VERS « LA C.C.B.F. » (1)
Si le signe CCBF ne vous dit rien, M.
GOOGLE vous renseignera aisément. Il d’agit de la « Conférence Catholique
des Baptisés (es) de France ». Les initiatrices de cette belle synergie contestatrice,
mais fraternelle et constructive, sont également les fondatrices du célèbre
« Comité de la Jupe ». Je vous ai présenté ces dames dans « CHRETIENS DU 21e
SIECLE (5) ». Le site de la CCBF est riche, et beaucoup y expriment
leurs espoirs, leurs déceptions, leurs visions de l’avenir de notre Eglise. La
devise de la CCBF « NI FUIR NI SE TAIRE » y est affirmés avec courage
et sans outrance. J’aime cette forme d’action résolument révolutionnaire, mais
centrée sur la révolution christique, et aussi peu que possible sur nos égos.
Je reproduis dans ces chapitres
quelques-uns de mes commentaires. Histoire de rigoler un peu grâce au talent de
l’ami PIEM, j’ajouterai parfois quelques taquineries…
(Le 23
avril 2012) :
… à propos de la liberté (Pâques 12)
Merci P….
C’est « …à Son Image
qu’IL nous créa… » Mais dans l’infini des images possibles,
laquelle est dominante ?
Il me semble que c’est précisément Sa Liberté totale,
résultante de Sa Puissance, Infinie Elle aussi. Les anges et archanges de
l’entourage divin « … avant le commencement… », vivant en totale
communion spirituelle avec DIEU, ne partageaient cependant pas cette Liberté. Ce fut la décision divine de faire à Sa
Créature Humaine ce Divin cadeau qui motiva la révolte des anges, la chute des
étoiles, et surtout l’apparition du cosmos, de l’espace temps par le BIG BANG.
S’ouvrait ainsi, devant tout ce qui allait vivre et se développer dans le
temps, un espace de liberté temporelle, ouvrant vers le haut, vers un bonheur
reçu ici-bas, prémisse
signifiant de notre éternité déjà présente. Car pour
DIEU, le temps n’existe pas, ni l’espace. Et pour une dimension subtile, mais
accessible, de nous-mêmes, le temps et l’espace n’existent pas non-plus.
Les mystiques et prophètes n’ont pas cessé de porter ce témoignage pédagogique
jusqu’à ce que « … les temps soient accomplis »…
JESUS,
l’incarnation de DIEU est le seul prototype humain historique (… avec sa Sainte
Maman) de la perfection totale de notre nature, telle que proposée sans cesse à chacun de nous-mêmes
par le PERE. Après l’horreur de Sa Croix, Sa Résurrection et Ses innombrables
manifestations interpersonnelles depuis, veulent incessamment signifier notre éternité déjà présente et
agissante. Le Père VERLINDE enseigne ce qui se passe lors de notre arrivée de
l’autre côté de la vie. Nous y
identifieront Celui que notre cœur attend. Nous l’entendrons nous demander
« … acceptes-tu d’être sauvé, par
Mon Amour seulement… ? » That is the
question… Il est vivant sacrebleu… !
(Le 26
avril 2012) , à propos du MOTUS PROPRIO :
Ces querelles entre gens qui s’affirment d’Eglise, tous
détenteurs de « La Vérité » mais qui « s’anathémisent »
mutuellement, m’ont toujours fatigué. J’y perçois une sorte de blasphème à la
grâce, toujours agissante en l’infini de l’Amour de DIEU et, symétriquement,
une sorte d’aveuglement orgueilleux en nos finitudes. Mon regard vers l’environnement étant très
volontairement ajusté, avec obstination, vers celui des incroyants qui nous
environnent (… en nombre hélas croissant, ce qui condamne toutes les pastorales
des proches décennies), quelques observations récentes méritent le
partage :
- Le récent livre
de notre chère Christine (= la bataille du VATICAN) raconte toute
une suite d’affrontements, certes magnifiques en l’expression de la prodigieuse
diversité des créatures humaines, surtout quand elles sont de culture
chrétienne, mais aussi des magouilles sordides soigneusement occultées « … faites ce qu’ils disent, mais pas ce qu’ils
font… »
- Nous en
vivons encore les puanteurs incessantes de ces magouilles qui se prétendent chrétiennes
mais usurpent le pouvoir divin et lui font obstacle.
