REMOUS PROFONDS… ! w

 

 

 

Collectivement encore…

 

Au ras des pâquerettes, là où vous et moi essayons de demeurer actifs et profitables à notre environnement - nous l’avons évoqué -  c’est le réflexe de subsidiarité active qui doit devenir une sorte de réflexe pour chacun. Vu la prégnance de notre conditionnement sociétal à un individualisme forcené, on peut craindre que ça ne soit pas gagné. Mais DIEU veille et « IL » sait amplifier les effets de nos bons désirs. Remarquons que les médias infléchissent nettement leur tonalité vers des initiatives qui ressemblent fort à cette voie. Mais le plus souvent, elles vantent des associations financées peu ou prou par les pouvoirs publics dont on peut se demander si elles ne seraient pas les refuges confortables de quelques privilégiés du copinage, ainsi chargés de donner bonne conscience à nos politiques dépassés par l’ampleur des difficultés qui s’annoncent. En outre, la tonalité volontiers écolo s’y retrouve souvent, avec la bonne dose démagogique qui convient. 

 

Non, il me semble qu’il nous faudra aller beaucoup plus loin dans l’inventivité réellement fraternelle, dans le don mutuel de son savoir-faire, de son énergie et de son temps. Sans oublier le soucis d’économiser farouchement les flux financiers, car ce sera face à leur forte réduction que les politiques (… et les banques !) retrouveront le simple bon sens. Le postulat dominant suivant lequel la consommation serait le moteur de la croissance, est un leurre démagogique suicidaire quand il est associé à une civilisation de loisir, de consumérisme et d’assistanat. La saine croissance de la consommation ne devrait être que la résultante de celle de la productivité.  Mais productivité de tous ceux qui produisent autre chose que du papier et des discours, et surtout pas celle des spéculations financières qui ne brassent que du vent et de la peur.

 

Osons aller encore plus profond.  Je pense qu’il y a également une rupture, une mutation inéluctable à initier dans les modes de gouvernance, donc dans le conditionnement des neurones de la grande majorité de nos politiques.  Plus profondOsons !

 

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Le refrain ultime actuel, le seul capable d’un consensus planétaire au moins apparent est celui de « La Démocratie ». Chacun sait qu’elle n’est que le moins mauvais des systèmes… Chez nous en entonnant ce refrain, on postule que la France serait un exemple en la matière. Notre révolution de 1789, les philosophes des lumières et le Code Napoléon demeureraient les références universelles de tout ce qui se prétend démocratique. Notre nombrilisme franchouillard bétonne à ce point nos réflexes que nous sommes le plus souvent réticents face aux monarchies constitutionnelles voisines. Nous considérons aussi avec un intérêt quasiment archéologique les quelques sociétés qui restent fidèles à des modes d’organisations collectives que nous estimons ringardes. Ces pauvres retardataires restent  pourtant imprégnées seulement de la seule réponse possible face à leur environnement naturel ancestral, au devoir d’y développer la vie, et si possible dans un bonheur au moins acceptable.  

 

Très majoritairement nous demeurons heureusement conditionnés, au moins en apparence, par l’indispensable séparation des « trois pouvoirs » issus du contrat social de Jean Jacques ROUSSEAU et de la pensée de MONTESQUIEU. Ils ont apporté la preuve d’une relative efficacité. C’est indéniable au moins en première analyse même si le scandale honteux de « La Terreur » demeure refoulé au fond de notre honte nationale. Notre style de « FRATERNITE » y a pris une coloration très suspecte qui demeure… De même, nous oublions que la montée en puissance de notre République fut parallèle à celle du colonialisme, avec sa grandeur trop souvent exagérée et ses nombreuses tragédies toujours passées sous silence.

 

En politique civile, comme en politique religieuse, toutes ces ambiguïtés institutionnelles empestent. Elles décrédibilisent les autorités actuelles, statutairement contraintes d’en rester à des refrains devenus passéistes.  Les trois pouvoirs fondamentaux ont un urgent besoin de compléments. Leur  nature, et surtout le climat mondial de leur noble exercice se sont modifiés, diversifiés. D’où le sentiment de  «… foutoir » que dénoncent nos amis Ibères avec lucidité. Il n’est pas seulement espagnol, très loin s’en faut ! Nos amis Belges, avec la vacance, heureuse et sans dommage apparent, de leur pouvoir central depuis plus d’une année, ont administré une gifle cachée à toutes nos si pesantes administrations.

