CIVILISATION
DE L’AMOUR (7)
Essayons
d’aller au plus intime nous concernant, face à « LA PRÉSENCE
RÉELLE ».
La Foi de tous les croyants, dans
toutes les religions, s’est progressivement construite sur le postulat d’un Créateur
unique pour tout l’univers « visible et invisible ». Sa puissance est
infinie en tout, et nous discernons maintenant qu’« IL » se situe
hors de nos temps et espaces.
L’adhésion à ce postulat conduit presque toujours à une croissance
ininterrompue de la foi, tant dans l’Histoire que dans chacune de nos vies. Le
grand néant recherché par les
bouddhistes est totalement « dépersonnalisé », mais il est
très proche de cette base.
Nous les chrétiens, par le témoignage de JESUS
de NAZARETH, et dans la continuité de la théologie juive, avons renforcé la notion de personne divine,
attentive à chacun de ses enfants, dans le but de nous faire participer, dès
cette vie, à celle où DIEU nous attends dans l’autre.
Remarque
fondamentale :
Tous
nos comportements,
tant biologiques que mentaux et intellectuels, sont formatés en fonction de la perception que
nous avons du temps. De son écoulement régulier et
ininterrompu depuis les origines de l’univers.
Nos
intelligences, dans toutes les cultures, postulent sans même en avoir conscience,
que le temps est rigoureusement invariant, du moins pour tous les êtres dits « normaux ». Des
mystiques, des devins, des voyants existent aussi depuis nos origines. Mais ils
sont de rares exceptions, toujours regardés au moins avec prudence.
Cette pesanteur du temps qui passe, de la mort inéluctable qui s’approche, de
la nécessité de défendre sa vie et celle de ses proches, est
le concept fondamental de notre matérialité. Ultimement, tous nos
simples réflexes quotidiens en sont formatés. Notre
intelligence en est dominée. La sagesse des anciens définissait
l’intelligence comme « … la faculté de poser des actes en
adéquation avec le réel », donc surtout pas avec ce qui peut
s’apparenter à de l’imaginaire.
(J’ai un peu exploré ces frontières, superficiellement car il m’est impossible
d’aller plus loin en ces domaines, dans mes chapitres
« Philo-Gymnastique » et « Théo-Gymnastique »)
Or, La BIBLE est souvent en contradiction au moins partielle
avec cette « écoulement immuable » du temps.
- Elle affirme que DIEU
EST.
Ce qui conteste au moins un peu la réalité du passé et du futur pour tout ce
qui est Son œuvre de Créateur.
- Elle affirme que nous ne sommes que par LUI.
- Elle affirme que hors de LUI, nous ne sommes rien.
- Elle affirme que le temps de DIEU est tout autre que
le notre.
- Elle affirme que « Le
Péché » de base dit « héréditaire »,
générateur de tous les autres, réside
en notre « désalignement » de l’intelligence divine (… les fruits de l’arbre de la
connaissance). Donc principalement
en notre conception trop partielle du temps.
- Elle affirme surtout, que DIEU
s’est incarné en JÉSUS pour témoigner, très visiblement et concrètement,
de notre double personnalité à tous, comme « LUI » simultanément hommes, et potentiellement
enfants de DIEU.
Or la
physique actuelle, et la cosmologie affirment (… ou confirment, au moins partiellement) dorénavant :
- Que l’univers que nous contemplons en sa totalité
spatiale, a une seule origine spatiale
et temporelle.
- Que notre univers n’est probablement pas le seul.
- Qu’il cohabiterait avec des univers multiples, sans
que nous puissions les percevoir autrement que par les développements de notre
intelligence.
- Que tous notre univers, nous y compris, est
incessamment suscité dans l’être, par des champs énergétiques porteurs de son
organisation, porteurs de progrès sous nos regards, et porteurs de la vie
biologique.