– Le film « Habemus Papam » reprend un thème que le prêtre Gérard Bessière avait développé au début des années 70. Comme lors
de Vatican II, les tortures perfides subies par le pape y sont évoquées. Ce
prêtre, à l’écriture prophétique si contemporaine, vient d’oser une « excommunion de BENOIT XVI »…
- J’en suis à
me demander si la Curie Romaine n’est pas entrain de manipuler, voire
d’assassiner notre BENOIT. Les tensions subies courageusement par ses
quatre prédécesseurs ne sont plus de sont âge.
- L’un en est mort, bien que plus jeune.
- Il y a peu, entrant un soir avec mon épouse dans
l’église de notre village où un concert d’orgue était programmé, j’ai l’impression de pénétrer dans un frigo,
malgré l’efficacité du chauffage. Je ne reconnais aucun des visages de nos
assemblées. Tous nous regardent d’un œil froid, distant et comme interrogateur.
L’orgue étant assez médiocre, et malgré les beaux chants d’une petite chorale
d’enfants dirigée par deux prêtres en soutane, nous fuyons cette assemblée à la
faveur de l’entracte. Renseignements pris ensuite, il s’agissait d’un concert
donné par une paroisse traditionaliste voisine à laquelle nous avions prêté
notre bel orgue. J’ai applaudi ce geste
fraternel. Bien que n’ayant rien à attendre en retour, mon
« formatage chrétien » déplore l’accueil frigorifiant de cette assemblée. Elle ne sentait aucunement « … la bonne
odeur du CHRIST » dont parle St PAUL.
– Pareilles chicaneries font fuir l’immense majorité
de nos contemporains. Ils mesurent l’absolue contradiction disqualifiante
avec ce que leurs cœurs entendent « … DIEU est
AMOUR ».
- Je nous vois bien mal partis face aux exigences
de la situation mondiale… !
– Mgr Charles MATHIEU, très proche collaborateur
du Cardinal LEGER, prophétisait que la résurrection de l’Eglise se fera par une
sorte de tsunami en provenance des petits devant le Seigneur, rejoignant la
Sainte volonté de notre Pape, et contraignant toutes les instances
intermédiaires à se convertir (… véritablement) ou à disparaitre.
Les seulement
« sages et intelligents » sont nuisibles. JESUS les supporte de moins
en moins. Place
aux « petits devant le Seigneur ». Qu’ils cessent de se taire, sans
fuir…
(Le 2 mai
2012) :
Amis G…, C…, J-P… et tant d’autres avec lesquels je me sens en
résonnance profondes à l’occasion de leurs réactions (… C…, O …) merci pour vos
réactions fraternelles et constructives à mon petit coup de gueule.
Nous touchons là aux problèmes de fond qui
conditionnent à l’évidence le devenir de notre Eglise en France et pas
seulement. Le très haut niveau du débat
politique, philosophique (… sans même oser parler des implications
métaphysiques) qui s’achève cette semaine
suscite admiration, respect, ébahissement de la part de nos nombreux amis sur
notre chère planète bleue. J’évoque à peine en passant les exploits de St
Dominique (… pas celui des dominicaines. Celui de la rue Solférino).
Quand
prendrons-nous conscience, nous les chrétiens de toutes chapelles, que nos
zizanies incessantes, parfumées des mêmes appétits de pouvoir et d’influence
bien temporelles, parfois de dérives semblables, sont perçues de l’extérieur
avec la même consternation.
Notre
REPUBLIQUE est devenue
« L’IDOLE » de la « RELIGION de L’HOMME sans DIEU ». Très progressivement en 20 siècles, par
désincarnation de la personne de JESUS, par son refoulement en un concept
intellectuel de plus en plus virtuel, de plus en plus cantonné à « l’après
la boite à 6 planches », avec des montagnes de bonnes volontés étrangement
mêlées à nos incessantes résurgences d’égo,
symétriquement, nous avons transformé
« NOTRE EGLISE » en une « IDOLE de la RELIGION DE DIEU SANS LES
HOMMES ». L’humour tellement réconfortant en la matière
m’interdit d’évoquer ici la place et l’importance des femmes…
Voilà bien le fond de ma douleur… Voilà pourquoi je me
suis insurgé. Voilà pourquoi je vous ai peut-être agressés. Je vous en demande
pardon, en toute confiance et fraternité. J’oserai en de prochaines
interventions ici-même, toujours fraternellement, partager avec chacun de vous
les belles « harmoniques » que vos réactions ont provoquées en mon
cœur. Partager…
Discerner… Ecouter… Ecouter surtout ce que dit l’ESPRIT, en direct, et en
passant par les autres en nos splendides diversités… Respect mutuel… Sainte et
Divine Liberté … Prier… Adorer… Contempler… Agir en synergie communautaire résultante… Voilà les chemins
de la résurrection de nos communautés chrétiennes. Comment concrétiser
authentiquement ces chemins par l’outil INTERNET, grâce au site CCBF…
« That is the fondamentale
question » sacrebleu… ! Tout
le reste est très secondaire vu l’urgence actuelle. Ni fuir ni se taire, OUI.