 

Les racines profondes de cette belle et féconde séparation des pouvoirs ne sont généralement pas identifiées. On en reste à ROUSSEAU, à MONTESQUIEU et à nos « lumières ». On oublie tout les acquis culturels auxquels l’immense majorité de leurs contemporains adhéraient au point de ne plus discerner leurs fondations premières profondément imbibées de judéo-christianisme. Sans aucunement les dévaloriser « Nos Lumières », ni celles des autres, il me semble qu’il est devenu nécessaire d’aller plus profond et de « remettre nos pendules à l’heure », et pas seulement pour contredire le politiquement correct ambiant suivant lequel nous ne penserions correctement que depuis 1789.  Les belles avancées et la  synergie de la science actuelle, en la formidable diversité de ses axes de recherche, sont dorénavant à la libre disposition de tous les cerveaux humains. Le moteur de la révolution planétaire en cours est là, entre autres… INTERNET est l’outil de cette prodigieuse avancée. L’intellectualisme et ses privilèges ancestraux doivent être dépassés. Ils sont dorénavant perçus comme ringard ou suspectés d’arrières pensées manipulatrices … Il y a sur le NET largement de quoi combler généreusement, aussi parfois accentuer,  les dangers de la vacuité dénoncée par DELEUZE au chapitre précédent. 

 

Essayons le plongeon… ! Avec les risques encourus, face auxquels j’anticipe votre indulgence. Je vous propose 10 étapes illustratives, qui parmi tant d’autres me semblent en résonance avec nos problèmes actuels :

 

u Après le BIG-BANG, l’apparition de la vie et des espèces animales, LE TEMPS ZERO DE LA RACE HUMAINE :

Au tout début de l’espèce humaine, le premier « Homo » (… seul, à plusieurs,  simultanément ou pas ? Peu importe sur le fond) cesse d’être un « Pithèque » quand il prend conscience du scandale de la mort reçue d’un semblable. Mais aussi de la nécessité de la donner parfois pour simplement défendre sa vie ou celle de ses enfants.

C’est à cette prise de conscience que René GIRARD, en accord avec Yves COPPENS situe dorénavant la naissance de toutes nos civilisations. Des règles sociales régulatrices deviennent immédiatement indispensables à la protection de la vie.  La nécessaire et noble alliance entre « Le Sabre » et « Le Goupillon » apparaît ainsi, dans une grande diversité des références spirituelles. Mais toutes,  se fondent ultimement sur la nécessité de défendre cette vie – de favoriser son développement pour notre espèce, au moins localement d’abord. Puis  ensuite dans un  « proche en proche » qui va s’élargissant avec le développement des moyens de transport des marchandises et des modes de pensée.

 

v Avec LA BIBLE dans GENESE 3 :

 Après des millénaires de très lente émergence et de traditions orales, les fondements d’une pensée commune y sont formulés. Certes ils le sont aussi dans d’autres livres dits « sacrés », mais c’est une évidence  constatable : aucun écrit dans l’Histoire humaine n’a eu pareille diffusion. Et ça continue… La pensée biblique, même très superficiellement enseignée et transmise, imprègne fortement  nos comportements planétaires, y compris les dangereuses tensions qui s’y manifestent. La nécessaire préséance de DIEU,  devant l’intelligence humaine  -  la nécessaire interdépendance du « sabre » et du « goupillon » - y sont allégoriquement formulées. C’est   la fameuse mise en garde « … ne mangez pas les fruits de l’arbre de la connaissance…  sinon vous mourrez », suivie du scénario (… devenu habituel mais refoulé), à la racine de toutes nos bêtises « … mais non… ! DIEU vous trompe… si vous mangez de ce fruit, vous deviendrez comme des dieux, connaissant le bien et le mal… »

Cette mise en garde contre « les fruits… » ne condamne  aucunement l’usage fécond de nos neurones, quand ils fonctionnent en synergie avec la volonté divine. La BIBLE illustre abondamment le comment de ce nécessaire interfaçage. C’est son « fil rouge ».

