« LA » RENCONTRE.

 

 

Je participais hier dimanche à une journée de « retrouvailles ». Tous les participants aux parcours ALPHA, qui se sont succédés durant quatre années, étaient invités à partager « Le Pain » et « Le Vin », d’abord en une messe paroissiale, et ensuite autour d’une table « bien de chez nous » copieusement garnie par les libres apports de chacun.

 

Une bonne cinquantaine avaient été invités. Mais la date du  RV se « télescopant » avec le deuxième tour des élections municipales en notre belle France, nous n’étions que 17 autour de la table. Chacun y raconta ce qu’est devenue sa vie après nos 3 petits mois de rendez-vous amicaux hebdomadaires, festifs mais profonds, qui caractérisent « l’outil » d’évangélisation ALPHA partout dans le monde.

 

Ce partage, et pour chacun, fut une ouverture presque totale des profondeurs de nos cœurs. Je pense que même en des communautés monastiques pareille intimité n’est que trop rarement atteinte.

 

Rappelant à tous les fondements, « kérygmatiques »  seulement, de l’outil ALPHA, mais combien fondamentaux et trop souvent négligés en nos catéchèses habituelles, je suis « bêtement » revenu sur le ratio observé (en France du moins). Il est à 50 %. Exemple, si on invite 200 personnes, il s’en présente une centaine à la première soirée, une cinquantaine s’inscrit pour la suite, lui reste généralement totalement assidue ou presque, et 25 environ sont bénéficiaires de « LA RENCONTRE » par  « l’effusion de l’ESPRIT », généralement lors du seul W.E. passé ensemble. Or là, surprise ! Tous furent unanimes à s’insurger et affirmer un ratio de 100 % ! Magnifique… !

 

Chacun a témoigné de « SA RENCONTRE » sublime, bouleversante, renversante, irréversible… Il n’y a pas de mot capable de rendre compte d’un évènement pareil. Pour chacun, la résultante fut identique : « … ma vie a complètement changé. Elle avait un avant et je ne l’ai pas oublié. Mais  depuis, la tonalité, le rythme, l’intensité du bonheur de vivre, du bonheur d’aimer, de se savoir aimé… tout est devenu indescriptible, tant c’est savoureux. Maintenant je prie souvent, régulièrement, dans la joie… ».

 

Quelques extraits que j’ai particulièrement mémorisés :

- Une femme, enseignante, n’identifie pas encore nettement comment elle est arrivée à ALPHA, mais affirme sa conviction que ça n’est certainement pas par hasard :

« … depuis « MA RENCONTRE avec JESUS », je me suis rapproché de ma paroisse. J’ai recherché des liens amicaux. J’ai été reçue, écoutée. Mais quand je témoigne de cette présence qui me brûle le cœur et me pousse à la partager, en actes et plus seulement en paroles, je vois presque à tout coup le regard de mon interlocuteur me signifier qu’il me trouve un peu folle… Je me sens isolée. Pas rejetée, mais isolée… Considérée comme une anormale… »

 

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- Une autre dame, était arrivée dans ALPHA lors d’une période dramatique de sa vie. Elle était complètement perdue, désespérée, et au bord du suicide. Surprise, elle identifie dans le groupe ALPHA de cette cession, une autre femme en émergence d’une situation identique à la sienne. Et surtout, toutes deux  découvrent qu’elles furent les victimes « affectives » du même prédateur masculin, individu de la « variante bourreau ». Toutes deux  ont alors rencontré JESUS. Toutes deux se sont rétablies progressivement grâce à ce nouvel Amour. Toutes deux en sont devenues rayonnantes. L’une qui est institutrice s’étonne de l’évolution de son attractivité et de son influence bénéfique vers les enfants. Ils la fuyaient. Maintenant ils la recherchent, l’écoutent avec affection, et lui témoignent bien plus que du respect. L’autre s’est engagée dans ALPHA et y a pris un service au profit des nouveaux arrivants.

- Un homme d’une quarantaine bien avancée se heurte aussi à l’incompréhension des milieux chrétiens face à sa mutation, due à « SA RENCONTRE » avec Le Seigneur Lui-même. Il s’est donc engagé, en profondeur, hors de l’Eglise, mais sans la fuir, vers ceux de l’extérieur. J’ai perçu en lui, la forte conviction (… qui est devenue la mienne par la seule observation de mon entourage professionnel) : « … nos contemporains cherchent DIEU… cherchent JESUS… cherchent Le Bonheur… mais ils fuient l’Eglise… beaucoup ne nient pas l’existence de DIEU, mais presque tous refusent l’institution chrétienne, ses dogmes, son directivisme, ses intrigues tellement semblables à celles du monde politique … »

 

Deux prêtres nous ont écoutés. Juste avant son retour vers son monastère local, j’ai discuté avec l’un deux qui est « petit frère des campagnes ». Il a accompagné plusieurs des cessions locales. J’ai observé combien cet homme très âgé et sage, était touché en ses profondeurs par l’intensité inhabituelle, très rare, de ces partages. Une sorte d’amertume cachée et douloureuse, face à cette rareté… ? Je n’en suis pas sûr… Mais j’ai ressenti et partagé quelque chose de cet ordre…

 

A chacun d’évaluer, en ses profondeurs, l’intensité interne de cette Sainte Présence de JESUS et de Son Amour. L’avons-nous véritablement rencontré… ? Est-Il encore seulement une belle théorie instituée, et consolidée par notre baptême et notre confirmation… ? Est-il la source de cette forme de véritable folie de DIEU que nous recommande St PAUL, laquelle nous disqualifie le plus souvent sous le regard de nos contemporains, et même ceux de nos paroisses (… pour ne pas dire surtout eux …) ?

 

Je ressens une forte convergence entre ces témoignages, le ressenti de ces vies nouvelles, leurs soifs intenses de partage d’une part, et l’impact évident, manifeste, mondial, de la personne de FRANCOIS 1er d’autre part. Je dis bien « la personne », et plus « le personnage »…                                                                                                                                      agée 

DANIEL-KOKA

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