UNE THEOPHILIE du 21e  (3)

 

 

 

REVOLUTION DANS NOS MODES DE PENSEE

 

 

 

Depuis la nuit des temps les intelligences humaines sont « formatées » par nos  5 sens. Cette évidence est affirmée avec une telle constance qu’on en oublie la formidable prééminence, jusqu’il y a peu, de la marche immuable, continue, régulière et inexorable de nos pendules. L’influence dominante de ce conditionnement de tout ce qui nous est directement perceptible, par le temps en arrière fond, a toujours été négligée. Notre dimension animale, soumise à ses rythmes biologiques et à celui des saisons, du soleil et de la lune, a ainsi conditionné toute la croissance de l’intelligence de notre espèce. La marche du temps n’a jamais été mise en question tout au long des millénaires passés, jusqu’au tout début du 20e siècle. On ne pouvait que s’y ranger, que la subir avec toutes ses conséquences. La science antique s’est construite dans le respect absolu du temps. Son immuabilité habite et domine, de manière cachée, et encore actuellement, toute la pensée philosophique et théologique.

 

La physique de NEWTON, moteur principal et fondamental de la science moderne, s’appuie évidemment sur la constance, postulée immuable, du temps. Ce mode de pensée avec une formidable fécondité, a cependant trouvé des limites vers la fin du 19e siècle, quand nos facultés d’observations, secourues par des instruments scientifiques de plus en plus précis, ont décelé des contradictions qui s’avéraient sans solution. Nos modes de pensée ne « cadraient » plus, dans l’infiniment grand, comme dans l’infiniment petit… Les savants de cette époque piquaient des crises de nerfs, d’insomnies, et inventaient vainement beaucoup de solutions qui toutes se révélèrent fausses par leurs incohérences avec l’ensemble.

 

Un jeune génie inconnu, sorte de rat de bibliothèque, osa s’affranchir des postulats newtoniens, et remettre en cause l’immuabilité du temps, du moins dans l’infiniment petit de l’univers,  et aussi dans son infiniment grand. Ce jeune homme se prénommait ALBERT. Il devint vite le grand EINSTEIN, dépassant NEWTON lui-même par la puissance de sa pensée. Avec sa théorie de la relativité restreinte, il provoque une première révolution mondiale en juin 1905, puis une deuxième avec la relativité générale en 1912 si ma mémoire ne me trompe pas. Voici la photo de ce génie encore inconnu pour peu de temps, quand il était seulement bibliothécaire au bureau des brevets de Berne :

Il démarrait là sa 27e année… !

 

Il ose alors affirmer que « temps et espace » ne sont qu’un même concept. Que le temps n’est pas dissociable  de l’espace au sein duquel on l’observe et le mesure. Mais que le temps et l’espace sont variables avec la vitesse de l’observateur lui-même, par rapport à ceux de l’objet observé.

- La pensée d’EINSTEIN implique que pour chacune de nos vies, dans un système réglé par notre environnement matériel et sa pendule solaire, réglé aussi par la vitesse à laquelle nous nous déplaçons à la surface de  notre planète bleue, certes le temps est identique, implacable, immuable.

- Mais que pour un ermite, qui serait confiné à vie au sommet de la tour Eiffel ou du mont Everest, altitudes auxquelles la rotation de la terre conduit à des vitesses plus grandes que pour le commun des mortels, le même temps s’écoulerait plus lentement… ! (L’altitude des monastères Tibétains est généralement très supérieure à celle de la tour Eiffel  Le Dalaï-lama se rapproche !)

- Quand EINSTEIN osa pareilles affirmations, la force de l’évidence seulement sensorielle conduisit à une sorte de totale incompréhension, voire de rejet dédaigneux.

- Ce n’était alors qu’une théorie, propre à satisfaire quelques paradoxes de la haute physique pour initiés. Mais quelques décennies plus tard, quand des horloges atomiques furent construites, leur formidable précision confirma la réalité bien concrète et existentielle de cette prédiction.

- Elle signifie que chacune de nos vies est « comme élastique », en sa totalité individuelle physiologique et spirituelle. Comme dans le film célèbre de « la planète des singes », elle signifie qu’il nous est théoriquement possible de ne vieillir que de quelques années, ailleurs, dans des environnements où les vitesses sont très différentes, et de revenir sur terre plusieurs siècles après en être partis. Elle signifie que l’énergie lumineuse, et plus généralement l’énergie dont nous observons la présence et la vitesse de transfert, ne se comportent ainsi que pour nous, à travers les filtres de notre propre univers. Mais que pour elles, ces énergies, le temps et l’espace n’existent pas… (Coucou… ! Le Fameux « Royaume » de JESUS, celui de « LA VIE ETERNELLE » déjà présente se fait plus compréhensible, sans pour autant  cesser d’être aisément accessible…)

- Les conséquences sur nos modes de pensée sont potentiellement gigantesques.    

- En outre, la physique des dernières décennies, dans le droit fil des conséquences de la pensée du grand ALBERT, creuse encore plus l’abîme de ces conséquences. Le peu que j’en perçois est cependant nettement convergent avec les traditions religieuses. Simples problèmes de vocabulaire… Mais aussi d’ouverture d’esprit.

