KT de KOKA
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LE FAMEUX RECIT DE LA CREATION
Bouquine
le tout premier livre de
Les
premiers mots de la Bible résonnent dans tous les coeurs chrétiens : "AU COMMENCEMENT...
DIEU CREA LE CIEL ET LA TERRE..."
La
lecture attentive des premiers chapitres de mon KT doit t'avoir fait comprendre
que ce "commencement" ne saurait concerner l'émergence de la matière
physique dans le néant total qui, de notre point de vue, le précédait. Le
monde spirituel, avec son intemporalité et son ubiquité totale existait, mais
sous une forme qui ne nous est pas perceptible. Il ne t'est pas interdit de
rapprocher ces limites spirituelles de celles qui découlent de la géométrie à
moins des quatre dimensions qui sont celles de notre univers. Ou aussi à plus
de nos quatre dimensions, mais agencées entre elles de manières différentes.
Une
seule vérité immuable subsiste. DIEU qui est éternel (- hors des contraintes du
temps qui sont les nôtres -) est créateur de tout l'univers. Dans notre
physique moderne, ce "commencement" est le Big-Bang. Avant cet
événement... ? On ne sait rien actuellement. Il me semble qu'un mur
infranchissable est posé, face à notre curiosité, par une des constantes de
l'univers (.... celle de Planck). On commence seulement à concevoir que cette
question "avant" pourrait n'avoir aucun sens, du moins pour
"notre côté" de son observation.
Avant
ce commencement, et dans la pauvre mesure de cet "avant" qui lui
aussi est une phase d'éternité inconcevable à notre intelligence, il y a eu le
fameux affrontement entre
La succession des étapes de la création biblique, avec ses célèbres
6 jours, est une illustration
poétique certes, mais qui répond à une nécessité pédagogique. Toute la vie des
nombreuses générations de nos ancêtres était cadencée par le rythme
hebdomadaire qui résultait des toutes premières observations des cycles
lunaires. Toutes les intelligences étaient ainsi formatées. La seule science
disponible aux esprits humains était celle de la vie de tous, et de tous les
jours. Autant dire que DARWIN, EINSTEIN et le Big-bang étaient encore loin.
Disqualifier la richesse de ce texte aux tristes prétextes de nos connaissance
scientifiques actuelles, me semble d'une insondable légèreté. Et aussi d'une
très épaisse couche d'orgueil qui postule que tous nos ancêtres n'étaient que
des débiles mentaux.
Observe
cependant que la succession des événements de la création biblique n'est
finalement pas très éloignée (... sauf pour la durée !) du scénario
actuellement dominant dans la cosmologie moderne. Sache que pour les religieux
que nous sommes, le 7e jour, celui où DIEU se repose devant "Son
Ouvrage", est l'image des siècles où l'espèce humaine trace sa propre
route. Après nous avoir donné en gérance la totalité d'un univers qu'il
qualifie de "Bon"...
et même de "Très Bon",
"Le Patron" laisse totalement notre
espèce y exprimer sa liberté.
Et nous le faisons sans cesse, à chaque instant de chacune de nos
vies, sous la double sollicitation "du Bien" et "du Mal".
Si nous restons seuls, il ne peut en résulter que de la grisaille...
Tu
liras ".. ET DIEU CREA
L'HOMME A SON IMAGE..." Je pense que c'est précisément en cette
fameuse, somptueuse mais dangereuse Liberté qu'il nous faut voir l'image
de DIEU en nous. Lui seul est totalement libre. Chacun d'entre nous, s'il est
coupé de sa relation avec DIEU, est dangereusement libre d'abuser de sa liberté
par tous les pièges que dressent les sollicitations de "l'Esprit du
Monde" (... c'est une autre désignation de LUCIFER devenu SATAN, lequel
s'acharne à faire capoter l'aventure humaine - donc la générosité de DIEU).
Tu
liras aussi "... A L'IMAGE DE
DIEU IL LE CREA, MÂLE ET FEMELLE IL LES CREA...". Encore une
illustration de la force significative du mode d'écriture biblique. Ce brusque
passage du singulier au pluriel, dans une même phrase et pour le même objet de
l'action, est d'une vigueur qui frappe aux coeurs...! Je pense à la prodigieuse
force de vie qui se déploie, au moins sur notre planète bleue, par l'efficacité
de la reproduction sexuée, par la force prodigieuse de cet instinct de
reproduction qui porte tout ce qui vit vers le futur, vers un plus, vers un
ailleurs. Vers le sacrifice heureux aussi, au profit des enfants qui
continueront l'espèce.
Pour
l'espèce humaine, quelle splendeur véritablement divine que l'union corps,
esprit et âme de deux êtres qui vouent toute leur vie à l'autre et aux petits
qui naissent de cette union. Toutes les espèces du monde animal fonctionnent
quasiment essentiellement sous l'influence de cette force. Mais seul l'espèce
humaine est consciente des profondeurs d'éternité qu'elle recèle. Elle
s'enracine dans la fécondité de DIEU elle-même. Elle en est le vecteur : "...FRUCTIFIEZ, MULTIPLIEZ-VOUS,
REMPLISSEZ
Aussi,
foin de ces doctrines minimalistes et peureuses (MALTHUS, JANSEN et ses
successeurs les puritains...), qui camouflent leur peur de la vie
(...avec ses risques), en l'habillant des masques de
J'ai
le devoir de te transmettre le témoignage de ton arrière GP "Pépé
Loup". Très peu de temps avant sa mort et en permanence dans un état de
souffrances pénibles, il avait cependant gardé tout l'éclat de son intelligence.
Je revois son visage, et son regard vif quand il me dit"... DANIEL... La vie est belle... la vie magnifique...
