THEO-GYMNASTIQUE (2)

 

C’est l’occasion de citer une petite histoire concernant Saint Augustin qui médite sur le mystère de la Trinité en préparation d’un de ses bouquins les plus célèbres. Il fait de la gym en multiples  allers et retours le long d’une plage. Sa méditation est troublée par un gosse qui ne cesse d’aller puiser de l’eau dans la mer pour remplir un trou creusé pour ce jeu. Ce grand docteur de l’Eglise, dont la jeunesse fut pour le moins « sportive », est devenu soucieux d’une éducation réaliste et utilitaire. Il lui fait remarquer l’absurdité de ses efforts. A quoi l’enfant (… mais en était-ce seulement un !) lui rétorque « … Augustin, chercher à pénétrer le mystère de « La Trinité » est tout aussi ridicule ». Un beau « Tilt… » en a probablement résulté !

Je suis donc d’entrée très respectueux, et aussi très prudent, s’agissant de comparer ce que La BIBLE nous dit de ce dogme  spécifiquement Chrétien, et splendide en sa richesse, avec les nouveautés également incontournables qui résultent des avancées scientifiques.

 

Quelques préalables me semblent devoir être relevés :

- DIEU ne condamne évidemment pas l’intelligence dont il est le Créateur et dont « IL » nous a dotés. C’est l’outil majeur au service de notre espèce dans sa mission de conquête et de domination que mentionne la Genèse : « … soyez féconds… emplissez la terre, soumettez-la… je vous donne tout… cela est très bon… »

- Chacun demeure libre de faire usage de cette intelligence. Ce sont ses divergences avec la volonté divine qui sont condamnables et dangereuses. Attention aux « fruits de l’arbre ». Les intelligences instruites, et inspirées, en un flux descendant venant de l’ESPRIT sont fécondes et nécessaires. Celles qui en restent très majoritairement à un effort ascendant, en une sorte de conquête d’une possible illumination divine, se fourvoient. Elles deviennent le plus souvent dangereuses, même dans une bonne volonté indéniable qui signe irréfutablement l’auteur de cette déroute individuelle et collective inévitable.  Le Créateur qui est PERE, veut que tous ses enfants travaillent en équipe, et en synergie avec Sa Volonté. Elle seule, et pas nécessairement la volonté de tous ceux qui s’interposent pour nous aider à comprendre comment elle s’exprime dans nos quotidiens, aussi respectables que soient leurs dévouements.

- Nous savons maintenant que, dans le très long processus de l’évolution, l’apparition de la vie n’est aucunement la résultante du hasard. Nous savons maintenant que  l’espèce humaine est apparue par la mutation d’un proche cousin simiesque à l’instant où dans sa conscience le scandale de la mort s’est manifesté. Adam et Eve sont des images de l’espèce humaine pédagogiquement irremplaçables, et pas seulement les portraits de personnages historiques.

- Cette prise de conscience, initiatrice de notre espèce généra quasi immédiatement des règles sociales, nécessairement étayées par une relation transcendantale d’une part, et politiques d’autre part. L’instinct de conservation lié à notre dimension animale est lié à la fécondité de la vie biologique, premier degré de la vie éternelle. Il implique le devoir de défendre la vie, la nécessité de savoir contrer tous les prédateurs avec efficacité. Y compris d’autres humains qui ne respecteraient pas le droit fondamental à la vie voulue par DIEU, également pour leurs voisins.

- La nécessaire alliance « du sabre et du goupillon » (… inventée en notre Très Chère (…c’est le case de la dire !) République Française !) remonte ainsi aux premiers instants de toutes les civilisations, quelles que soient leurs modes d’expression. (… résumé de la pensée de René GIRARD, croisée avec celle de Yves COPENS…) La splendide diversité de ces expressions, n’est que le reflet de notre liberté, dignité d’essence divine dont chacun reste investi depuis la nuit des temps. Elle est aussi la signature de la générosité du Créateur.

- Que « Le Sacré » soit représenté par un sorcier, ou par un chaman, en invoquant un des multiples dieux de la nature ne change rien à l’unicité de l’appel transcendantal de fond. Les tout premiers représentants de notre espèce ressentaient, comme chacun d’entre nous, au tréfonds de leurs êtres, l’appel de DIEU vers « Son Eternité ».

- Toutes les religions de notre très longue Histoire expriment la lente émergence de nos cultures vers l’éternité, vers « La Vie Eternelle », soif insatiable dont DIEU lui-même anime tout être humain.

- A la pointe actuelle, définitive et immuable, de cette émergence et depuis 2.000 ans, le CHRIST JESUS, DIEU qui s’est fait homme « démontre » effectivement,  intemporellement, et presque physiologiquement par « Sa Présence Réelle » que cet appel profond et immuable du PERE n’a rien d’une utopie. Il suffit de le vouloir un tout petit peu et progressivement, très respectueusement, cette évidence devient quasiment « palpable ». Certes, il y faut un peu de persévérance, et d’attention à un « changement de langage ».