 

Ž L’allégorie  de LA TOUR DE BABEL:

Cette antique ziggourat, désormais identifiée par les archéologues, est prétexte symbolique à illustrer  les désordres politiques que nous constatons. La sensation de « foutoir » possiblement planétaire a certainement été déjà perçue plusieurs fois dans le passé, en de multiples effondrements et renaissances. La restriction de leur perception de l’espace géographique, induisait chez nos ancêtres le sentiment d’un désordre universel. Un peu symétriquement, notre connaissance pourtant très partielle du cosmos, induit pour nous la quasi certitude que nous n’y sommes pas seuls, et qu’une catastrophe planétaire, conséquence de nos orgueilleuses bêtises, n’y auraient qu’un impact dérisoire.

C’est cet orgueil, sans cesse résurgent, qui est la racine des divisions. C’est cet orgueil qui devient le moteur perfide du pouvoir, quand s’y efface le souci exclusif du bien commun, celui de tous. C’est sur cet orgueil que se fondent toutes les incompréhensions, préludes aux conflits et parfois aux carnages. Je suis ébloui par le splendide contraste que la même BIBLE nous présente, avec le récit de la PENTECÔTE et le miracle de la « glossolalie »dans les ACTES DES APÔTRES. La présence du CHRIST vivant, par Son ESPRIT, en chacun des 11 rescapés de la récente tourmente, conduit à ce que chaque auditeur les comprenne en son propre langage maternel. Quelle belle anticipation du remède à tous les maux de nos politiques… ! Le langage de l’AMOUR reçu d’ « Un Vivant », ressuscité  et immatériel, en vue de son partage ! Partage de Son AMOUR et partage de Sa personne désireuse d’imbiber nos personnalités si diverses tout en les respectant.

Oui, cette affaire de la Tour de BABEL, croisée avec celle de la PENTECÔTE,  désigne la solution de fond aux problèmes récurrents de nos sociétés. J’entends aussi la prophétie de JP II : « … construisons la civilisation de l’AMOUR… »    En substitution à celle du pouvoir et de la domination.

 

x Evidemment ABRAHAM :

Outre la grandiose rupture géopolitique évoquée dans un chapitre précédent (voir : « Rédemption (4) »), la prophétique affaire du sacrifice de son fils unique en accentue l’impact par sa liaison avec le sacrifice de La Croix. Par la substitution d’un bélier à ISAAC, DIEU affirme qu’il ne veut pas de sacrifices humains. Ils étaient coutumiers à l’époque. Ils le restèrent fort longtemps dans d’autres traditions religieuses. Envoyer des gosses se faire exploser dans des foules, à notre époque, n’en est que la bien triste continuité. Aussi, l’Islam, le Coran avec ses beautés, ses contradictions et son double langage si fréquent, alimentent les méditations du lointain descendant d’ABRAHAM que je suis. Je ne peux m’empêcher de penser que cette religion a été suscitée, en défense, par les excès nés de la collusion coupable du christianisme avec les pouvoirs politiques dominants.  

Par le sacrifice de LUI-MÊME,  épousant notre condition humaine  en toutes ses composantes, DIEU proclamera sous peu à toutes les civilisation qu’il ne veut pas la violence, qu’il ne veut pas la souffrance, qu’il ne veut pas la mort, et que cette mort physiologique n’est que la porte à un autre mode de vie.   ISAAC est l’image prophétique de JESUS. Dieu ne veut pas du sacrifice de nos gosses. Quelles qu’en soient nos tristes justifications, tant en cas de guerre que face au chômage actuel… Sur le fond, l’absurdité du sacrifice est identique.

 

y L’image de JOSEPH :

Condamné par la jalousie de ses frères, lesquels mentent à leur père, sauvé de la mort immédiate par l’un d’entre eux seulement, JOSEPH est vendu à des Egyptiens après son extraction d’une citerne ressemblant fort aux tombes de nos cimetières. Difficile de ne pas y voir une prophétie  du bref passage de JESUS en notre Histoire... Devenu intime « d’un richard » des bords du Nil, il refuse par loyauté de céder aux avances de l’épouse de son patron. Vexée, elle le fait mettre en taule… Mais l’Esprit de Dieu qui parle en JOSEPH par un don de discernement, le conduit à devenir le premier ministre de pharaon, et ainsi gestionnaire de toutes les réserves alimentaires du royaume en vue de la famine qui s’annonce. Il sauve alors les frères qui l’avaient condamné, leur pardonne, réjouit le cœur de son vieux père,  accueille toute sa famille  et les sauve tous de la famine.

