J’ajoute que dans mes contacts civils et professionnels majoritairement avec des athées ou des agnostiques, je ne ressens aucune réaction négative. Je perçois même le plus souvent que leurs rejets concernent « les curés », et rarement La Bible qu’ils ne connaissent pas. J’observe aussi que le plus souvent, la personne de JÉSUS reste perçue avec respect et questionnements profonds.)

 

La physique des particules enseigne dorénavant que la matière pure et dure, imbrications des atomes pressentis par DÉMOCRITE, n’est ultimement que le produit de champs énergétiques que nous percevons comme « intelligents ».

Outre que la qualification de cette forme d’intelligence, de notre seul point de vue, pose des questions intéressantes, la matière elle-même, en ses composantes les plus fines, n’est donc pas matérielle… Curieux paradoxe ! Nous ne sommes, fondamentalement, pas « matériels »… !

Parallèlement EINSTEIN démontre que le temps et l’espace sont relatifs aux conditions de l’observateur et qu’ils se concentrent en une sorte d’éternel présent temporel ou encore de totale ubiquité pour le grain d’énergie pure qu’est le photon. Formulé autrement, la lumière que nous percevons bien inscrite dans notre temps et nos dimensions spatiales et temporelles ne l’est que pour nous. Mais pas du tout pour elle.

 

Transposées dans le champ religieux, ces constatations convergent totalement avec l’essentiel de nos convictions :

- Dieu est hors du temps.

- « Sa » fécondité créative, s’exerce à l’instant du BIG-BANG vu de notre petit observatoire, mais aussi à chaque fraction  de seconde de nos vies, lesquelles de « Son » point de vue sont confondues en un infini présent qu’il ne nous est pas même possible d’imaginer, tant le fonctionnement de nos cerveaux est conditionné par notre regard sur le cosmos et son Histoire.

- Les controverses, très actuelles (… il y a dix ans environ, donc vers 2000) chez l’oncle SAM (… et au Vatican !) pour des raisons idéologiques et politiques, à propos de l’évolutionnisme et du créationnisme n’ont plus de base scientifique crédible. Mais il demeure que « La Bible » est parole sacrée et que DARWIN était tout le contraire d’un imbécile. La réconciliation doit donc s’opérer, mais par le haut. Rien ne s’y oppose plus.

- Dieu manifeste son amour créateur à chaque instant, pour tout l’univers, en le maintenant dans l’être et dans la trajectoire de temps qu’ « Il » a initié et qu’ « Il » entretient.

- « Sa » présence, bien que seulement spirituelle, ne se manifeste pas seulement à travers la subsistance et la croissance obstinées des composantes matérielles de notre univers, mais aussi par l’émergence très progressive de l’intelligence que nous avons de cet univers. Comme on dit chez nous (… les « Christiens ») le « Don de La Sagesse », couronnement des sept dons de l’Esprit Saint, n’est pas réservé aux seuls mystiques. Les bienfaiteurs de l’humanité ne furent pas tous des religieux. Mais aucun d’entre eux ne peut prétendre ne rien devoir à sa culture et à la religion qui la sous-tend.

- Je précise ici pour prévenir tout procès à mon égard, car il s’en hourdit hélas d’assez nombreux en cette période de ma vie (… c’était il y a environ 10 ans. Je suis maintenant (2015)  dans le calme postulé préventif et nécessaire avant le « gagatorium ») , que je ne suis aucunement adepte de la Scientologie (… j’ai déjà entendu ce refrain). Que je ne suis pas propagandiste d’un panthéisme sournois, JÉSUS est (… et pas était) pour moi, un être vivant et nettement identifiable. Je revendique avec Lui des relations aussi fréquentes qu’avec la plupart de mes proches. J’accepte à ce titre, et joyeusement, de faire figure de dérangé pas nécessairement aimable… « Il » m’aime, « Lui », et ça me comble.

