ONCE UPON A TIME (7)
Quelques tristes anecdotes vécues au ras des pâquerettes, mais
du même genre que les « affaires » subies ces derniers semestres par
notre BENOIT XVI.
Accueillis avec amitié
chez eux par un
couple d’amis de très longue date, et les confidences
aidées par quelques débordements de liquides à haut indice d’octane, j’en viens
à poser la question de leur très ferme opposition à l’Eglise Catho. Ils n’ignorent évidement pas ma forte immersion, à
longue durée, dans tous les bénitiers que le Bon DIEU a placés dans ma vie. Nous
en sommes à près de 60 années d’amitié fidèle avec lui et à peine moins avec
elle. Cette fidélité mutuelle, dans un contexte de fond nettement fermé m’a
toujours chauffé le cœur… J’apprends alors que tout deux, en leur adolescence furent
témoins de comportements plus que troubles de la part de religieux.
Tous les deux furent pensionnaires dans des établissements cathos. Elle notamment,
me raconte les visites assidues du prêtre en charge des Petites Sœurs locales.
Au moins lors d’une de ces visites, la gamine qu’elle était fut fortuitement témoin d’un
exercice du style « … soutane entre les dents ».
Il y
a peu, je casse la croute au resto avec un ami qui
a expérimenté, et définitivement, l’insurpassable saveur de l’Amour de JESUS grâce à un parcours ALPHA.
Il me raconte les récentes péripéties de
sa vie familiale, dont ce qui pourrait bien être la dernière cérémonie
religieuse vécue par son grand fils. Ce garçons avait fait le déplacement
vers une paroisse vosgienne, par amitié envers un de ses camarades dont un très
proche (papa ou maman je ne me souviens pas…), venait de décéder. Il se pointe
donc, à l’heure convenue, pour l’enterrement. Il est alors témoin direct (… et
pas seulement lui !) du refus du responsable religieux en charge des obsèques.
Pas question de laisser entrer le cercueil dans le sanctuaire… Quelles
qu’en soit les raisons, canoniques ou pas, je trouve ce contre témoignage littéralement effrayant.
Il y avait beaucoup de monde à ces obsèques. Probablement nettement plus qu’aux
messes du dimanche… Le, ou la, défunte était connu et respecté. Je crains que le fils de mon ami ne soit pas
le seul à avoir contracté le virus de l’opposition farouche et définitive.
Il y
peu encore, dans une des paroisses de mon voisinage s’observa un phénomène de
la même famille. Je m’y rends à la messe les dimanches où mes obligations
familiales ou associatives ne cadrent pas avec les horaires qu’il me faut
accepter. L’église,
très belle et très ancienne, peut y recevoir environ 600 fidèles. La seule
messe du dimanche y rassemble environ 80 pratiquants, avec un
inhabituel et beau panachage des générations. Une personnalité très appréciée
venant à décéder, on y célèbre ses obsèques. L’église était pleine à déborder… La promesse de Vie Eternelle, spécifiquement chrétienne, serait-elle
plus ancrée dans les cœurs extérieurs à nos murs, nos sacristies et nos
bénitiers… ?
Une lointaine cousine
germaine vient
de refaire surface dans mon paysage quotidien. Elle est plus que centenaire,
seule, en excellente santé pour son âge. Evidemment elle « rumine »
tous ses souvenirs lointains, au préjudice de sa mémoire des événements
immédiats… J’ai ainsi reçu confirmation des tragiques conséquences
de l’éducation sentimentale et sexuelle à la mode Catho qui imprégnait les 18e
et 19e siècles :
- Nous avons le même
grand-père, orphelin très tôt, élevé par deux femmes seules. Pratiquantes
mais pauvres, elles le placèrent au petit
séminaire suivi du grand. Très intelligent, il reçu ainsi une formation de
haut niveau surtout littéraire, philosophique et théologique. Mais le moment venu, il refusa le célibat, ce qui
provoqua son exclusion de tout son milieu de vie. Il se réfugia dans le militantisme révolutionnaire, fut un des
leaders de La Commune de Paris aux côté de LOUISE MICHEL, et du fuir à l’étranger
car M. THIERS lui en voulait à mort.
