ACTE (5)

 

 

          BILAN…

Voilà bientôt une trentaine d’années que s’empilent en mon cœur surtout et en mes neurones aussi, les conférences de Mgr Charles MATHIEU. Voilà bientôt une soixantaine d’années que je mesure, très concrètement sur le terrain de l’évangélisation surtout celle des jeunes, le triste déclin de la présence du CHRIST JESUS dans la vie de nos contemporains. Avec amertume, je constate que les difficultés graves annoncées prophétiquement par ce Mgr (… ami et maître spirituel), se sont amplement confirmées, s’aggravent même, et que globalement rien, ou très peu, n’est fait au niveau institutionnel pour inverser la tendance. Même un géant de la foi et de la sainteté comme notre JP II fut prisonnier et victime de toutes ces fumées de SATAN. Je leur sens une action progressive, anesthésiante d’abord, paralysante ensuite, et mortelle enfin puisque les saints eux-mêmes sont écartés, cachés et  combattus sournoisement au sein même de nos Eglises. Quant aux prophètes… n’en parlons surtout pas ! Le Code de droit canonique est totalement muet à leur sujet… Pauvre Saint PAUL ! Ce silence total contredit ses directives, ce qui ne gêne personne. Triste bilan…

 

 

     LE TIROIR AUX IDEES TOUTES FAITES…

C’est ce constat, simplement lucide il me semble, qui me conduit à affirmer que l’inversion de ce climat mortifère dépasse totalement les possibilités seulement humaines. Et c’est là que ça se complique. Les réponses conventionnelles qui nous « imbibent » tous sont connues depuis belle lurette :

« … Le CHRIST n’abandonnera jamais Son Eglise… C’est LUI qui l’a voulue, qui l’a lancée, qui l’a soutenue et promue avec une fécondité indéniable sur les 20 siècles passés…  DIEU ne peut pas se tromper… DIEU ne peut pas nous tromper… Chacun sait que L’EGLISE est le corps du CHRIST…  donc elle parle au nom de DIEU LUI-MEME… elle est la manifestation directe, évidente et palpable du CHRIST ressuscité… Elle est Le VERBE visible et qui s’exprime…  Certes chacun n’est ultimement guidé que par sa conscience, mais les déviances sont inévitables… nous sommes tous pêcheurs … elles doivent donc être combattues pour le bien commun… Ce combat est une des missions dominante des apôtres…  Ces déviances sont le plus souvent pathologiques, pour ne pas dire sataniques… »

Ce subtil mélange de splendides vérités et de possibles outils de basses  manipulations, mélangé à un esprit de pouvoir bien temporel et trop souvent sous-jacent,  a édifié un labyrinthe immense et abyssal. Avoir à notre époque surtout, la prétention de s’y retrouver par les seules vertus de nos intelligences n’est qu’une résurgence d’orgueil, donc encore un piège satanique. Et face à cette évidence, que l’on soit clerc ou laïc n’y change pratiquement rien.

 

  PIEGE DU « CONSENSUEL OBLIGATOIRE »…

Toute la hiérarchie de nos Eglises est effectivement là pour nous aider, nous guider, nous éclairer sur la route de « La Rencontre » personnelle avec JESUS bien vivant.  Des saints y subsistent indiscutablement. J’espère que vous aussi en fréquentez quelques-uns. Etant d’un naturel optimiste, je les espère en plus grand nombre chez nous les cathos, qu’ailleurs. « On » veille soigneusement hélas à ce qu’ils ne puissent pas « rayonner », ça fait trop d’ombre au plus grand nombre… (Voir « bravo Mgr ! ») Collégialité structurelle obligatoire SVP… ! C’est effectivement la clef basique du respect de la dignité de chacun et la synergie nécessaire à toute action féconde. Mais aussi un redoutable outil de « nivellement » vers le bas, fécond en zizanies.  Les inévitables litiges ou tensions devraient se résoudre essentiellement par l’écoute de ce que dit « Le SEIGNEUR », et aucunement par d’autres voies, souterraines trop souvent, qui deviennent ainsi inévitablement disons … « peu catholiques ! » à proportion que l’on s’élève dans la hiérarchie. Voilà bien le règne des paniers de crabes, et fort peu celui d’une fraternité réelle, confiante et synergique.  On retrouve bien la profondeur abyssale du labyrinthe satanique évoqué plus haut. Toutes ces dérives sont suicidaires sur le fond. La preuve en est amplement apportée par la situation lamentable actuelle. Et « cerise sur le gâteau », aux yeux de ceux qui succombent trop souvent à ces manigances, elles seraient justifiées par la mission sacrée dont ils se savent très légitimement investis.

