UNE THEOPHILIE du 21e  (6)

 

 

 

 

 

AMOUR « VRAI » =

SAINTES « VERITE, CHARITE et LIBERTE »…   

 

 

Autant dire que nous voici (… peut-être !) aux RACINES de la «CIVILISATION de l’AMOUR» prophétisée par notre cher Saint LOLEK (… c’était le surnom donné à JP II par ses très proches). « Recevons », dans la pauvre mesure de notre possible, l’art d’être de bons jardiniers… Seul « Le Jardinier en Chef » devrait être notre prof…

 

Chez tous, et surtout en notre civilisation dite chrétienne (… qui le reste tout de même un peu), ces trois mots sortent à tous propos, comme des incantations. Mais presque toujours, la source ultime de ces trois grandeurs spirituelles est gommée. On la postule. On ne l’exprime plus explicitement. Insidieusement, avec perversité, très progressivement au cours des siècles, nous les avons coupés de leur unique et divine racine. A notre époque, ils sont réduits à leur seule dimension personnelle, individualiste et servilement alignée sur le conditionnement médiatique dans lequel nous baignons à longueur de journée.

- La vérité ne saurait être autre que celle de la télé, de nos énarques, des philosophes, des théologiens, voire même du pape. Dans ce tumulte incessant, nos choix personnels nous construisent une forteresse, un abri de quiétude relative que nous défendons farouchement. Parfois avec violence face à la vérité de celui d’en face dès qu’elle contredit un peu la nôtre. Nous accordons beaucoup plus d’importance aux différences qu’aux similitudes et convergences.

- La charité fut dit-on, ridiculisée par ces dames des « ouvroirs » qui se cherchaient bonne conscience envers « les pauvres », elles qui l’étaient généralement assez peu. Les modes d’action de Coluche font recette, ceux de Médecins sans frontières également. C’est effectivement un gros progrès, malgré l’inflation de la « charity-business » dont beaucoup vivent très bien et sans se fatiguer. Cependant, les descendants de Saint Vincent de Paul continuent leur travail magnifique dans la discrétion. Mais on reste le plus souvent dans une logique d’action humaine à base plus sentimentaliste que spirituelle. Mère Theresa et sœur Emmanuelle (… avec beaucoup d’autres inconnus !) ont témoigné d’une autre dimension dans leurs actions.

- Quant à la liberté, elle ne saurait dorénavant s’exprimer autrement que par l’éclatement de tous nos désirs, surtout les plus fous (publicité oblige…), et avec de moins en moins de respect pour ceux des autres. Nos pseudo-démocraties s’en ont fait un drapeau électoral très efficace, toutes idéologies confondues, au nom desquelles une fois élu, chacun se croit autorisé à imposer ses directives. A continuer ainsi, des lois nous seront prochainement imposées pour « normaliser » nos manières de « faire pipi ».

 

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Nous vivons, parfois dans la douleur, le plus souvent dans la désillusion, la résultante de ces embrouillaminis. Chacun de ces mots « magiques » nous fait rêver, et nous nous croyons obligés de marcher dans leur sens. Mais en leur accordant une confiance obligée, car nous sommes convaincus que « … la perfection n’est pas de ce monde… »

Cette affirmation de bon sens serait-elle spirituellement inexacte ? Ne serait-elle pas un aveu d’impuissance face au prince dudit  monde, une sorte de capitulation ? JESUS cloué sur Sa Croix, mais ressuscitant trois jours plus tard et nous accordant tant de « visites » depuis 20 siècles, n’aurait-«IL» pas voulu nous signifier que, seulement voilées, ces trois merveilles sont également de ce monde, à la condition de les rattacher à leur véritable source ? Son commandement : « … allez… dite-leur que Le Royaume EST … »  ne serait-il pas aux antipodes de notre fatalisme ?

 

Aussi faut-il que chacun, en ses profondeurs, et librement avec un total respect de notre personnalité, se laisse progressivement « imbiber » de la signification de ces trois mots divins. Mais attention ! Nous avons la fâcheuse habitude des les considérer (… de les vénérer !) séparément. Or il n’est possible d’approcher leur compréhension qu’en constatant leur nécessaire complémentarité. Plus même, cette complémentarité doit être mutuellement «équilibrée». Dès que l’un des trois paramètres devient faiblard, les autres en souffrent inévitablement, et l’ensemble d’affaiblit. Pire encore, si l’un des trois est moribond, c’est l’ensemble qui cesse de vivre réellement en sa racine divine.