Même quand le dernier quart d'heure est franchement pénible...!"
Deux guerres mondiales à traverser, avec 7 enfants pour
Je
suis fier de ce papa-là.
"... A L'IMAGE DE DIEU IL LE CREA, MÂLE ET
FEMELLE IL LES CREA...".
Parlons
brièvement des "homos", toutes les époques en ont connu. Alexandre le
grand appartenait à cette sorte de fraternité, pour ne citer que lui. Ni sa
gloire, ni celle d'Aristote son précepteur n'en a souffert. Notre époque
voudrait "normaliser" ce penchant au prétexte d'une discrimination
dont leurs tenants seraient victimes. Le monde homo mène ainsi un grand tapage
médiatique pour affirmer sa normalité...
Certes,
il n'est pas chrétien d'exclure de la communauté humaine le fils ou la fille
d'un même Père Céleste, et pour quelque prétexte que ce soit. Dans les cas de
nuisance extrème seulement, la société a cependant le devoir de se protéger...
Le monde homo n'est pas dangereux, du moins tant qu'il ne se fait pas recruteur
auprès de la jeunesse.
Mais
une évidence s'impose : La nature a voulu une
reproduction sexuée de toutes les espèces. Le créateur nous a voulu pleinement femme et pleinement
homme pour ne plus faire qu'une cellule familiale liée par un amour qui est à
l'image de l'Union Trinitaire. Avec sa fécondité. La voie normale du bonheur est bien
celle-là. Le bonheur vrai, simple, doux et quasi immuable reçu,
donné, bref vécu dans une famille où papa et maman s'aiment comme les tiens, tu
en as l'expérience. C'est un diamant précieux à conserver jalousement, même
s'il s'y mêle parfois des zones d'ombre. S'aventurer
sur d'autres routes conduit toujours à des désillusions.
S'il
est un domaine où l'éducation et le poids des conditionnements reçus dans
l'enfance est le plus déterminant, c'est bien celui de la vie sexuelle. Pour
l'essentiel, chacun reproduit ce que papa et maman lui ont transmis, comme
exemple fortement influencé par les générations antérieures. Si une des
composantes de cette affection bisexuée est défaillante, la marque en demeurera
et se prolongera le plus souvent sur l'avenir. Malgré tout notre amour,
l'éducation transmise n'est jamais parfaite. Les interférences avec le milieu
ambiant sont inévitables et nécessaires. La résultante est seulement
humaine...
Des
comportements homos sont observés chez la plupart des espèces vivantes. Il
existe certainement des êtres qui peuvent affirmer en toute vérité ne jamais
avoir perçu en eux la moindre attirance homo. Avec le recul dû à mon grand âge,
je dois observer qu'ils sont probablement rares, et comme à proportion inverse
de la vigueur spontanée mise le plus souvent dans l'affirmation
contraire. Il est tellement difficile d'oser regarder en ses profondeurs.
Sur
cette question, comment ne pas s'interroger sur le célibat imposé aux hommes de DIEU
par une tradition catho romaine d'origine seulement
humaine.
Certes
JESUS fut totalement chaste, et une foule de raisons expliquent ce célibat, à
commencer par sa double nature (-divine et humaine-), mais aussi par l'atrocité
de la Croix qu'il savait incompatible avec la responsabilité (- alors seulement
humaine- ) de père de famille. Parmi ses apôtres, ceux de la première heure,
une majorité était mariés ou le furent. St Pierre le premier Pape était marié
comme l'atteste l'évocation de sa belle-mère dans l'évangile (lire "
Sainte
patronne des belle-mères "). Barthélémy et Simon eurent des épouses.
St Jean ne se maria pas. Je ne sais pas ce que devinrent les autres
célibataires de la bande, sauf Judas qui n'était pas précisément un adepte de
la solitude dans les lits. Il faut relever que le célibat consacré n'était pas
en odeur de sainteté dans la tradition juive. Il était nécessaire à ce
"petit peuple" d'assurer le renouvellement de ses générations, sous
peine d'être anéanti par ses puissants voisins. Ce fut par obéissance au Grand
Prêtre de l'époque que
Le célibat des prêtres ne s'est généralisé dans la seule église catholique
romaine, que sous l'influence, au Moyen-Âge, des grands monastères. Il devint alors de plus en plus fréquent que des
moines soient chargés de paroisses tout en restant attachés à leur communauté
monastique et à son Abbé. Les dangers à long terme de cette dérive vers un
célibat quasi général, mais pas encore imposé furent dénoncés à l'époque par
des évêques en charge de familles. Ils ne furent pas suivis. Leur race s'est
éteinte, même chez les gréco-cathos actuels. Avec le recul, quand on contemple
la formidable puissance que représentait à l'époque, parmi tant d'autres, une
abbaye comme celle de Cluny, on comprend aisément pourquoi.
J'ai
pour amis un saint prêtre marié, sa belle épouse et leur nombreuse marmaille.
J'ai été conduit tout au long de ma vie par des saints prêtres célibataires.
Je garde toute ma reconnaissance et mon admiration à l'un d'entre
eux, à son héroïque compagne et à leur fils. La vie m'a donc "démontré" que
la discipline du célibat n'apporte rien à la qualité de
Je crains
que pour une très forte part, ce célibat qui empoisonne la crédibilité des
évangélisateurs au regard des "à évangéliser", ne soit une des causes
du malentendu actuel. "...
les brebis ne reconnaissent plus la voix du Bon Pasteur..." Le
plus souvent. Pas toujours...
Dans
le prochain chapitre nous parlerons d'ADAM et ÊVE, de
(... à suivre)
DANIEL-KOKA