- Mais notre royale liberté demeure. DIEU respecte ceux qui ne veulent pas entrer dans cette logique de complémentarité totalisante, pour notre espèce seulement. Ils sont nombreux nos frères et sœurs qui mutilent ainsi leur divinisation potentielle déjà présente. DIEU s’en attriste, et ils ne peuvent pas le ressentir…

- Dans ce panorama multiséculaire ont émergé et se sont succédées de très nombreuses religions, toutes sous-tendues par la même soif, par la même source transcendantale profonde, car réellement de nature anthropologique. DIEU aime aussi ces religions, toutes ces religions, et tous leurs adeptes. JESUS est aussi venu pour eux. SA PERSONNE est « atemporelle »… Ce qui est beaucoup plus qu’intemporelle !

- L’évolution actuelle des communications sur notre planète démontre que la mondialisation n’est pas seulement « fricarde » et commerciale. Elle est aussi idéologique, culturelle, philosophique et ultimement théologique. La grave crise mondiale actuelle (2008 à 2.012 et à suivre…) ne trouvera sa solution que par un rééquilibrage, mais sous des formes nouvelles à inventer, des deux pouvoirs fondamentaux et immuables de « la Violence et du Sacré » (… les célèbres « Sabres et Goupillons » !). Ils se sont manifestement, et mutuellement, trop dévoyés pour d’évidentes raisons de « pouvoir ». Au point d’y perdre beaucoup de leurs crédibilités.

- J’ajoute ici, que les diverses religions de l’homme sans DIEU, ne sont que les conséquences de celles qui se disent de DIEU, mais en négligeant trop souvent l’homme. DIEU le PERE est infiniment au dessus de toutes ces misères … « IL » gère toutes ces contradictions avec efficacité partout où sont mis en œuvre « Ses Lois d’AMOUR ». L’AMOUR Vrai, celui qui s’origine en LUI, voilà le seul moteur du véritable progrès. L’amour usurpé, dominateur, manipulateur et dévoyé, trop souvent entretenu et promu par des structures institutionnelles respectables, ne conduit qu’à de l’éphémère et des désillusions. « Celui qui aime DIEU Et son frère… celui-là accomplit parfaitement LA LOI… » (… Loi divine ! Loi de la vie… !) (*)

- En couronnement (… de cette profession de foi universaliste de ma part), on peut remarquer que le fondement anthropologique  immuable de cette loi divine se retrouve dans la cosmogénèse et dans la biologie moléculaire. Elle y est sans cesse contredite ou menacée par les pesanteurs de mort. Sataniques ces saloperies…

- La satisfaction de cette Loi Divine, satisfaction qui reste nécessairement imparfaite, est sublimée et grandement facilitée chez nous les CATHOS (… GRATTEURS ou pas !), par les transformations profondes, intimes, mystiques, induites par nos sacrements. Ils opèrent effectivement une « christification », qui tout en restant toujours partielle en cette terre, développe cependant une qualité de bonheur à nulle autre comparable. Joie… Paix… Sérénité… Voilà la seule signature crédible et réellement probante de « La Source ».

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Avant d’attaquer, le fond de la question trinitaire, quelques repères bibliques me (re)montent au cœur, (… parmi tant d’autres !) :

- Concernant LE PERE :

« Mes pensées ne sont pas vos pensées… mille ans pour MOI sont comme une seconde pour vous… » (Les biblistes me pardonneront l’approximation de mes citations…). Nous étions prévenus, bien longtemps avant la relativité d’EINSTEIN. 

Je trouve également très signifiant le dialogue de Moïse envoyé en mission vers son peuple asservi par Pharaon : -… Voici que je vais trouver les Israélites et je leur dis « le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous »,  mais s’ils me disent « quel est son nom ? » que leur dirai-je… - Je suis celui qui est… tu diras « JE SUIS » m’a envoyé vers vous… c’est ainsi que l’on m’invoquera  de génération en génération »

- Concernant LE FILS :

En écho au passage de l’Exode cité plus haut, souvenons-nous, entre autre, de l’affirmation de JESUS à des pharisiens détracteurs « … avant qu’Abraham fut… Moi, JE SUIS… »

- Et concernant l’ESPRIT SAINT :

« Au commencement… la terre était videles ténèbres couvraient l’abîme, un vent de DIEU tournoyait sur les eaux… » 

 Quand GABRIEL annonce à Zacharie qu’il sera le papa de Jean Baptiste « … il sera rempli d’ESPRIT SAINT dès le sein de sa mère… »

Et quelques semaines plus tard, quand le même GABRIEL annonce à MARIE qu’elle sera la Maman du Sauveur attendu « …- Comment cela sera-t-il puisque je ne connais pas d’homme ?... – L’ESPRIT SAINT viendra sur toi… »

Encore quelques semaines plus tard, lors de la visitation de MARIE, rendue à sa cousine : « … l’enfant tressaillit dans son sein et ELISABETH fut remplie d’ESPRIT SAINT… »