Magnifique prophétie du sauvetage opéré par JESUS, pour toutes les périodes de notre Histoire  Et quelle image puissante face aux incertitudes de notre époque… !    

 

Les fondements anthropologiques de « LA LOI DIVINE » :

Le personnage de MOÏSE arrive quelques siècles plus tard. Bébé mâle sauvé de la mort obligatoire décrétée par Pharaon pour modérer l’expansion démographique du peuple Juif, plus prolifique que les Egyptiens, il devient le fils adoptif du roi. Il se révolte face aux injustices subies par les descendants d’ABRAHAM, tue un Egyptien lors d’une bagarre, est menacée de dénonciation par un coreligionnaire et doit fuir pour sauver sa peau…  Ainsi banni, il est rejoint par DIEU dans sa solitude. Le timide qu’il était, devient alors le porte-parole de tout un peuple de travailleurs. Armé de la puissance divine, il contraint pharaon à libérer le peuple Juif. DIEU lui donne  les célèbres « 10 commandements » qu’il serait étymologiquement plus judicieux d’appeler « les 10 paroles de vie ». C’est le sens, intraduisible en notre langue, de l’expression originelle hébraïque. Notre formulation empeste la caserne…

J’aime à résumer cette « Loi DIVINE » par le titre « Règles du Bonheur voulu en cette terre par Son CREATEUR ». Les fondations profondes du véritable bonheur, y figurent toutes. Toutes sont plus ou moins bafouées, relativisée, à notre époque, spécialement le respect de la dignité du travail, celui de la vie, de la propriété, du couple humain. Et par-dessus toutes, celle de l’adoration due à DIEU en simple reconnaissance et justice. Bafouer cette loi, c’est inévitablement accumuler les sources de désastres par négation des bases constitutives, anthropologiques,  de notre espèce.

 

L’avènement historique de « NOS » ROYAUMES CHRETIENS :

En illustration politique de l’interfaçage nécessaire entre « le Sabre » et « Le Goupillon », la discussion du prophète SAMUEL avec YAHVE est aussi porteuse d’une signification très profonde. Tenant compte des apports très récents de la science moderne, il convient de transposer ce dialogue dans une forme d’inexorable temporalité matérielle pour nous en cette terre, mais simultanément face à la totale et permanente  « Atemporalité Divine ». « … Tu es devenu vieux, et tes fils ne suivent pas ton exemple… Etablis-nous un roi, pour qu’il nous juge, comme toutes les nations – Cela déplut à SAMUEL… il invoqua YAHVE -… satisfait à tout ce que te dis le peuple, car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, c’est MOI qu’ils ont rejeté, ne voulant plus que JE règne sur eux… » Suivent les avertissement de DIEU sur les conséquences sociales et économiques des structures de pouvoir temporel, leurs excès parfois dévastateurs.

Une opposition larvée, mais permanente, entre les pouvoirs spirituels d’une part, et les pouvoirs politiques d’autre part, en prétendant oublier comme chez nous en France leur indispensable complémentarité, est un suicide collectif. Suicide très lent, inexorable, progressif, mais dont l’aboutissement fatal est inévitable.

 

La belle histoire du roi DAVID :

DIEU, en « l’Atemporalité de Son AMOUR » ne saurait abandonner Ses créatures et Sa création. Remarquons que cette notion d’abandon implique sournoisement la  perception du temps dans laquelle nos intelligences restent formatées. Perception devenue trop partielle et ainsi obsolète.

Dans l’Histoire monarchique de toute l’Europe, SAMUEL et son onction d’huile sainte, puis le berger DAVID suivi de son fils SALOMON ont pesé très lourd. Tous nos rois furent ainsi auréolés, au mois a priori, de ce prestige par référence à ce  texte ancestral.

