INTRODUCTION

 

 

 

Ce récit est le rapprochement de deux ouvrages :

- « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » par Maria VALTORTA ,

- « The Diari of Jésus » par Jean AULAGNIER.

 

Maria VALTORTA vivait en Italie dans les années 1940. Elle était gravement malade des suites d’un accident survenu pendant sa jeunesse. Perpétuellement alitée et souffrante, elle eut le privilège de recevoir un très grand nombre de visions, toutes relatives à la vie de Jésus et de Marie dans leur environnement quotidien. Regroupées dans un ouvrage intitulé « le poème sublime » en sa version originale italienne, ces visions furent ordonnées en une chronologie indiquée à Maria VALTORTA par Jésus et Marie eux-mêmes. Elles apportent une foule d’informations que les textes canoniques, concentrés de doctrine chrétienne, n’ont jamais eu mission de donner. On retrouve dans les textes de VALTORTA tous les événements rapportés dans les Evangiles canoniques sans divergence aucune, mais avec la saveur et la coloration, apportées par le contexte humain en situation. La traduction française de l’ouvrage est, hélas, d’une lecture fatigante. Ayant expérimenté l’extraordinaire apport spirituel dont ce texte me fit bénéficiaire, j’ai souhaité rédiger un récit fidèle à l’original, en y apportant les correspondances éclairantes avec les textes canoniques, et dans un langage accessible à tout lecteur, surtout jeune.

 

Jean AULAGNIER est un scientifique, spécialiste des problèmes de la mesure du temps et des divers calendriers. Grâce aux précisions du texte de VALTORTA, il a procédé à une datation des événements par référence à notre calendrier moderne. Certaines dates peuvent être admises comme sûres, d’autres ne sont que probables.

 

Il est bon de rappeler la position du magistère de l’Eglise catholique romaine à propos des révélations en général et de celles faites à VALTORTA pour ce qui est notre propos. Il s’agit ici de révélations dites privées, par opposition aux révélations que l’on pourrait qualifier de publiques. L’Eglise a toujours affirmé que les vérités révélées dans les textes de la seule sainte Bible, étaient suffisantes pour permettre à chaque croyant de trouver Jésus, vrai Dieu et vrai homme, toujours vivant. L’Ecriture et la tradition de l’Eglise constituent ainsi la révélation publique.

Mais cette affirmation constante du magistère  ne saurait interdire à Jésus et à Marie de se manifester par d’autres moyens, s’ils le jugent opportun. L’Eglise n’a donc, ni à reconnaître, ni à condamner, sauf bien sûr des révélations privées dont le contenu serait en contradiction avec la révélation publique. Cette position a été rappelée avec vigueur par le pape PAUL VI (1) Chacun reste donc parfaitement libre d’écouter souffler le vent de l’Esprit en son cœur. (3)

 

J’ai souvent été surpris, voire choqué par la violence des réactions suscitées par les écrits de VALTORTA. Brutales et à caractère quasi allergique elles masquent souvent une grande peur du merveilleux. Sous le prétexte respectable de se garder d’excès dangereux et d’illuminisme, on pose naïvement des limites à la liberté de Dieu. On entre aussi dans le jeu de l’hyper rationalisme ambiant qui mène tout droit à une religion de l’homme. On refuse de se laisser surprendre par l’amour de Dieu.

 

L’attitude religieuse qui ne laisse aucune place au merveilleux, me semble aussi dangereuse que celle qui lui en accorde de trop. Les allergiques à VALTORTA le sont généralement aussi, et avec la même fougue, vis-à-vis des miracles de Lourdes ou d’Emiliano TARDIFF, ce prêtre charismatique qui avait (2) reçu le don de guérison au nom de Jésus. J’en ai souvent suscité la vérification, que le Bon Dieu me pardonne ! Les mêmes paroissiens, n’aiment pas que soient évoqués trop précisément les miracles rapportés dans les Evangiles. Tout cela ne serait plus d’actualité, ne cadrerait plus avec la sagesse de notre époque. Ces sages-là affirment avec une vigueur un peu suspecte ne pas avoir besoin, eux, des miracles pour croire.  Moi non plus. Il n’empêche que les miracles font du bien, surtout aux bénéficiaires, et que si Jésus les jugeait utiles il y a 20 siècles je ne vois pas pourquoi ils seraient devenus nuisibles maintenant !

 

Je vois en outre au merveilleux une fonction indispensable. Celle de différencier la religion de Jésus de toute religiosité à base d’autosuggestion genre méthode Coué, renforcée par un rationalisme horriblement soporifique. Le christianisme, sans la merveilleuse liberté d’action bienveillante de Dieu vers « Ses Enfants Chéris », se réduit à une idéologie, belle certes, mais une de plus. Il convient cependant de rester  attentif au discernement du magistère, car les techniques magiques, mises en œuvre notamment dans les sectes, obtiennent très réellement des résultats aussi surprenants que ce que nous observons à Paray le Monial par exemple, du moins en première analyse. Mais dans un cas il s’agit de magie au service de maîtres en mal de « pouvoirs » sur des spectateurs volontiers naïfs, et dans l’autre c’est Dieu Lui-même qui prend librement l’initiative de consoler gratuitement Ses  Enfants Bienaimés.

 

J’ai personnellement d’excellentes raisons de croire à l’authenticité du récit de VALTORTA. Mais ces raisons, d’ordre spirituel, ne sont pas du tout rationnelles, et donc  pratiquement pas partageables. Je signale, en passant, que des fouilles archéologiques ont été entreprises, en Palestine, sur la base des précisions topographiques et toponymiques apportées par VALTORTA. Les résultats positifs ont été surprenants. Bref, chacun doit choisir entre raison du cœur et raison du cerveau. Laquelle doit avoir préséance ?

 

L’Ecriture nous répond : « tu ne mangeras pas les fruits de l’arbre de la connaissance, sinon tu mourras... » Et Jésus loue son Père, dans l’allégresse :« je te rends grâce  Père : ce que tu révèles aux petits, tu le caches au sages et intelligents »

 

(1) J’ajoute une mise à jour en avril 2012. Ayant consulté par INTERNET les positions diverses prises par les autorités, je déplore d’y retrouver l’obstruction systématique à toute nouveauté dans la spiritualité chrétienne, exprimée comme il se doit par les éléments de la Curie toujours défensifs et jamais accueillants. La tonalité de leur expression est celle d’adjudants qui rappellent l’obligation d’obéir en brandissant la punition. En outre, les arguments avancés démontrent qu’ils n’ont pas pris la peine de lire ce qu’ils condamnent. Bref on reste bien dans la continuation des querelles sournoises, parfois sordides, qui ont entaché le climat du concile VATICAN II. Ce qui n’a pas empêché l’ESPRIT SAINT de réaliser l’exploit inattendu que nous connaissons, lequel demeure combattu, par les mêmes indécrottables. 

 

 (2) EMILIANO est décédé le 8 juin 1999.

 

(3) J’ajoute, en avril 2013, un récapitulatif des positions prises par « La Magistère » à propose de Maria VALTORTA. « VALTORTA  et ROME ». A chacun d’écouter son cœur…

 

 

 

(A suivre)