REMOUS PROFONDS… ! u
Vous l’avez évidemment remarqué. Il y a comme
une forte odeur de désillusion qui s’insinue partout, et pas seulement dans les
états arabes. Toutes les formes de pouvoir s’en trouvent déstabilisées, et pas
seulement dans le monde politique.
Le bon sens
populaire se réveille. Devenu beaucoup plus informé par l’explosion mondiale
des moyens de communication, il entend ne plus être « taillable et
corvéable à merci », pour l’unique bien-être des « élites » au
pouvoir. Les basses manipulations de la démocratie passent de moins en moins,
dans le tiers monde comme chez nous. Qu’elles aboutissent à des dictatures
évidentes, ou à des régimes devenues « softs » au point d’en être
abrutissant ou anesthésiant comme chez nous, fait de moins en moins de
différence.
Je vous
livre un concentré de quelques titres récents d’hebdomadaires franchouillards.
L’inquiétude gagne, avec en arrière fond la question « ne nous serions pas
gourés quelque part en ringardisant les
fondements même de notre civilisation ? »
A l’approche
de Noël 2010 :
Les articles étaient excellents. Les réflexes
laïcs et anti-religieux n’y subsistaient qu’au minimum commercial
indispensable. Le tonalité d’ensemble était réaliste et très solide.
Très peu de temps après :
Reflet des mêmes questions de fond, si
rarement exprimées.
Courant
novembre 2010, l’Eglise étant en pleine tourmente médiatique, un des plus
grands tirages nationaux faisait ainsi sa page de garde :
Les
formes de révolution qui se succèdent dans le monde arabe, signent la
même inquiétude profonde.
Certes, elle
est aussi générée par la très grave crise que les finances mondiales subissent.
Mais il est de plus en plus évident, pour le « petit peuple » de la
planète terre, que tous n’en souffrent pas sur le même registre. Et surtout que
rien d’efficace n’est fait pour enrayer les pratiques spéculatives
internationales qui l’ont déclanchée. Il est devenu évident que le pouvoir de
l’argent domine totalement les pouvoirs
politiques, et que parmi nos élus, ceux qui restent attachés à la recherche du
bien commun, et il y en subsiste, sont devenus totalement impuissants. La
préoccupation majeure et presque unique de nos politiques est le souci de leur
réélection, sur le refrain « après nous le déluge… » le devenir de
nos payes et l’avenir des nos enfants les préoccupent fort peu, sauf s’il s’agit de leurs propres
progénitures et de leur passage par l’ENA.
J’observe
avec tristesse que ces basses préoccupations sont très loin d’être absentes
dans l’institution catholique. Quoi qu’on en dise, c’est elle qui oriente très
majoritairement le mouvement des autres Eglises, ne serait-ce que pour profiter
de ses faiblesses. Elle donne ainsi l’exemple et je crains que la majorité du
monde religieux chrétien, sauf celui des contemplatifs cloîtrés, ne soit aussi
gangrené par ces luttes internes de pouvoir et d’influence. Comme le
disait le Pape PAUL VI avec une triste lucidité : « …
les fumées de Satan sont entrées dans l’Eglise ! » On y manque
cruellement de ventilation… Le coup de
gueule de Mgr GAIDON (voir « Bravo
Mgr ») illustre mon propos. Ils sont rares les « Mgr » qui
osent dire ce qu’ils pensent… Celui d’Evreux, malgré ses excès, me tient chaud
au cœur et je l’en remercie.
J’ose avouer que l’emploi de ce mot Français,
et dans ces circonstances, flatte mon patriotisme, aussi désuet qu’il puisse
être. Gare aux dérives de l’anarchisme… ! Gare aux dérives de vengeances
sanglantes… ! Seront-elles, devant l’Histoire, aussi dommageables que les
dictatures, ou les dérives de pouvoir que nous vivons depuis trop longtemps…
Dieu seul nous le dira !
Mais de
l’autre côté de la vie. « Vox Populi… Vox DEI… »
DANIEL-KOKA