L’EDIT DE RECENSEMENT
(Luc 2 1-3} ... En ces jours- là, parut un édit de
César Auguste, ordonnant de recenser le monde entier. Ce premier recensement
eut lieu pendant que QuiriniusŒ était gouverneur
de Syrie. Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville ...
Un soir de novembre -5, Joseph rentre
de son travail, fatigué et manifestement préoccupé.
Marie le débarrasse de son manteau. Il s’assoit à table et ne cesse de
se caresser la barbe d’un geste méditatif ...
- Quelque chose te tracasse. Puis-je te consoler ?
- Tu es toujours
ma consolation, Marie !
Cette fois c’est
un gros souci ... Surtout pour
toi.
- Que se passe-t-il ?
- Un ordre de recensement général vient d’être apposé sur la porte de
Marie fait : « Ho ! » et porte la main sur son ventre.
- Cela t’impressionne ... Le voyage sera pénible.
- Non, pas cela, je pense aux prophéties ... à Rachel, épouse de Jacob, dont naîtra le Sauveur ... Rachel qui est enterrée à Bethléem. Je pense à Miché ... et toi Bethléem... de toi sortira le Dominateur !
A ces mots Joseph panique !
- Tu crois que
le moment de la
naissance est déjà
proche ? Comment ferons-nous ?
- Ne crains pas ... Cet édit est la volonté de Dieu. Rien de fâcheux ne
saurait nous arriver : Dieu est avec nous. Aux yeux du monde, Jésus doit
paraître comme notre fils. Le père a entouré sa venue de mystère et ce n’est
pas à nous d’en lever le voile ... Jésus le fera quand Il estimera que l’heure
sera venue.
A l’écoute de Marie, Joseph est tout réconforté :
- Tu es bénie, soleil de mon
âme. Ne perdons pas de temps alors. Il faut partir et revenir au plus vite car
ici tout est prêt pour la naissance !
Le bon Joseph n’a rien compris.
Œ C’est là un de ces repères historiques mentionnés dans les textes
canoniques et qui attestent de la réalité de l’existence historique de Jésus.
Car ils ne manquent pas ceux qui soutiennent que les Evangiles ne seraient que
des racontars, beaux peut-être, mais sans aucun fondement
« scientifiques ». Ce repère
là ne fait pas l’unanimité car ce Quirinius fut
discret et certains historiens soutiennent qu’il ne serait pas attesté dans les
chroniques de l’empire romain. D’autres, depuis peu affirment le contraire. Des
fouilles récentes auraient mis au jour une gravure sur pierre à ce nom. Mais
ces mêmes chroniques romaines mentionnent Jésus comme un agitateur politique
crucifié sous Ponce Pilate, exactement comme le dit notre Credo.
Voila qui confirme l’immense respect de Marie vis-à-vis des
secrets de Dieu. Elle n’a rien raconté à Joseph de la visite de Gabriel. Dans
le cas contraire, Joseph n’aurait pas posé cette question.