Héritier de DAVID, SALOMON fut le roi d’un peuple petit en nombre et en territoire, coincé entre deux très puissants voisins. Or ces deux empires étaient devenus fidèles en leurs cadeaux vers SALOMON… pour avoir la paix ! La célèbre reine de Saba ne fit pas  seulement cadeau de sa beauté. Si vous passez à VIENNE, contemplez le monument qui trône au centre d’une place  voisine de la cathédrale. Richement sculpté, il illustre abondamment la tutelle, confiante, du pouvoir royal par la Trinité chrétienne, via l’Eglise catholique. Vous ne manquerez pas d’observer que l’humilité du monarque ne va pas jusqu’à s’agenouiller directement sur le sol. Un coussin de riche apparence marque le respect qui convient à des rotules royales…

Certes, dans l’Histoire de l’Europe, la France a pesé lourd. Mais qu’elle en ait été la locomotive, et qu’elle prétende l’être encore, comme notre nombril franchouillard nous le suggère, me semble exagéré. L’empire Austro-hongrois a pesé très lourd, de manière plus constante, plus persévérante… Et ça continue à se percevoir dans la politique contemporaine.

 

Une longue attente jusqu’au CHRIST JESUS :

Le contraste entre la prison de nos pendules et l’atemporalité divine à laquelle nous sommes finalement tous destinés reste omniprésent.

Les prophètes se succèdent, JEREMIE, AMOS ISAÏE, l’exil et DANIEL mon saint Patron, la monté en puissance de ROME et ses dieux après ceux de l’Egypte, de l’Olympe et de la Perse… Tous ces peuples instrumentalisaient, dans une relative fécondité historique, les nécessités politiques et les nombreuses divinités du secteur.

Le peuple Juif, humilié et sous une occupation étrangère essentiellement militaire rêve nostalgiquement du héros annoncé par tous ses prophètes. Sûr,  comme promis par YAHVE, il restaurera la domination du roi DAVID, même face à Rome… Ce sera Le MESSIE tant attendu… Le malentendu est terriblement profond !

C’est dans ce contexte politique qu’un charpentier de province, pas même passé dans la seule grande école du royaume, opère des miracles retentissants, est attesté par le prophète alors le plus célèbre, refuse mordicus toute forme de pouvoir temporel et choit ostensiblement une forme de vie simple, proche des humbles, perçue comme provocatrice et dérangeante par les puissants. En outre, signe manifeste de pathologie mentale il affirme être de paternité divine seulement. En couronnement de ses provocations multiples face au simple bon sens coutumier, il ressuscite un très haut dignitaire connus de tous. Une foule considérable était là pour ses funérailles. Transposé à notre époque, imaginons l’impact médiatique d’un personnage religieux en faveur croissante auprès du peuple, et qui devant les caméras de TV lors de l’enterrement de tonton François aurait commandé l’ouverture de la boite puis proclamé « François… Debout et marche ! »

JESUS savait très bien qu’il déclanchait ainsi  le processus de sa mise à mort. Mais suivie de Sa propre résurrection, anticipation en notre temporalité de ses nombreuses manifestations interpersonnelles dans les siècles suivants.

JESUS ne voulait pas d’un pouvoir politique divin exercé directement. Il avait pourtant tout le pouvoir nécessaire à sa réalisation définitive. Il veut que ce soit librement, et par l’efficacité de Son Amour à travers chacun, que le Bonheur s’installe sur notre terre, et pour tous, riches et pauvres. Mais surtout pour les pauvres et ceux qui en bavent… Dans la parfaite continuité de tous les prophètes, dans l’accomplissement de leurs oracles à poursuivre par nous, il était trop gênant pour les dignitaires religieux. Il le restera toujours… Le Grand Inquisiteur de DOSTOIEVSKI reste d’actualité.

En une trentaine de décennies seulement, sans journaux, sans télé et autres modes de marketing, les disciples du CHRIST font cependant la conquête de tout le bassin méditerranéen, en y semant seulement  l’Amour de DIEU, Ses miracles, et le sang des martyres.

Vingt siècles après, cette sorte de sang continue de couler. On refuse  de voir couler cette sorte de sang… C’est politiquement incorrect ! Entre la marche silencieuse des moines de Tiberine vers leur mort et les récentes aventures de DSK à New York, il n’y a pas photo… ! On n’encense que les serviteurs du pouvoir des hommes. On les admire. On les envie sans même se l’avouer. Nous sommes tous plus ou moins des jaloux qui refusent d’avouer cette pathologie cachée.  Les farouches défenseurs du seul pouvoir de DIEU, quand ils osent dénoncer cette escroquerie coutumière, sont persécutés, isolés. Les mises à mort adoptent à notre époque des méthodes très variées. 