-
Revenu en sa ville natale dès que sa sécurité le lui permit, il épousa celle
qui fut ma grand-mère et lui donna de nombreux enfants, dont mon papa, et celle
qui allait devenir la maman de cette actuelle centenaire. Toute cette nombreuse famille fut élevée
dans les dogmes socialistes, la fraternité ouvrière, l’opposition à la culture
manipulatrice et pas seulement celle du clergé. Le grand-père fut
toute sa vie un élu des ouvriers au sein du conseil municipal de sa grande
ville industrielle de province. Il était évidemment peu apprécié des riches
personnalités du secteur et totalement ignoré des autorités religieuses.
Lesquelles connaissaient évidemment sa trajectoire et sa haute formation reçue chez eux.
- A l’âge de 16 ans, la sœur de mon papa se
trouve enceinte, probablement par les œuvres forcées du fils du premier adjoint
au maire de la ville, lors d’une fête traditionnelle et populaire du
secteur. Un bébé « hors
mariage », à l’époque, ça faisait tellement désordre même dans
des familles anticléricales, qu’il convenait de sauver les apparences. La famille organisa
une « sorte d’inexistence » de ce bébé, tant au regard de
l’extérieur que dans les rapports « maman/bébé ». Il fallait que la
maman puisse trouver un époux, ce qui était quasiment impossible dans la bourgeoisie.
Les luttes politiques incessantes entre le grand-père paternel du bébé et son
grand-père maternel formèrent un mur infranchissable. Le bébé, puis la petite fille et la fillette, fut interdite de tout
contact avec la famille de son père. Laquelle chercha cependant à établir
ce contact.
-
Brillante élève, cette adolescente recevait presque chaque année des premiers
prix des mains de Monsieur le Premier Adjoint au Maire. Lui savait évidement qu’il était le
grand-père de cette belle princesse. Mais elle ne le sut que beaucoup plus tard…
-
Environ 85 ans plus tard, cette centenaire revit plusieurs
fois par jour le décès de sa mère. Ce fut, affirme-t-elle, la première
et la seule foi de sa longue vie où spontanément,
jaillit de ses profondeurs un cri « … maman »
Je
suis atterré, abasourdi, scandalisé…Voilà à quelles monstrueuses dérives « La
Morale » dogmatique nous avait conduits. Et elle se prétendait chrétienne…
Donc édictée au nom de l’Amour du PERE UNIVERSEL… Au nom de DU ROYAUME déjà
présent… Quels
abominables contresens ! Au secours SEIGNEUR… Au secours !
Notre Eglise ne peut plus
ignorer, se taire, rester immobile, face à la question du célibat obligatoire des
prêtres. Je me réjouis d’observer
depuis fort longtemps la fécondité du sacerdoce de prêtres mariés (… les Gréco-Catholiques), de prêtres vivant clandestinement mais difficilement avec une femme et des
enfants (… ça, c’est chez nous) et
aussi évidemment de prêtres célibataires
et chastes qui rayonnent de sainteté (…partout. Chez nous aussi, il y en a
je vous l’assure ! Certes de moins en moins, et il faut être patient dans
leur recherche). Il m’est arrivé de bénéficier de l’enseignement de femmes pasteurs. Ce fut parfois
magnifique… Bien supérieur à tant de blablablas politiquement corrects de chez
nous !
Notre BENOIT XVI est
manifestement trop âgé pour affronter les inévitables tempêtes que suscite
cette très grave question de fond. Je ne vois aucun fondement évangélique ou même
biblique à ces stupidités institutionnelles. Elles sont également les
fondements de l’actuelle révolte des femmes, pas seulement dans la société
civile.
DANIEL-KOKA.
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