ONCE UPON A TIME (2)

 

Il était une fois…

 

Simple témoin attentif, ou ami auquel on se confie plus volontiers qu’à M. le Curé, de trop nombreuses mésaventures m’ont été confiées, survenues à des brebis du Seigneur au sein même de « Sa Bergerie », et par les soins attentionnés de Ses serviteurs.

Certaines survinrent dans l’espace géographique où je vis. D’autres ailleurs en notre douce France catholique.

S’agissant à chaque fois de manquement scandaleux à la simple charité chrétienne, mais postulant la distraction de leurs auteurs, j’espérais attirer fraternellement leur attention en vue d’une réconciliation ultérieure que nous aurions fêtée ici. Evidemment, aucune localisation précise n’aurait été indiquée, ni aucune désignation des personnalités en cause. Tant s’agissant des victimes que des responsables de ces souffrances.

 

En présence de cinq événements sanglants en très peu de temps, et après m’être convaincu que je ne vivais pas un cauchemar issu de mon égo spirituel perturbé, j’avais rédigé des textes en forme de complainte des souffrants, leur prétant seulement la mise en forme écrite. J’ai soumis ces textes aux victimes, leur demandant leur accord avant le faire figurer leur minitragédies dans le CATHO-GRATTEUR.

Or je constate que ces pauvres brebis ont peur. Elles préfèrent souffrir en silence, subir et se taire. Mais cependant en fuyant les communautés chrétiennes qui les ont ainsi torturées. Magnifique résultat en terme d’efficacité en vue de l’évangélisation ! Belles promesses d’avenir aussi, si ces comportements restent dans l’ombre, en perdurant vers d’autres, sans cicatrisations ni réconciliations.

Ayant personnellement, et récemment subi semblables tourments, je suis pleinement d’accord avec le réflexe de fuite momentanée. Il faut toujours du recul et de la réflexion de part et d’autre avant de commencer le processus de pardon mutuellement si enrichissant.

Je pense que cette peur latente et sournoise est une très mauvaise chose. C’est un véritable cancer qui ronge la « Communion », et stérilise par avance toute avancée vers « Le Royaume ». Au nom de « L’Amour », celui de notre JESUS, qui habite moins que plus les pauvres pécheurs que nous sommes tous, nous avons entre nous le devoir de la franchise, de la loyauté et surtout de l’humilité. Nous savons tous que c’est « La Petite Porte » par laquelle chacun doit un jour passer, quelles que soient les remises en cause qu’elle implique au nom de notre Saint Maître. Lui surtout qui est « La Vérité totale » nous a donné l’exemple à suivre dans les souffrances que les autorités de son temps lui ont infligées avec la plus parfaite bonne conscience qui soit. Nous taire, et admettre que ce silence et cette peur seraient la norme, nous fait régresser de vingt siècles.

Mais je dois respecter la volonté des victimes. Je dois respecter le silence qu’elles demandent envers leurs agresseurs. Je dois donc dorénavant me taire, du moins sur ces thèmes. Le Seigneur est seul juge en Sa Miséricorde infinie, je le sais parfaitement. Qu’Il veuille pardonner toutes les blessures qu’il m’arrive inconsciemment d’infliger autour de moi. Que mes propres victimes n’hésitent pas à se plaindre vers moi quand il m’arrive de déraper pas forcément moins que d’autres. Je demanderai leur pardon et je réparerai les souffrances infligées par un surcroît de charité et de prière.

Je tairai donc ces cinq événements cependant gravement dommageables à la confiance des victimes et de leur entourage envers « La Sainte Fiancée du CHRIST ». Je ne raconterai pas ce qu’elles ont subi. Certaines ont fortement somatisé ces difficultés. Les conséquences furent alors  également physiologiques. L’une d’entre-elles est en grand danger et ses mésaventures avec l’Eglise n’y sont pas étrangères.

J’écris ces lignes dans les jours où nous préparons nos cœurs à la Pentecôte 2005.

Veuille l’ESPRIT SAINT nous faire comprendre, individuellement et collectivement, que tout ce qui ne sent pas « l’Amour », n’a pas la « Bonne Odeur du CHRIST » dont parle St PAUL. Nous avons cependant le devoir de la répandre. En actes, beaucoup plus qu’en paroles.

Et qui a dit « … N’ayez pas peur » ?

 

Il n’y aura probablement plus de « Once upon a time… ». Silence : On assassine.

 

 

Quand le mal est toléré, il pullule.

Saint VINCENT DE PAUL

 

DANIEL-KOKA.

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