 

Œ Une fracture : L’ALLIANCE de  342. SES CONSEQUENCES CUMULATIVES :

L’alliance du goupillon désormais chrétien avec le sabre Romain de Constantin marque un renversement mutuel de stratégie politique… Persécuteurs et persécutés entrent en synergie politique. Le christianisme devient rapidement la religion commune à tous les royaumes d’Europe. Il m’est impossible d’évacuer la question « … qu’aurait fait le CHRIST JESUS face à ce choix politique, évidemment contraire au célèbre récit évangélique de la triple tentation ». Tant de bien, mélangé à tant de mal en ont résultés sur les 17 siècles qui suivirent … ! Il me semble évident que cette contradiction est une des causes de l’apparition du prophète de l’Islam, du Coran, et de tant d’horreurs à suivre.

Cette alliance et mutuelle protection s’effondrèrent avec les invasions barbares et la chute de l’empire Romain. Le royaume de France prit le relais jusqu’à placer Avignon au rang où PIERRE et PAUL avaient hissé Rome. Suivant  la règle de St BENOIT, les moines sauvèrent le patrimoine culturel dont notre avenir avait tant besoin. Une longue séquence de relative prospérité et de bonheur civil en résulta, avec le Moyen-Âge si injustement décrié par le politiquement correct actuel. La puissance du goupillon avait conquis des assises beaucoup plus stables que celles des nombreux sabres Européens… La formidable richesse des monastères appauvrit à l’évidence le sens de la finalité sociale de la spiritualité chrétienne. La sainteté devint le but proposé aux pauvres et aux petits, en compensation de leurs difficultés quotidiennes. Quand elle se manifestait chez quelques religieux, on les cachait dans un placard comme actuellement. Une étroite minorité était brandie pour donner bonne conscience à l’institution et justifier son mode de fonctionnement devenu trop souvent manipulateur. L’énorme influence de l’abbaye de CLUNY conduisit au célibat des prêtres, contre l’avis d’évêques ayant alors femme et enfants. Vinrent les croisades :  

 

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Les affaires de l’ordre du Temple avec Philippe le Bel restent également de triste mémoire, comme les feux de camp de l’inquisition certes démesurément grossis mais hélas bien réels :

 

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Chacun de mes passages sur la place Saint Sulpice à PARIS me laisse dubitatif. Les évêques qui siègent aux 4 points cardinaux de l’ensemble statuaire de la fontaine centrale témoignent éloquemment du statut social lucratif de ces pauvres gens. On perçoit immédiatement combien leur identification au niveau social librement choisi par JESUS fut la leur. En outre, leur opposition rigide et quasi systématique aux avancées de la science n’arrangeait pas le climat. Notre révolution, initiatrice de tant d’autres sur le même thème, ne fut pas seulement l’abolition du pouvoir royal de droit divin. Elle fut aussi et surtout, une rupture de fond avec le pouvoir des religieux qui usurpaient  pour une trop bonne part celui de DIEU dans la gouvernance de notre pays. J’y vois une réaction inévitable aux excès grandissants de l’alliance née en 342. L’Histoire aurait ainsi confirmé les réserves de ma question concernant la 3e  tentation, sans valider pour autant la persécution des chrétiens durant les premières décennies de notre ère, ni les excès de M. COMBE qui perdurent sournoisement.

 

Les sortes de « pré apocalypse » que furent les deux guerres mondiales doivent nous faire réfléchir. Comment ce qui restait des royaumes chrétiens en Europe a pu en arriver à pareils carnages ? Quels scandaleux contre témoignages formulés par des peuples cependant tous de culture fondamentalement chrétienne ! Les papes qui se succédèrent eurent pourtant, tous, des orientations profondément respectables, souvent prophétiques, mais globalement refoulées. Y compris PIE XII que le « politiquement correct » actuel ne manque jamais de noircir injustement. Je reproduirai très prochainement sur le CATHO-GRATTEUR une belle exposition consacrée à ce sujet dans une paroisse de mon secteur.  

 

Mais c’est du passé tout ça… ! Aussi, collectivement toujours, comment orienter nos vies et surtout celles de nos gosses vers « Le VRAI BONHEUR » … ?

 

(A suivre !)

 

 

DANIEL-KOKA