MIRACLES (2)

 

Oui, les miracles, ça existe et il s’en produit à notre époque.

Notre Eglise catholique de France ne parle que d’évangélisation. Que la seule mission de chaque chrétien soit finalement d’évangéliser par l’attractivité de sa manière d’être beaucoup plus que par du baratin est une évidence qui gagne doucement du terrain dans les consciences. Lentement… Trop lentement ! Mais saluons le progrès et réjouissons-nous.

L’ami MICHEL (… ça n’est pas notre ami Catho-Gratteur, mais un autre archange) est un robuste paysan rivé à son tracteur et à sa terre. Il a rejoint un jour notre groupe des joyeux amoureux du Christ Jésus (l’appellation est volontairement provocatrice. Elle donne le sigle « JAC ». On y fait volontiers les Jacques dans tout ce que cette tradition bien française implique). Outre son travail harassant, il était seul à s’occuper de ses parents, deux grands vieillards nonagénaires. MICHEL était tout le contraire d’un jeune homme malgré sa vaillance. Veuf, il affrontait une terrible solitude.

De culture chrétienne, il était loin d’une pratique assidue et engagée. A l’issue de la formation catéchétique qu’il reçut dans notre petit groupe de cintrés du Bon Dieu, le Saint-Esprit lui dégringola dessus. Il avait enfin trouvé des vrais amis et il découvrit progressivement les merveilles vivantes que donne la foi en Jésus présent et agissant dans nos vies.

Complètement transformé, mais demeurant un militant assidu d’un de nos grands partis politiques, il participe un jour à une sorte de meeting régional où on prêche le « PQ ». François de CLOSET anime les débats à côté du député local, et l’astrophysicien Hubert REEVES est là comme caution scientifique. Avec le grand talent que nous lui connaissons tous, il développe l’argument de Youri GAGARINE : « J’ai scruté les étoiles… Je peux vous certifier que Dieu en est absent ».

Avec son solide bon sens et sa foi toute nouvelle ancrée sur les réalités profondes qu’il expérimente tous les jours, le buffet et les petits fours étant avancés, notre MICHEL coince Hubert REEVE dans un coin et en présente de François de CLOSET le questionne avec humilité :

 - M. le Savant, vous connaissez le Chanoine KIR ?

 - De nom oui, mais pas plus.

 - On lui doit un de nos célèbres apéros. Il fut en son temps doyen de l’Assemblée Nationale ou du Sénat pour la ville de Dijon. Savez-vous ce qu’il répondit à un député communiste qui lui avait servi le même argument que vous tout à l’heure ?

François de CLOSET voit venir le piège, mais par Hubert…

   -  Pas du tout.

   - Il lui répondit : « M. le député, là sous ma soutane il y a mon c… Je vous assure qu’il y est. Cependant vous ne le voyez pas. »

Hubert REEVES eut un regard admiratif pour notre MICHEL :

   -  Celle-là… On ne me l’avait jamais faite !

 

François de CLOSET s’est bien marré !

Simple reportage d’événements survenus courant 2004 dans la région de Montereau dans le département de Seine et Marne.

Les tenants du scepticisme indéracinable me trouveront évidemment bien indulgent dans ma qualification de miracle. Ils ne savent pas de quelle sorte d’enfer sortait notre MICHEL. Je leur souhaite de ne pas avoir à l’affronter.  

 

DANIEL

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