 

 

       CHOISIR LA SOURCE DU BONHEUR : DIEU, ou NOUS-MÊMES … ?

Charles MATHIEU identifiait judicieusement la racine profonde du piège aux frontières de deux concepts inévitablement mélangées en chacune de nos pauvres carcasses qui demeurent pécheresses. Il titrait (Téléchargeable) « L’œuvre DU Seigneur et l’oeuvre POUR… ). Ou encore, s’agissant alors évidemment de l’ESPRIT SAINT et aucunement de nos pauvres jus de neurones « Le Pouvoir de l’ESPRIT ou l’esprit de pouvoir » (… Avec le recul d’une bonne vingtaine d’années, je mesure que sa parole restait nettement marquée par son formatage clérical,  et aussi par le très haut rang qui reste le sien dans la hiérarchie catholique). Bien qu’il ait osé des critiques lucides et courageuses réellement prophétiques, des frontières lui restaient imposées par ce formatage. Celles qu’il osa transgresser lui valurent des océans de calomnies et de persécutions.  Et finalement son enfermement dans un placard ... Pourquoi me vient-il de penser à « Padre PIO »… ?

Je perçois (… ou j’imagine ?) la souffrance profonde et cachée de beaucoup d’amis ordonnés. La discipline ecclésiale les contraint à une acceptation, visible bien que généralement timide, de contradictions douloureuses avec « la profondeur du don de leurs vies au CHRIST JESUS seul, et ainsi à Sa Mission à LUI ». Ultimement, chacun se retrouve un jour devant cette sorte de choix. Choix douloureux, choix trop souvent crucifiant pour certains d’entre eux j’en suis sûr… Quelles peuvent être les voies de sortie, étant bien affirmé, une fois de plus, qu’elles dépassent totalement notre seule dimension humaine ?

 

     SE DESOLANT DE NOS PARALYSIES, DIEU AGIT… EVIDEMMENT…

Charles MATHIEU enseignait déjà, prophétiquement, ce que DIEU LUI-MÊME allait mettre en œuvre pour « by-passer » nos carences suicidaires. Ce furent à l’évidence, en contemplant leurs fruits le plus souvent savoureux : - Les mouvements charismatiques  – Une ouverture « au monde », à ses modes de vie et de communication, donc une sorte de réincarnation sociale – Des « Mères THERESA », des « Sœurs EMMANUELE », des « Moines à la mode THIBERINE »… - Tant de martyres authentiques à travers le monde - Les groupes de prière et de partage – Les fraternités monastiques nouvelles et nombreuses – Plus récemment les évangélisations à domicile du style ALPHA ou Cellules – Un grand pape, un long pontificat, mais par un saint que les peuples de la terre entière ont identifié comme tel partout où il passait. Oui, restons lucides, il se passe aussi de très grandes choses chez les chrétiens et autour d’eux.

Tout cela fut bel et bien prophétisé, y compris l’attentat où JP II eut la vie sauvée par la médaille de la Vierge qu’il portait au cou. La suite était également prophétisée. L’Eglise sortira de sa léthargie institutionnelle disait-il, par un « débordement divin » ascendant de la base d’une part, et descendant du pape d’autre part, vers la hiérarchie intermédiaire. Laquelle sera ainsi « affectueusement et respectueusement » contrainte à sa propre conversion, ou à sa disparition. Il me semble que c’est bien ce que nous sommes entrain de vivre. Douloureusement et pour combien de décennies… ?

 

     DEVIANCES et REMEDES…

Pour chacun de nos présents, prêtres ou laïcs peu importe, la route de la résurrection a toujours été tracée. Par JESUS LUI-MÊME lors de Sa brève visite en notre humanité. Mais elle a été progressivement masquée, relativisée, puis trop majoritairement oubliée… Vous identifiez nettement j’espère, sous l’influence vicelarde de qui ! Ces fondamentaux furent rappelés à Charles MATHIEU, en leur grande simplicité, par le Seigneur Lui-même en Son Saint Sacrement. Il lui fut prescrit de les expérimenter communautairement en leur prodigieuse fécondité, avant de les enseigner. Cette sorte de préparation, de mutation interne, à la fois individuelle et collective, s’est déroulée sur environ 10 ans ! Une sorte de résumé fondamental de toutes ses conférences est l’objet des 2 CD téléchargeables sur le CATHO-GRATTEUR (« LES 2 TRIANGLES et les 3 CHAÎNONS »).Ne manquez pas d’y aller… Mais je résume (… le résumé !) :

