PHILO-GYMNASTIQUE (3)

 

 

 

Beaucoup de temps s’est écoulé depuis le chapitre précédent…

 

J’ai accumulé la résultante d’une évolution révolutionnaire dans mes modes de pensée. Et j’ai essayé de les partager, tant pour les enrichir d’autres contacts, que pour les partager. Je crains maintenant de vous avoir « cassé les pieds » en revenant trop souvent sur le thème de la contraction du temps à zéro. Cette crainte m’est venue par l’évidence d’une sorte de quasi unanimité dans les regards de mes interlocuteurs. Je parle bien des regards, et fort peu de leurs arguments.

 

Je me savais promis à la camisole à plus ou moins brève échéance à cause d’une forme de vie mystique beaucoup trop incorrecte sous les regards et les oreilles contemporaines. Cette promesse était même un peu plus fréquente chez les religieux que chez les agnostiques ou athées que je fréquente dans mon travail. Mais cette affaire des conséquences de l’ultime disparition du temps, en nos présents, et donc dans les fondements de notre intelligence usuelle me classe immédiatement, et à tout coup, dans la catégorie des « très » gravement dérangés.

 

Les ingénieurs de bon niveau que je fréquente très souvent en restent dans les étroites imites de leurs spécialités. Des jeunes, récemment sortis de leurs grandes écoles, montrent une sorte  de total désintérêt à ce type de question. La pensée  matérialiste les a intégralement formatés. Ils sont totalement enfermés dans une logique qui n’envisage même plus d’autres formes d’existence. Ils sont pourtant, parfois, très sensibles à des formes d’expression artistiques… Curieux paradoxe ! La question de la source ne les effleure aucunement.

 

Je ne cache jamais ma foi. Jusqu’il y a peu, quand l’occasion se présentait de répondre à des questions ou de formuler mes ressentis, l’amitié  conduisait mes interlocuteurs à écouter, et formuler leurs distances, leurs accords parfois. Mais maintenant, et systématiquement, je fais peur… Le seul théologien avec lequel j’ai un peu approché la question est également un philosophe de haut niveau et de très large regard. C’est aussi, indiscutablement, un vrai saint reconnu comme tel par tous ceux qui le fréquentent. Mais les conséquences « explosives » de la notion d’élasticité totale du temps dans le présent de nos êtres matériels, et surtout dans notre intelligence coutumière, ont provoqué chez lui une sorte de réflexe immédiat de survie, de blocage. En fait un réflexe de défense non identifiéL’argument du « concordisme » me fut servi, avec le diagnostic d’une possible obsession pathologique de ma part sur cette question…

 

Prétendre au niveau d’EINSTEIN ou de BERGSON serait un sommet dans le ridicule et l’orgueil. Mais  force m’est de constater que leur mésentente d’il y a un siècle reste d’actualité, malgré sa stérilité. Et les grands dangers qui s’y cachent.

 

 

J’ai donc décidé, de ne plus « causer » de ces thèmes. Et aussi de fortement en modérer l’intrusion sur les prochaines productions du CATHO-GRATTEUR. J’ai été suffisamment explicite… Il n’y aura donc pas de PHILO-GYMNASTIQUE (4).

 

 

 

DANIEL-KOKA.

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