 

Si vous avez médité les enseignements de Mgr Charles MATHIEU, les ayant expérimentés bien concrètement durant une trentaine d’années, vous comprendrez pourquoi j’ose proposer un rapprochement trinitaire :

- Les trois concepts « Vérité – Charité – Liberté » sont comme les trois piliers de la volonté de DIEU sur l’espèce humaine. On sait par Saint Jean, (et nos profondeurs le confirment avec évidence…), que « DIEU est AMOUR ». J’ose même compléter en proposant « … DIEU n’est qu’AMOUR, et rien d’autre. Toute Sa Puissance infinie ne s’exprime que par l’AMOUR, mais LE SIEN à travers nous ». Les trois mots sont donc les composantes de l’AMOUR TRINITAIRE perceptibles à nos finitudes intellectuelles.

Ils sont aussi les trois modes inséparables et conjoints, de la mise en œuvre bien concrète en nos vies, du « BONHEUR »  que DIEU nous propose à tout instant.

Au-delà des « discours » et des « enseignements » évidemment nécessaires à nos intelligences, leur mise en œuvre est la signature divine de la présence bien existentielle « DU ROYAUME » en nos quotidiens. Comme nous l’a enseigné JESUS, « … c’est aux fruits qu’on juge l’arbre… ». Et face à l’arbre de la connaissance qui menace chacun en notre propre jardin d’Eden, le bon choix est authentifié par la qualité du bonheur qui en résulte, tant pour nous que pour le voisinage. Aucun bonheur ne saurait égaler celui que DIEU donne à quiconque entrevoie un tout petit peu l’éternité du Royaume déjà présent ici-bas…

- La Vérité ne nous est accessible que par le CHIST JESUS. Celles de nos êtres, du sens de nos vies, de nos relations de toutes sortes, toutes ces vérités partielles veulent nous conduire au Royaume, mais seulement quand nous les expérimentons dans la liberté et dans l’amour. La quête incessante de vérité, chez tout être humain, est la signature du Créateur sur notre espèce. Cette soif anthropologique n’est pas seulement animale. Elle est aussi divine.         

- La Charité est l’émergence de la puissance de l’ESPRIT à travers nos finitudes charnelles et matérielles. Sans cette connivence intime et librement acceptée avec le témoignage (… La BIBLE) et la « fréquentation interpersonnelle » de JESUS, qui est la seule Vérité, l’amour seulement humain nous replie inévitablement sur nous-mêmes. Il reste seulement un masque bonifiant, un jeu d’épicier sous la forme « donnant donnant ». Ce masque est surtout conditionnel, en une forme perverse d’autojustification cachée. Il en devient parfois ridicule en ses excès de sentimentalisme.

Si vous avez « digéré » mes propositions concernant la très nette convergence contemporaine entre la science et la foi, il me semble que « La Sainte Charité » est la résultante de ce que la physique de la matière décrit comme l’énergie intelligente constitutive de tout l’univers (… donc de nous aussi !). L’ESPRIT SAINT nous propose ainsi sans cesse, même à travers notre matérialité et dans notre temporalité, de mettre nos agir en convergence avec cette énergie intelligente. Il est quasiment évident que la frontière avec DIEU n’est plus qu’une affaire de vocabulaire…

- La Liberté est la composante véritablement divine de tout être humain. « A SON IMAGE nous sommes créés… » Or DIEU seul est totalement libre, et « IL » nous appelle à « LE » rejoindre, à nous identifier à « SON FILS », premier né d’entre les morts. Notre liberté est donc l’espace matériel et temporel nécessaire à notre cheminement vers notre divinisation, à l’exemple de JESUS. L’expression de cette Liberté Vraie implique donc nécessairement la Vérité de JESUS, incarnation parfaite de l’Amour.

 

En mon prochain chapitre j’explorerai les critères de la bonne orientation de notre antenne spirituelle… A suivre donc !

DANIEL KOKA.