- Les 2 triangles (Un « grand = La Ste TRINITE. Un petit = Nous, individuellement d’abord, communautairement ensuite) illustrent notre nécessaire identification trinitaire, individuelle et collective, par la redécouverte des trois piliers fondamentaux qui construisent le « Bonheur » que DIEU ne cesse jamais de nous proposer. Ce sont les Saintes VERITES, LIBERTE et CHARITE. Totalement et outrageusement « intellectualisées », elles ont perdu leur « accessibilité ». Il convient de les redécouvrir, mais le CHRIST JESUS étant notre guide en cette redécouverte.  

- Dans cette résurrection, les 3 chaînons illustrent trois outils, indispensables, indissociables et synergiques en leurs effets spirituels assurés. Ce sont : - Le Culte Eucharistique (… Surtout pour nous les cathos ! Messes, communions, adoration, contemplation…), la prière, la Bible. Bref, la vie mystique réelle qui doit devenir prioritaire dans nos vies. Elle est presque totalement abandonnée, voire « ringardisée… » – La priorité, aussi rigoureuse et totale qu’humainement possible, progressivement donnée à la puissance de l’ESPRIT SAINT dans la totalité de nos quotidiens. Sans pour autant déserter nos engagements de vie familiaux, professionnels, politiques ou associatifs. Bien au contraire. Leurs fécondités s’en trouveront alors prodigieusement développées. – Seulement après cette sorte de reconversion intime et profonde, la restauration du véritable communautaire chrétien, à la mode de l’Eglise primitive deviendra alors possible et spontanée par la Puissance agissante et bien visible de DIEU. Plus du tout par la « réunionites », les paperasseries diverses, le « management » à la mode actuellement très dominante, car nos chers pasteurs auront retrouvé le bonheur de participer effectivement et en direct à la vie spirituelle de leurs ouailles. C’est seulement ainsi que nos paroisses retrouveront leur attractivité. Leur fécondité sera de nouveau attestée par les « signes », seule preuve réelle et irréfutable de la synergie de leurs vies communautaires avec la Volonté Divine.

 

    LA REELE LUCIDITE  RESULTE DU COMPAGNONAGE…  AVES JESUS…

La peste, la racine du cancer qui nous ronge individuellement et institutionnellement, est le désir que nous avons tous de nous sauver, de sauver nos proches, d’exister ainsi sous notre propre regard, authentifié nous le croyons par celui des autres. Nous sommes le plus souvent pétris de bonnes intentions mais nous oublions trop que « … DIEU seul sauve… » Nous proclamons cependant bien fort et indiscutablement avec conviction notre désir de servir le Seigneur et Sa Gloire. C’est effectivement beaucoup mieux qu’un état légumineux consistant à ne donner à notre environnement qu’une présence totalement inactive. Mieux aussi que coopérer à des œuvres destructrices de la dignité humaine. Mais nous restons presque totalement enfermés dans l’illusion d’une sorte de compétition humanitariste. Celle de se poser en  sauveur, de construire un monde meilleur, au sein d’une équipe performante dont la fierté est de démontrer une efficacité plus forte que l’équipe d’en face et de « leur f… la pâtée… ». Notre ego se gonfle de bonheur factice en postulant la satisfaction de DIEU en ces stupides compétitions. En idolâtrant les trésors de notre Sainte Tradition. En postulant que notre agir est nécessairement aligné sur la Volonté du PERE, et finalement en usurpant ainsi Ses divines Puissance et totale Liberté.

Notre ego nous conduit à oublier progressivement, et parfois totalement, quelles furent il y a vingt siècles les priorités existentielles de la vie du CHRIST JESUS. Nous n’intériorisons pas, à la profondeur suffisante, individuellement d’abord, la parabole du lavement des pieds le Jeudi Saint. Nous n’actualisons pas, individuellement d’abord, la signification de l’incident généré par maman Zébédé quand elle demande de la promotion pour ses deux fils. Il nous faut restaurer nos profondeurs, mais sous La conduite directe de JESUS, ce qui n’exclue aucunement l’action de nos pasteurs, du moins quand « … la voix de Notre Maître s’y reconnaît… » (… au refrain : « c’est là que ça se complique ! »)

