ONCE UPON A TIME (3)

   

 

Il était une fois…

 

Appelons-les SYLVAIN et JEAN-CLAUDE. Tous deux sont des cathos pratiquants. Ils fréquentent une des  paroisses qui tentent de survivre en notre douce France. 

Dans une autre vie, SYLVAIN était ouvrier du bâtiment et nourissait ainsi une petite famille par l'exercice d'une spécialité recherchée. Sa femme lui avait donné deux enfants. Mais elle était de la variété gueularde et qui cogne sec, surtout sur les enfants même en bas âge. Le papa servait donc de refuge pour les petits et de bouclier pour tous. La famille a éclaté, la maman a disparu dans la nature, SYLVAIN est devenu SDF (... à son âge proche de la cinquantaine, je précise qu'il ne s'agit plus des Scouts de France !). Outre pour la messe, s'il fréquente le secteur paroissial de JEAN-CLAUDE, depuis environ deux ans, c'est aussi pour y faire la manche. 

 

Cette paroisse dispose d'une chapelle où le Saint Sacrement est exposé en permanence, visible mais sous protection contre le vol et le vandalisme. L'accès y est possible jour et nuit directement de l'extérieur, principalement pour l'usage des "orants-adorateurs" du secteur dont JEAN-CLAUDE. C'est un matin d'hiver où il gelait ferme que les deux amis se sont rencontrés, car la chapelle étant chauffée, SYLVAIN y avait dormi, au chaud, en divine compagnie. Sans aucun abus de sa part, SYVAIN s'y réfugiait quand la température extérieure devenait trop dangereuse, ou que sa santé exigeait plus de prudence. D'autres paroissiens avaient repéré sa présence. Certains disposant de la clef du presbytère équipé d'une douche avec eau chaude, lui facilitèrent quelques douches et remise en état de la carosserie.

Il y a quelques semaines, sur le gazon devant la porte de la chapelle, JEAN-CLAUDE rencontre SYLVAIN en grande discussion avec un policier municipal qui venait de lui signifier l'interdiction de séjourner même ponctuellement dans la chapelle... JEAN-CLAUDE s'informe vers ce jeune homme qui bien embarassé affirme agir "...sur ordre (... de qui ?)... pour ne pas laisser un précédent se développer..." -Aujourd'hui c'est lui... Demain, ce sera peut-être vous ou moi, lui rétorque JEAN-CLAUDE - ... Oui, je sais... Mais je dois obéir".

 

A qui ?

 

DANIEL-KOKA.

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