VŒUX 2006

 

Paraphrasant le Saint Martin du 20e (… siècle, pas l’arrondissement. « The King Luther » donc…) j’aurais pu titrer « je fais un rêve… » Je l’illustre par deux évènements survenus dans les tout derniers jours de l’an 05.

 

- Le premier se situe dans une paroisse catholique de l’Yonne. Ce soir là, l’église était pleine d’une foule joyeuse et bien représentative de toute la population du secteur. L’harmonie locale (… une bonne vingtaine de musiciens âgés de 11 à 80 ans) et une chorale voisine (… une quarantaine de chanteurs (tous âges également), donnaient un  concert de Noël. La direction musicale était d’un musicien professionnel de talent, convaincu que la vraie culture est celle où se trouvent mêlés le beau, le joyeux et le fraternel. Le curé local s’activait dans l’orchestre avec une clarinette. Le programme, sur deux heures environ, comportait des chants populaires traditionnels, des mélodies modernes, des pièces classiques et jazz mais harmonisées pour les artistes du moment. Des chants de Noël aussi bien évidemment. La plupart des mélodies étant connues, l’assemblée chantait et frappait des mains en union avec les exécutants, y compris sur le grand galop d’OFFENBACH nettement « French-Cancan ».

Dans cette belle et vénérable église, toute imbibée des siècles de christianisme de la vieille France, le Saint-Sacrement était resté au Tabernacle. La petite lumière rouge le signalait et me faisait chaud au coeur. Je pensais que notre JESUS ne pouvait que se réjouir de tant de joie partagée, de tant de fraternité affichée dans une diversité si  évidente mais miraculeusement accueillante.

 

- Le deuxième survint dans Paris et fut retransmis pour une bonne part à la télé. On y voyait le secours catholique accueillir les petits budgets de Noël au spectacle du cirque de Pékin. Les yeux des enfants reflétaient les merveilles accomplies par de grands artistes. Mais en couronnement, comme en apothéose, à sa juste place, le Cardinal Lustiger célébra la Sainte Messe, dans l’arène, en communion je suppose avec tous les artistes et le peuple présent…. Magnifique !

En clôture d’une année voulue « Eucharistique » par notre défunt St Père, St JP II, notre bien-aimé Lolek, je trouve ces deux signes de la Providence particulièrement éloquents.

 

Je rêve de nos messes, en toutes nos paroisses. Je les vois redevenues festives, fraternelles et populaires, mais restant profondément sacrées, liturgiquement signifiantes et centrées sur le puissant  mystère vivant qui s’y accomplit. C’est possible… J’ai connu une paroisse où le début de cette aurore a été vécue. Il suffit de le vouloir véritablement, et de laisser faire le Saint-Esprit.

Oserons-nous…! Dès 2006... ? Pourquoi pas.

 

DANIEL-KOKA

 

 

… et PIEM