- Que pour
tout ce qui est énergétique, donc immatériel, le temps et l’espace n’existent
pas. Ils n’existent que pour les
observateurs que nous sommes en notre matérialité. (Dixit EINSTEIN, il y a déjà
un siècle. C’est dur à avaler pour nos neurones … !)
- Que le temps, observé par nous, est élastique (…
Einstein encore) mais qu’il peut aussi
disparaître, s’abolir, et même inverser le sens de son écoulement (…
les récents accélérateurs de particules).
- Que « La Source » de cette énergie incessamment créatrice et organisatrice ne peut être identifiée. Et ne le sera
probablement jamais.
S’ajoutent, surtout pour nous les chrétiens, les
témoignages des saintes et des saints qui
se sont succédés avant et après JÉSUS.
Ils furent et restent après Le Maître, les « poseurs
des premières pierres constitutives » de la « Civilisation de
l’Amour », tant en sa dimension temporelle et spatiale, qu’en
son éternité déjà présente (…
c’est bien la signification
profonde de la scène de la
« transfiguration »). Quel « Bonheur » de partager
avec eux, dès ici-bas, un peu de cette présence éternelle.
Admettre la réalité profonde,
universelle, mais cachée, de notre double nature est une démarche très
inhabituelle, et aucunement spontanée.
Saint PAUL
en ses lettres est cependant très « prolixe » sur ces thèmes,
malheureusement trop « filtrés » par les empilements de nos
intellectualismes :
- Il affirme que le
but de notre vie ici-bas est que « …CHRIST
vive en chacun »
- Il nous exhorte à la recherche de « … l’Homme nouveau ».
- Parlant « DU 1er
né d’entre les morts », il affirme donc que chacune d’entre
nous est un des suivants.
Sa perception très fine de la question, en l’absence
de toutes les bases scientifiques actuelles, signe indiscutablement la
convergence nécessaire de deux modes de pensée. Mais aussi le
« primat » que nous devons à tout ce qui nous vient de DIEU.
Ces pensées
de source divine ne peuvent que « se recevoir ». Il nous faut donc entrer, de plus en plus
profondément et en permanence, en mode « d’écoute » de DIEU qui parle à chacune de Ses « Petites Princesses » (… pour
vous mesdames) et à chacun de « Ses Petits Princes » (… nous
les gars. Vous relèverez la primauté accordée à nos chères compagnes. Et à leur
héroïsme coutumier…)
En nous exhortant à rechercher les convergences de la
pensée chrétienne avec la pensée scientifique, JEAN-PAUL II et BENOIT XVI
avaient de l’avance ! Osons suivre leur conseil paternel …
Pour ce faire, pas question, au démarrage du
moins, de s’inscrire en faculté des
sciences, ou en cours de théologie. La trajectoire y est dangereuse.
Car aussi nobles que soient les connaissances enseignées, elles postulent presque
toujours que l’accès à l’Amour DE DIEU serait facilité, voire favorisé, et même
réservé, à ceux « qui ont fait des études ». Bref aux « Sages et
intelligents » tant appréciés par JÉSUS. C’est un blasphème à « La
Justice Divine », et une hypertrophie « nombrilesque » très
coutumière, mais toujours inconsciente.
Ceci dit, chaque
époque a ses NICODÈME… LAZARE également était un grand érudit. Tous deux
étaient des amis très proches de JÉSUS.
NON… !
La route pour tous, est ailleurs.
QUESTION :
Quelle
est-elle donc ? Où est-elle ?
RÉPONSE :
- Elle s’enracine dans L’EUCHARISTIE,
évidemment perçue en toutes ses dimensions sacramentelles, donc aussi et
surtout en sa puissance de « christification »
universelle. Et pas seulement personnelle…
- Un « très vaste élargissement » de la
notion de PRÉSENCE RÉELLE y est
sous-jacent, en « proposition communionnelle incessante » vers
chacun, vers tous, vers tout ce qui vit.
- Nos tabernacles et
les autels de nos prêtres sont les multiples et
très nombreuses « fontaines
d’eau vive »
proposées à la soif d’Amour de toute l’humanité, et pour le Bonheur de toute
notre planète.