Mais construire surtout. « LA CIVILISATION de l’AMOUR », voilà
l’objectif.
(Le 5 mai 2012) :
Ami J… en notre
chère Suisse, merci pour ton survol de ce que ta génération (.. qui est aussi
la mienne) a réalisé. Je partage une bonne part de ton bilan optimiste. Comme
toi, je déplore que notre Eglise reste
la plus souvent sur des positions défensives en brandissant des arguments
« fixistes », voire
passéistes. Je nous souhaite à tous plus
d’ouverture d’esprit, plus de réalisme bien concret dans la construction d’un
21e siècle de progrès.
Cependant, il convient d’être lucide, en notre douce
France surtout. Sous couvert d’une laïcité à laquelle je
souscris pleinement, nous en sommes rendus à une lutte sournoise, permanente,
et soigneusement coordonnée, lutte
spécialement antichrétienne. Elle est plus
perceptible vers nous les cathos.
« Notre Très Sainte et
Irréprochable République, 5e du nom », y est devenue une
idole de la religion de l’homme sans
DIEU. Nos intégristes « laïcarts »
approchent des excès de notre inquisition.
Nos inquisiteurs prêchaient l’Amour divin autour des feux de camp, eux
prêchent la tolérance, mais seulement pour ceux qui pensent comme eux.
Du coup, nos intégristes à nous se réveillent et construisent des forteresses
d’où partent des rafales d’anathèmes…. La pauvre imbécile que je suis n’a plus
qu’à payer ses impôts (… y compris son denier du culte) et à fermer sa
« g....e. » Tout cela n’est pas prometteur de paix, de concorde, et
finalement du Bonheur Eternel, déjà accessible, que DIEU veut pour chacun
(… quelle que soit la couleur de son clocher !). Y compris pour ceux qui
le vilipendent.
N’oublions pas, en outre, que c’est
notre génération qui a accouché de la crise mondiale actuelle, de la
prolifération de l’arme nucléaire, et de l’apparition d’une oligarchie mondiale
qui manipule les opinions avec une
efficacité croissante. Elle le fait au nom de la liberté démocratique, ce qui
signe bien la perversité des intentions sous-jacentes.
Aucune forme de gouvernance n’est viable, à moyen ou long terme, si elle n’a pas de bases
transcendantales admises en son tréfonds
par toute la communauté gouvernée. Nous
vivons, je le crois, une lente
agonie des utopies idéologiques de notre génération. Nous nous sommes éloignés du CHRIST JESUS. Nous l’avons désincarné,
virtualisé, intellectualisé. Nos témoignages n’ont, le plus souvent, pas plus
d’impact que celui de militants engagés dans les religions marxisantes et
athéistes qui survivent.
Cherchons les saints qui subsistent… Il en reste, généralement bien cachés
dans des placards ou des oubliettes. Cherchons la transparence aux dons de DIEU, dons à
retransmettre autour de nous. J’ajoute que les avancées scientifiques actuelles, prodigieuses, sont aussi des dons
de DIEU… Bref, « positivons » mais pas à la manière des
« Carrefours » de chez nous, fussent-ils à finalités théologiques.
Ils sentent trop le commerce, les influences et zizanies de pouvoir. Répandons la bonne odeur du CHRIST (… avec
plus de présence qu’en mon passé pour ce
qui me concerne) sans nier le positif accompli,
sans prétendre relativiser son message, dans le respect mutuellement
enrichissant de Son Expression en
d’autres cultures. Osons « La CIVILISATION de
l’AMOUR ». Je vois dans l’esprit d’Assise, le beau début de la
vraie route. Je constate tristement que cette belle initiative de notre JP II a
top peu de suites concrètes.
DANIEL-KOKA