NON, FRANC ET
MASSIF.
Le non l’a emporté et
avec un écart qui ne laisse aucun doute sur les attentes du peuple.
Les médias à la soupe
ont brutalement changé de musique et cherchent maintenant à minimiser l’impact
de ce qui se passe dans
Face à ce vote
véritablement historique, on oublie de donner sa juste valeur à ce qu’il veut
signifier :
- Les vieux peuples Européens ne veulent pas d’un avenir livré à des
eurocrates déconnectés de toute responsabilité. Chacun
des Etats a déjà mesuré douloureusement, au niveau du portefeuille, les
conséquences internes de cette dérive. Chez nous, en deux siècles, au Roi ont
succédé une multitude de roitelets quasiment inamovibles et finalement bien
plus coûteux. Les palais européens de Strasbourg et d’ailleurs ne sont que les
symétriques de nos palais régionaux pharaoniques. J’en connais un où un accès
direct à la mer (avec port privé s’il vous plaît) a été construit pour le
bien-être de M. le Président de région et ses amis. Je n’ai pas visité les
autres…
- Tous les Européens qui réfléchissent un peu,
et il en reste heureusement beaucoup malgré les efforts de la propagande du
« P.Q. », ne
veulent pas d’une « Europe ectoplasmique », d’une
entité non définie humainement, géographiquement et culturellement. L’accueil
d’accord, l’amitié bravo, mais la culture du n’importe quoi et n’importe
comment pour ne vexer personne, on en a ras
- Nos amis allemands
sont très fortement endettés. Nous
aussi. On me rétorque que nous le serions bien moins que les
Etats-Unis. Il faudrait ramener ça à la tête de pipe pour être honnête. Et
comparer avec le même ratio mais par tête de Chinois et d’Indien. La croissance
de leur puissance économique est telle qu’elle génère chaque année grosso modo
l’équivalent de tout notre pays. Que se passera-t-il le jour où ces grands
Etats demanderont aux pays endettés de leur rembourser tous les € et tous les $
accumulés chez eux ?
- Ils deviendront, à
peu de frais, les propriétaires de nos patrimoines. Face à ce danger et à des
gens qui travaillent courageusement pour sortir leurs familles de la misère, on
nous soutient que le progrès consiste à ne travailler que 35 heures à des
salaires dix fois supérieurs aux leurs. La propagande « P.Q. » est
parvenue à ancrer cette contre évidence dans la cervelle de beaucoup.
- On nous affirme que
la libre circulation des hommes comme des capitaux est le moteur de
Je viens de terminer
une lecture passionnante et je me permets de vous
Jean-Christophe RUFIN
est un homme de terrain. Toubib parmi les promoteurs de « Médecins sans
frontières », il vient de nous donner « GLOBALIA ». C’est un
roman de fausse anticipation. Il y force à peine des dérives présentes dans nos
sociétés. Elles conduisent à une abdication totale de la puissance politique au
profit d’une concentration très restreinte mais planétaire de la puissance
financière et donc économique. Ceux qui vivent à peine décemment dans ce monde
y ont abdiqué toute liberté de penser et de s’exprimer.
La peur est devenue le ciment indispensable de cette société totalement individualiste
où chacun est perpétuellement sous la « bienveillante protection »
des psychologues et médecins au service du système. Tous ceux qui
refusent sont refoulés dans ce qui est la continuation de notre tiers ou quart
monde. Et on les laisse se dém…. Ne manquant pas de les bombarder abondamment
mais dans la discrétion s’ils
rouspètent, alors que toutes les TV de
l’autre monde étalent des scènes d’aide humanitaire façon TF1 le samedi soir,
histoire de donner bonne conscience au peuple. Mais GLOBALIA est une véritable
démocratie. Les politiques, écrans du véritable pouvoir, y sont élus avec
d’écrasantes majorités. Mais plus de 95% des électeurs s’abstiennent, et c’est respectable car
« c’est leur choix ».
Qui
gouvernera le monde… ? Le Fric au profit d’une étroite minorité ? Ou
« L’homme » au profit de l’humanité toute entière ? Y compris des riches car il en faut et qui sachent le
rester. Mais sans oublier les pauvres. Je suis assez d’accord avec M. Tony
BLAIR quand il affirme qu’il ne veut pas que les riches deviennent pauvres,
mais que les pauvres s’enrichissent.
L’Europe n’est pas en panne. Il faut poursuivre sa construction dans
une perspective démocratique, ni énarchique ni « crétinocratique ». Elle dispose du FSE (Fond Social Européen) hélas bien
modeste. Ne pourrait-elle pas orienter ces fonds vers le soutien des
initiatives populaires novatrices en termes de production et de services,
plutôt que financer les aides au chômage ? Ne pourrait-elle pas financer
la résorption du chômage par les chômeurs eux-mêmes plutôt que contribuer à
financer le statu quo, à si peu de variantes près.
L’espoir est dans la mise en œuvre très volontariste de la
« subsidiarité » et de la démocratie vraie. Ces
deux mots figuraient dans le texte que nous venons de rejeter précisément parce
qu’il signifiait tout leur contraire. Elles consistent à susciter, à
privilégier et respecter les initiatives qui viennent du petit peuple. Les
administrations ne sont pas là pour dire aux gens comment ils doivent inventer,
créer, travailler, respirer, vivre… et finalement aller faire pipi de manière
certifiée correcte. Hélas elles donnent
l’impression de ne plus faire que cela, et ça coûte de plus en plus cher au
cochon de contribuable.
Il vient de dire non.
Assez… Changeons de route et de chauffeur s’il le faut. Les candidats ne
manquent pas !
Oui, je sais… Je suis
un rêveur !
DANIEL-KOKA
Sous un bon gouvernement,
la pauvreté est une honte.
Sous un mauvais gouvernement,
La richesse est aussi une honte.
CONFUCIUS.