 

    DEVENIR (… redevenir ?) DES CHRETIENS DE LA PREMIERE HEURE…

Une mutation collective et très profonde des consciences est en cours. Je la sens mondiale et « trans-confessionnelle ». Il m’est évident que le chalenge n’est plus seulement un choix intellectuel, une sorte d’option idéologique, une simple fidélité à de nobles traditions, le souci d’une obéissance espérée nécessairement féconde parce que synergique. Le choix de chacun entre écouter le pape, François, Dominique ou Nicolas… (J’écris ça le 15/11/2011. Les Présidentielles approchent chez nous ! Vous m’aurez compris…)

Naïvement et des décennies durant, je fus gouverné par cette logique. Être baptisé, confirmé, assidu à la messe et aux sacrement me paraissait « le top » enviable et à promouvoir pour toute trajectoire humaine. Je pensais que tous les chrétiens, les clercs surtout, étaient portés par la fécondité de cette logique. J’y développais une efficacité bien visible. J’entendais parfois, mais d’une oreille distraite, des homélies qui développaient la nécessité d’une rencontre avec le CHRIST vivant, en cette terre peut-être, ou assurément dès mon passage de « l’autre côté ». Mais seulement si je restais bien sage et obéissant, ayant surtout fait taire toutes les vigoureuses pulsions de ma carcasse. 

Or la « La Rencontre » sensible, éblouissante, débordante de tendresse et de puissance, se produisit. J’avais un peu plus de la quarantaine. Ma vie changea totalement de couleur. En illustration, je suis de ceux qui ont vu l’arrivée de la télé dans les foyers. Puis l’amélioration de l’image et du son. Le passage à la couleur ensuite… Avant « La Rencontre », ma vie était en noir et blanc, passablement « grisailleuse », malgré la générosité de DIEU. Générosité que j’identifiais trop peu. Après « La Rencontre », ma vie est passée au mode « Couleurs intenses – Contrastes forts et signifiants – Perceptions accrues, affinées, dans toutes les dimensions, surtout autres que matérielles ». Par analogie avec le langage contemporain, j’ose dire que je suis passé à la couleur dans le  mode « HD ». Très progressivement, avec tendresse, persévérance et indulgence, l’Amour de DIEU m’a doucement mais fermement modelé autrement. Mais paradoxalement en respectant intégralement toute ma personnalité, y compris mes bassesses persistantes car je n’en manque pas.

Mon regard sur le monde et sur l’Eglise en a été profondément modifié. J’ai mesuré que cette rencontre, pourtant indispensable et voulue par JESUS semble rare. Ceux qui la « reçoivent »  ne trouvent généralement pas d’appui spirituel pour les conforter dans les saveurs magnifiques reçues. Elle est d’une puissance telle qu’il est impossible de l’oublier, de la marginaliser. Le plus souvent, les heureux bénéficiaires sont contraints à une sorte de solitude érémitique et mystique, mais au contact d’une source de bonheur insurpassable face à laquelle plus rien n’a de réelle importance. Au « ras des pâquerettes », le PERE construit ainsi une Eglise bien réelle et vivante, mais généralement ignorée, bafouée, par des « sages et intelligents » qui n’y peuvent rien comprendre. « … Je te bénis, PERE… ce que tu caches aux sages et intelligents, tu le donnes aux tout petits devant Toi… »

Une douleur est cependant née avec « La Rencontre ». Une douleur permanente… La certitude que cette « Rencontre » est inlassablement proposée à tous car c’est simple Justice Divine et Infinité de Son Amour, s’accompagne d’une immense tristesse vers les foules qui passent à côté d’elle. Et dans cette foule se trouvent parfois vos propres enfants, vous propres petits-enfants… Alors là, ça fait très, très mal.

Et en final (… pas définitif le final. Pépé n’est pas encore au cimetière, même si le départ n’a jamais été aussi proche !), retrouver dans la paroisse qui m’a généreusement recueilli après mon « excommunication », des paniers de crabes voisins de ceux qui m’avaient rejeté, voilà la cause de mes récents coups de g… Et de mes propositions en cette série ACTE de mes CATHO-GRATTOUILLES.