Et surtout en Saint JEAN, les magnifiques promesses de JESUS : «… c’est votre intérêt que je parte ; car si je ne pars pas, le Paraclet ne viendra pas vers vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai … quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous introduira dans la vérité tout entière… Lui me glorifiera… »

 

Constatons hélas,  que nous avons outrageusement  intellectualisé ces formulations pleines de promesses bien présentes et très peu conditionnelles. Elles sont actuellement postulées, majoritairement, comme inaccessibles aux pauvres « clampins de la base » comme vous et moi … Et quand l’un d’entre eux se sent « saisi » par la Puissance de l’Esprit, il est quasiment systématique de songer à une nécessaire camisole, heureusement rarement de force, mais tout aussi efficace. Qu’il soit laïc et farouchement rationaliste, ou religieux au nom de la nécessaire discipline ecclésiale, le « politiquement correct » ne fait aucune différence sur le fond.

L’ESPRIT SAINT est contrit par cet intellectualisme outrancier. Ne serait-il pas une manifestation évidente des fruits pervers de l’intelligence … ? Saint Paul, qui reste un des plus grands intellectuels de notre culture, fait des sauts dans sa tombe… Et tout le monde s’en f..t, y compris les bénéficiaires. Eux sont souvent conduits au bord des larmes pour tant de Vrai Bonheur bafoué à Sa Source par les Enfants du PERE, malgré l’intemporelle souffrance du FILS, ainsi incessamment cloué sur Sa Croix.

 

Résumé de « La Route de toute Vie Humaine », telle que je la perçois avec de plus  en plus de netteté (… à mon âge, il n’y a plus de temps à perdre sur des fausses pistes !). Un carrefour nous est proposé à chaque seconde de nos vies (… et effectivement, il s’agit de « positiver » !) :

- Rester dans une logique spirituelle « remontante »… ! Comme si DIEU pouvait se conquérir… ! Stupidité radicale, si on s’y enferme, même si elle est nécessaire, indispensable pour les jeunes en début du parcours de la mutation entre l’espèce seulement animale, et l’espèce humaine. Elle demeure, bien évidemment le moteur apparent de toute l’évolution, de ses progrès, de ses dangers aussi.

- Entrer progressivement, volontairement et librement, dans la logique de « réception transparente et transformante » du Seul AMOUR de DIEU, par Son Esprit Saint… Alors là, tout explose ! Avec les conséquences dommageables, inévitables, qui doivent être acceptées d’avance… Et il y en a des bardées… !

 

Au chapitre suivant, nous reviendrons sur la physique… Je m’en suis (… un tout petit peu !) éloigné, mais seulement à titre préventif.

 

 

 (A suivre...)

DANIEL-KOKA.

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(*) En juin 2013, relisant ce chapitre après les grandes manifestations contre la «  loi TAUBIRA » (… deux manifs à largement plus de 1 million de participants, violences policières scandaleuses, mensonges médiatiques en contrefeu, passage « en force » de la loi chez les « représentants du Peuple », silence obligatoire immédiatement après ces manipulations, scandaleusement postulées conformes à la démocratie…, Rupture grave d’unité nationale… Aggravation brutale de la tyrannie de la pensée obligatoire…)  force m’est de ressentie l’absurdité, dans les deux camps, de la démagogie qui consiste à ne pas accorder l’absolue priorité à LA LOI D’AMOUR DE DIEU.  DIEU ne condamne personne en cette vie, surtout pas nos travers et addictions dont lui seul connait les racines héréditaires. Ces travers communs, aussi graves soient-ils, persistent à LE clouer su Sa Croix. Ceux qui s’affirment vertueux, à tort ou à raison, peuvent plus aisément les cacher.  DIEU ne condamne pas les homos. « IL » les aime comme vous et moi. DIEU ne veut pas que nous les condamnions. « IL » ne veut pas pour eux les souffrances que la solitude affective, même sexuelle, leur inflige.

Mais DIEU nous a tous créés hommes et femmes pour « Lui » donner les enfants, témoins de la Vie Eternelle. OUI, la loi de DIEU en la matière, depuis la nuit des temps, dans l’infini du cosmos, pour tout ce qui y vit et pas seulement pour notre pitoyable République franchouillarde si malade, la LOI DE DIEU EST et RESTERA « UN PAPA et UNE MAMAN pour des ENFANTS HEUREUX ». La loi des hommes ne peut rien contre celle de DIEU, sinon instituer une logique de mort progressive. 

Dans les deux camps, on écoute trop majoritairement l’intelligence ascendante, celle de nos neurones formatés aux exigences du temps et de l’espace. Et trop peu l’intelligence descendante… Celle qui se reçoit de DIEU, avec le recul, la paix la sérénité et le bonheur qui en sont la signature.

Elle est lourde, la responsabilité des idéologues qui nous gouvernent

Et pas seulement à l’Assemblée Nationale.