- La « fine pointe » de notre être, comme disait Sainte Thérèse (… celle d’Avila. Pas celle de nos camemberts !), étant de nature seulement spirituelle, il n’y a rien de surprenant  qu’elle soit le lieu d’un dialogue, d’un contact, d’une communion avec l’« Être » Divin. Et pour tous les êtres humains, sans aucune distinction de culture.

- Rien d’étonnant donc que dans les religions primitives, animistes ou magiques, les forces naturelles, ou les forces spirituelles de bas étage, s’interposent et font obstacle envers la Suprême Divinité Paternelle qui est celle de toutes « les religions du Livre ».

- Rien d’étonnant non plus, que les satisfactions très objectives, en forme d’entasse, que délivrent ces religions primitives, fassent un obstacle efficace (… mais généralement pas gratuit), à la saveur sublime et enrichissante (… bien que gratuite et libératrice) des satisfactions plus élevées, extatiques elles, que donnent les fréquentations divines personnelles. Biunivoque, cette personnalisation…

- On voit se dessiner une belle réalité physique et une forte présence, à des notions perçues habituellement comme seulement spirituelles :

- La Communion des Saints. Les séparations temporelles et matérielles induites par la mort physiologique, n’affectent pas notre être spirituel. Il passe seulement dans un autre mode de fonctionnement, déjà accessible de ce côté de la vie. Si nous n’y entrons pas, nous en sommes seuls responsables, par notre peur d’oser, par notre hyper rationalisme dorénavant mal fondé au niveau seulement scientifique, et par notre attachement à des idéologies seulement humaines. Dont celles qui résultent hélas de guerres de territoires spirituels entre les divers cultes chrétiens. Pauvres affrontements de pouvoirs… !

- La prière. Car c’est par elle que s’établit le dialogue. Pas seulement avec la Puissance Divine, mais aussi par « Elle » cette Puissance Divine, avec tous les êtres humains de tous les temps.

- Les "miracles". Car ils ne sont que le passage, à travers nos pauvres natures, de la Puissance Divine Miséricordieuse, attisée, attirée, par notre propre compassion, en union avec « La Sienne ».

- Les Sacrements qui ne sont que des actes miraculeux, à effets immédiats ou différés mais toujours certains, seulement s’ils sont reçus dans la confiance affectueuse de petits enfants.

- Le « Super Miracle » de l’Eucharistie, par lequel JÉSUS Lui-même, Dieu fait homme, actualise son sacrifice sublime en un présent éternel : celui de la Cène et de la Croix. Nous sommes tous présents au regard du Cœur de DIEU lors de la Sainte Cène et lors du massacre de la Croix. (… notre « indifférence » au moins partielle, est l’explication, la cause des pleurs sanglantes de JÉSUS à Gethsémani, juste avant d’entrer dans Sa Passion)

- La manifestation en nous-mêmes, surgissant lentement de nos profondeurs, de « l’Homme Nouveau » dont parle tant Saint Paul. Il dit à tout notre être, avec de plus en plus d’évidence, que notre éternité est déjà commencée, que notre adoption définitive est déjà accomplie. Bref que « La Rédemption » opérée par le Christ JÉSUS est tout autre chose qu’une belle fable pour bigots distillée par « les curés » (…trop souvent perçus comme obscurantistes parce qu’obligés  au dogmatisme « pur et dur » en conséquence de leur vœu d’obéissance. Béni soit Le Seigneur de ne pas m’avoir fait clerc ! Je plains les saints prêtres que je fréquente… !).

Après ce partage de divagations, j’oserai vous livrer « Mon Credo », « Ma Préface »,  « Mon Canon de la Sainte messe ». Ils restent très cathos, aucune crainte à cet égard. Même si mes propos peuvent être perçus comme "légèrement" anticléricaux. Ils me remplissent le cœur par leurs formulations dynamiques en cette éternité présente.

DANIEL-KOKA.