La seule existence de ces paniers de crabes est la preuve évidente d’une relative  « absence réelle de JESUS ». Proclamer « Sa Présence réelle » dans un panier de crabe est une forme de blasphème. JESUS, l’ESPRIT et le PERE veulent l’unité, dans leur Amour… Ultimement, il est évident que ce sera d’un panier de crabes très haut placé dans la hiérarchie mondiale, et probablement religieuse,  qu’émergera l’Anti-CHRIST de l’apocalypse… Refusons fermement ce conditionnement à accepter l’inacceptable. Refusons, en nous et autour de nous ce type de blasphème suicidaire. Pardonnons-nous dans une lucidité mutuelle exigeante mais affectueuse… Aimons-nous, malgré nos pauvretés…

C’est donc une forme de « radicalisme chrétien » qui est nécessaire à la résurrection de nos Eglises, en partant de leurs paroisses, et fort peu de leurs évêchés. A l’exemple des « paroisses primitives », admettons que nous ne pouvons réellement devenir chrétien que si la présence du CHRIST JESUS, à côté de chacun, cesse d’être une éventualité, une pauvre virtualité, ou seulement le produit d’un conditionnement psychologique à base de dynamique de groupe. Entrons dans « la présence bien réelle », évidemment eucharistique d’abord, mais sous un mode de débordement intérieur, et plus seulement comme une matérialité seulement signifiante d’un ailleurs. Entrons dans « le Royaume » dont JESUS nous a commandé de dire à tous nos proches « qu’il est », et pas « qu’il serait… », ou qu’il ne désignerait qu’un au-delà hypothétique et conditionnel. Avec JESUS vivant, osons entrer dans la présence de notre éternité déjà acquise, sacrebleu ! (La science actuelle confirme dorénavant cette réalité physique… En son langage évidemment, lequel n’est pas précisément celui des théologiens).

Individuellement d’abord, et collectivement ensuite par cooptation de proche en proche, c’est donc une véritable révolution interne qui est nécessaire. Je pense qu’elle consiste à quitter progressivement les options seulement culturelles et même cultuelles, aussi belles et respectables qu’elles soient, pour laisser JESUS LUI-MEME non les remplacer, mais les sublimer par une sorte de transparence diffusive de Sa Présence bien réelle et agissante.

C’est beaucoup plus exigeant, et plus profond, beaucoup  plus lucide aussi, que d’affirmer avec vigueur et générosité  « … J’ai compris… désormais je me mets au service DU SEIGNEUR… » La mutation nécessaire profonde ne peut s’opérer que par LUI, si nous le laissons nous transformer. Encore faut-il identifier la nécessité de cette mutation, la vouloir, la demander avec persévérance, et adopter les outils évoqués plus haut (… les 3 chaînons)  

 

 

 « REDEVENIR » DES CHRETIENS  CONTAGIEUX …

Pour les chrétiens des premiers siècles JESUS vivant n’était aucunement une théorie, c’était un compagnon de route bien présent et agissant… Mais à la manière des pèlerins d’Emmaüs. Ce beau passage des évangiles raconte un dialogue et un discernement communautaire, simple, fraternelle, et dans un bistrot. Aucunement à la manière du conducteur d’une rame de métro ne sachant pas trop lui-même où la RATP fera déboucher tout le monde… Certes, la RATP rénove ses trains, les rends plus confortables, les déodorise et les aseptise. Des groupes d’artistes viennent nous distraire en faisant « la manche… »…

Je suis ébloui par des rencontres au cœur à cœur avec des frères ou sœurs contemporains qui vivent très réellement et bien concrètement cette « Sainte Rencontre » génératrice du seul vrai bonheur. Je rencontre aussi, pas rarement, des gens qui cherchent un sens à leurs vies. Presque à tout coup, ils fuient nos assemblées, ils fuient nos pasteurs, ils fuient les chrétiens patentés. Surtout quand ils nous voient s’afficher comme membre d’une sorte de commando envoyé en mission par M. le Curé ou par « l’ordinaire » du lieu.

Pourquoi cette fuite quasi systématique, pas toujours justifiée par des blessures reçues… ? Pourquoi cette peur des autorités patentées… ? Pourquoi ces forteresses intimes, dont les portes s’ouvrent plus aisément que nous le croyons, dans un bar, dans le train, au boulot, et seulement après quelques regards suivis d’écoute et d’échanges mutuellement respectueux… ?

 

Je vous propose d’analyser les légitimes frontières à poser en matière d’obéissance. Dans la fidélité à Saint PIERRE répondant au Grand Prêtre « … il vaut mieux obéir à DIEU qu’aux hommes… », nous évoquerons la notion d’obéissance  dite « supplétive ».

(… à suivre…)

 

DANIEL-KOKA