COMMENT « ça MARCHE… » ?
- Personne ne peut l’expliquer. Toute tentative
d’explication, aussi sincère qu’elle soit, est fondamentalement vaine. Aucun vocabulaire ne peut parler de cette sorte de
« Bonheur Divin reçu ». On ne peut que le partager, le rayonner, le
diffuser. Et tout cela dans une transparence
aussi totale que possible face à « La Source ».
- Il y a cependant quelques constantes :
- LA PRIÈRE
est indispensable, sous toutes ses formes, mais surtout de plus en plus
contemplative et de moins en moins « verbale ».
- La lecture lente et méditative de LA BIBLE est la toute première porte d’accès à
la découverte « du langage de DIEU ». OUI, LA BIBLE est la parole de DIEU, mais
elle n’est pas seule, très loin s’en faut …
- LES CULTES
et leurs liturgies, en des formes diverses, conduisent aux mêmes
« R.V. », sublimes en la richesse
de leurs diversités, et surtout pas pour la construction de défenses
communautaristes. Ni d’armes contre ceux qui ne pensent pas comme nous.
- Dès « LA RENCONTRE »
(voire « La
rencontre»),
une « brûlure » interne rayonne au fond du cœur. Il devient
primordial, indispensable, vital de la
partager. Cette « Rencontre » n’est pas spécifique au monde chrétien.
D’autres la vivent aussi, possiblement avec la même intensité, avec la même
profondeur, mais sous des « langages » d’approche différents.
- Prétendre s’affranchir de ces constantes au nom de
l’individualisme suicidaire contemporain, est une fausse route dramatique. La
prise de conscience du « drame » est toujours pour plus tard…
- Pour toute religion, prétendre s’approprier
l’exclusivité de cette rencontre est également suicidaire. Et également
blasphématoire… Brandir « le relativisme », comme le font nos
« docteurs » en réflexe dogmatique de défense, est tristement
révélateur de cette tendance. JÉSUS n’a jamais exclu qui que se soit…
CONCRÈTEMENT, COMMENT ALLER
« TOUJOURS PLUS PROFOND » ?
Face à toutes nos diversités, voulues par DIEU, les
routes qu’« IL » nous propose sont certainement innombrables. LES « CATHO-GRATTEURS » vous suggèrent modestement des « entrées de pistes ».
- Je vous recommande
surtout le téléchargement des entretiens amicaux, profonds et très féconds de
Mgr Charles MATHIEU :
- En commençant par le livre A :
- « L’amour
trinitaire »
- « Les 2 triangles et les 3 chainons ».
- Et si vous « accrochez » à la tonalité de
ce maître spirituel continuez par :
- « L’œuvre
POUR le Seigneur, et l’œuvre DU Seigneur »
- « Dynamo, dynamique et dynamisme du vrai communautaire chrétien »
- Je ne doute pas que vous
identifierai ainsi les causes profondes du déclin de notre Église depuis un bon
demi-siècle, malgré VATICAN II, et le mérite des papes qui se sont succédés.
- Vous identifierez également les
remèdes prophétiques avancés il y a trente années. Et le pourquoi des persécutions subies par cet ami
auquel je dois tant.
- Vous deviendrai
plus « perspicaces » face aux soi-disant réformes des
pastorales trop souvent brandies au nom de la « Nouvelle
Évangélisation ».
Pour ma part, je
fais une pose dans la série « Civilisation de l’Amour ». Mais je vous
proposerai, à suivre, une sorte de
« rénovation » de nos réflexes chrétiens traditionnels (… et
pas nécessairement traditionnalistes) en tenant compte de la convergence nouvelle avec la
pensée scientifique. Mais par une sorte
« d’explosion vers le haut… »
Je
commencerai par « enfoncer le clou » sur le thème des deux modes de
pensée…
Bonne route…
(Pâques
2014)