BONNE
ANNÉE 2016
Je suis en
retard et vous dois des excuses. L’année 2015 me
restera en mémoire globalement comme une des plus pénible de ma vie, tant face
aux événements tragiques que nous avons tous affrontés, qu’aux conséquences
physiologiques des décennies accumulées par la vieille bête que je suis.
La résultante fut un « moral à zéro pour Pépé », et un gros
besoin de recul et de repos… Vous confessant souvent mes addictions, vous n’aurez aucune difficulté à deviner où
je suis allé me réfugier :
J’en reviens
avec « la fritte » en nette amélioration. Mais aussi avec des munitions pour aller plus loin
dans les méditations proposées dans « TUERIES du 20/11/2015 (1).
J’ai souvent évoqué dans mes CATHO-GRATTOUILLES la
grandiose altitude de la pensée de René GIRARD. (Je ne peux que l’admirer de très
bas …) Je n’en connaissais que des échos
indirects. Je suis donc parti « sous les cocotiers » en passant dans
une librairie pour y acquérir l’exposé majeur du
travail scientifique de ce grand chercheur, tant décrié en France surtout dans
les milieux intello-cathos :
Vous
apprécierez je n’en doute pas le
certificat de mon passage chez M. CLÉMENT. La très stable qualité du nectar
qu’il produit est le reflet de sa fidélité spirituelle au Saint Père LABAT,
génial inventeur de toutes les techniques associées à la canne à sucre.
L’avènement de François 1er à Rome renforce mon espérance de voir
enfin la canonisation de ce saint jésuite si injustement ignoré …
Cette solide lecture digérée, je vous proposerai dans
mes prochains chapitres les échos que je partage avec René GIRARD sur les tournures possiblement apocalyptiques des rapides
mutations mondiales que nous traversons.
Un jeune ami
catho très pratiquant, ingénieur,
prof de maths et de physique, fidèle
adorateur du St Sacrement comme moi, théologien érudit, a vu sa pensée confrontée à la mienne sur les conséquences des avancées
quantiques récentes. Nous avons « partagé » nos réflexions sur le
bouquin suivant (… partage très sage, après mon retour et
mon indispensable «stabilisation ». Ce jeune homme ne boit que de l’eau.) Plus de quarante années nous séparent. Nos regards,
très différents en leur acuité sont cependant convergents en leurs
interrogations vers l’avenir :
OUI, une
révolution mondiale est en cours. OUI,
nos autorités,
toutes nos autorités politiques sont « paumées », comme impuissantes,
majoritairement manipulées. OUI, cette
révolution est liberticide face aux fondamentaux de notre espèce,
l’« ÊTRE » humain est de plus en plus mutilé en sa dignité.
OUI, la vie est de moins en moins respectée. OUI, LA LOI NATURELLE, incessamment proposée par
LE CRÉATEUR est de plus en plus ignorée et
contredite. « IL » reste cependant au boulot, à chaque seconde
de nos vies, en respectant totalement la liberté de nos choix individuels et
collectifs. Fussent-ils suicidaires.
C’est bien une forme de combat, possiblement final, mais
pas certainement, entre LA VIE et
LA MORT. Entre la Civilisation de l’Amour de DIEU, et celle de
l’amour de Mammon. Celle de
l’homme en divinisation toujours progressive vers l’image de JÉSUS, et celle de
l’homme en « satanisation » intégrale de
plus en plus acceptée. Celle de l’intelligence divine (…
descendante de « LUI » vers nous),
et de
l’intelligence seulement humaine (… devenant inconsciemment
satanique, ascendante, dans une logique orgueilleuse d’hypertrophie de nos
égos).
Ignorer
DIEU à l’action, s’affirmer incroyant, mais agir en synergie amoureuse avec « LUI »
même sans le savoir est respectable, et possiblement « sanctifiant ».
Mais il n’a jamais été admissible, dans toutes les logiques religieuses d’agir,
contre notre devoir fondamental, celui de transmettre et défendre la
vie. Physiologique d’abord cette vie et déjà éternelle ici-bas... Toutes
les philosophies matérialistes et nihilistes sont dorénavant en désaccord au moins partiel avec la
science. La science reste cependant obstinément leur rempart… Et les guéguerres
s’amplifient entre scientistes et religieux, entre croyants et agnostiques, et
même entre religions monothéistes... !
Pour
chacun d’entre nous les croyants, et peu importe le vocabulaire par lequel nous
« LE » désignons, DIEU est-il « Maître » de tout, y compris
de ce qui pour nous est impossible… ? « LUI » seul peut nous
orienter dans la défense de nos dignités fondamentales, « à Son
Image ». En sommes-nous convaincus ? « SA » Victoire,
finale dans notre logique temporelle, mais déjà acquise dans sa totale
atemporalité, « Victoire » sur notre mort quelle qu’en soit la forme
est-elle notre refuge, notre réserve bienveillante et fraternelle, mais aussi combative
si nécessaire ?