 

Or EINSTEIN était  chrétien et du genre cultivé. Sans les mesurer probablement, il pressentait très nettement, lui, les conséquences théologiques énormes de ses théories scientifiques. Devant l’impasse  de la physique de NEWTON, et parlant des savants perdus dans leurs explications incohérentes, LIEBNIZ constatait « Ces messieurs soutiennent donc que l’Espace est un être réel absolu. Mais cela les mène à de grandes difficultés ». Peu de temps après, ayant posé « LA » solution, EINSTEIN écrivait « … de façon surprenante, il se révéla en fait que, pour surmonter la difficulté… il était seulement nécessaire d’appréhender le concept de temps avec suffisamment d’acuité ». 

J’aime beaucoup l’humilité sous-jacente de cette formulation : « … il était seulement nécessaire… ! ». Transposé en mode spirituel, on pourrait traduire « … il était seulement nécessaire de se laisser ouvrir l’intelligence du cœur… Par qui… ? » Mais évidemment, le grand savant EINSTEIN n’avait pas à le dire ainsi.

 

Je reproduis ici un bref extrait de l’excellent bouquin de M. Thibault DAMOUR, (Physicien, membre de l’Académie des Sciences) :

 

 

 

Les plus prestigieux philosophes et théologiens venaient écouter les rares conférences scientifiques d’ALBERT. Parmi eux Henri BERGSON était et demeure un grand penseur chrétien. Le grand EINSTEIN admirait sa pensée.

 

Car on ne mesure pas combien, un siècle après la révolution d’ALBERT, les notions de péché d’origine ou quotidiens, donc de Rédemption, de Mérite, de Justice divine, de jugement individuel à notre mort ou collectif lors de la parousie… on ne mesure pas combien toutes ces réalités spirituelles indéniables sont imprégnées, de fait, dans la pauvre perception que nous en avons, du postulat de l’immuabilité du temps. Donc de la permanence de notre espace vital, matériel et spirituelDonc finalement d’un éloignement  de DIEU, éloignement seulement intellectuel, culturel, fataliste. Et donc totalement faux.

 

Encore un petit extrait du même bouquin, dans lequel Henri (BERGSON) nous fait part de ses anxiétés face à la physique d’Albert (EINSTEIN) :

 

 

BERGSON, ici en sa question finale : « … mais quelle en est la signification philosophique ? », s’embarquait dans une fausse piste malgré son indéniable honnêteté intellectuelle. Cette fausse piste reste très dominante à notre époque. Elle consiste à présupposer que la théologie et la philosophie doivent nécessairement dominer la pensée scientifique. Qu’il ne peut pas en être autrement. Ou que si elles n’y parviennent pas ponctuellement, la science ne se développant que par les résolutions successives de ses contradictions, l’étape suivante démontrera que leur pensée actuelle était erronée. Et qu’il convient donc, sagement et prudemment, de camper sur le statu quo…

Ce mode de pensée reste enfermé dans les limites d’un mode d’intelligence ascendante vers La Connaissance, y compris peut-être celle de DIEU qui aura donc la gentillesse de se plier, LUI, aux limites de nos pauvres neurones. Sur le fond, c’est un blasphème auquel nous nous sommes tellement conditionnés que nous ne l’identifions plus. Certes DIEU nous a équipés de neurones pour que nous nous en servions, mais pas contre Son Intelligence à LUI. On retrouve bien l’affaire de Genèse 3.

 

Lors d’une visite à Paris en mars et avril 1922,   un dialogue s’amorça qui  tourna court presque immédiatement.  Commentant cet impasse avec humour, EINSTEIN écrit quelque part à propos des blocages philosophiques de BERGSON : « … DIEU lui pardonne… ! » On peut en déduire, qu’Albert était, au plan mystique, plus avancé que Henri…

 

Or à l’évidence, Henri était tout le contraire d’un demeuré. Dito pour Albert… Le simple contact entre ces deux intelligences hors de nos quotidiens ne fut pas possible. Impossible à l’époque, comme très majoritairement encore actuellement, d’amorcer un rapprochement, une convergence… une lecture commune de la création, lecture sans cesse évolutive, mais sans contradiction profonde. C’est pourtant ultimement DIEU qui parle, sous les deux modes…

 

Depuis, des pas de géant sont intervenus. J’essaierai de partager avec vous leurs conséquences vitales, existentielles, en nos quotidiens parfois si pénibles, si désespérants, si douloureux :

- La présence niée par beaucoup, possible pour quelques autres, certaine pour moi et vous, immuable, permanente, « Du Royaume de DIEU » nous enveloppant totalement, en Sa toute puissance et en Son Eternité me semble confirmée dorénavant par la physique de la matière.

- La volonté de « Bonheur de DIEU Père pour tous ses enfants », n’est aucunement contredite par la cosmogénèse, l’évolution, l’éthologie, et même la biologie moléculaire. Que de la vie ait été effectivement « fabriquée » par un jeune chercheur en son laboratoire n’y change rien. Sur le fond seulement…  car je mesure que cette réalité factuelle doit donner de bien cruelles insomnies à la plus part des théologiens.

- L’action perturbatrice de Satan et ses copains, se dévoile non seulement dans nos malheurs, mais aussi dans les anomalies entropiques de l’univers cosmique. Le salaud se cache si bien que l’astronomie a eu beaucoup de mal à le débusquer. Sans avoir à le nommer évidemment…

 

DANIEL KOKA.