« ÊTRE ou NE PAS ÊTRE » (3)
J’espère
ne pas vous avoir trop « cassé les pieds ». Ou une fois de plus avoir
trop exaspéré vos réflexes neuronaux… Un
peu de détente est nécessaire.
Je ne
cache pas mon admiration pour la philosophie humoristique (… mais profonde
« mine de rien ») développée avec talent par Philippe GELUCK. Vive la Belgique… ! « To be or not to be… ? » y
trouve une réponse plus pédagogique et
plus accessible que le silence de SHAKESPEARE. « Son chat », à lui Le
Belge n’est pas « expirant… »
Tous les êtres humains, (…
depuis plusieurs centaines de milliers d’années nous disent les paléontologues) n’ont cessé de se poser
cette question. L’origine de
« notre conscience » est le
« marqueur » de notre espèce dans tout le règne animal (… mais l’éthologie constate, récemment, que
parmi le mammifères au moins, d’autres espèces que la nôtre montrent des
comportements manifestement religieux. Pour les éléphants, la mort d’un membre
de la famille induit des formes de culte respectueux vers « celui qui
n’est plus là… ! ») Cette
question est « le moteur » de notre
intelligence de la vie.
Prétendre « ne pas être » est une absurdité
face à la réalité évidente, bien concrète et palpable de nos quotidiens.
Refouler cette évidence ouvre la porte vers le suicide. Ils sont nombreux les
artistes ou les philosophes qui se sont ainsi mis à mort par la négation de
leur fondamental existentiel. (Je pense surtout à NIETZCHE, manifestement
tout le contraire d’un déficient inculte. Il reste « le pape » du
nihilisme, mort de sa folie. Son papa était un pasteur protestant de type
rigoriste, ce qui explique une sorte de rejet vital envers la forme, confondue
avec le fond. Rejet accentué par sa grande célébrité. A notre époque, Frédéric
serait ministre de l’éducation nationale…)
« Le jeune » que je suis ose dorénavant
formuler autrement la question. « ÊTRE PAR
SOI-MÊME… ? », ou « … RECEVOIR SON ÊTRE DU
CRÉATEUR… ? » Je ne cache pas ma réponse « de vieux ».
Voilà belle lurette qu’elle m’est susurrée par des dessins de ce style :
« LE
JARDINIER UNIVERSEL » - notre Bon Papa du ciel - ne cesse de veiller à la
saine évolution de chacune des plantes de « Son Jardin ».
Le Jardin d’Éden est toujours bien présent si nous ne refoulons pas cette
présence.
Il y a une quarantaine d’années, une image semblable
m’avait proposé le même jardiner vidant son arrosoir, manifestement avec amour,
sur une belle fleure. Laquelle s’épanouissait, après avoir germé et poussé sur
« … une bouse » (Pour ne pas vous blesser amis lecteurs,
j’ai veillé à ne pas utiliser le vocabulaire « cambronesque
» qui me semble plus approprié, surtout pour moi…)
J’ose maintenant admettre une évidence
profonde, totale, face à moi-même : Sans « LUI », je ne suis que de la bouse… !
Poussière
nous sommes. Veillons à ce qu’elle devienne fertile car le pollueur est d’abord
chacun, tant vers nous que vers nos voisins.
« LE CHAT BELGE » nous propose sa lecture
personnelle, évidemment humoristique, de La Bible… (Je l’ai reçue en cadeau de
Noël… De la provoc affectueuse de mes grands enfants vers pépé Koka !)
A sa manière talentueuse et taquine, il fait référence
à la célébrissime fresque de la Chapelle Sixtine … « La Question » posée
reste identique.
Je
perçois comme très féconde la méditation de ces deux « index
directionnels ». Surtout dans l’acceptation mentale de plus en plus
évidente de l’illusion du temps, malgré sa prégnance quotidienne. J’expérimente
et observe depuis peu qu’il se contracte
progressivement à zéro face aux gymnastiques de nos deux
intelligences : - l’ascendante (… celle de notre volonté, trop souvent génératrice d’orgueil) - et la descendante (…
mode réception très infime de l’infinie
intelligence divine).
Dorénavant, tous nos « Penseurs Officiels »
(surtout ceux de l’E.N.A. chez nous, mais pas
seulement hélas !) qualifient de
« populisme » la « Vox Populi ». Car eux sont
des « Sages & Intelligents ». Imbus de leurs hautes études qui se
proclament sommets de la pyramide humaine. Ils sont des acrobates de
l’intelligence ascendante. Ils n’ont
plus aucune perception de l’odeur émise par notre commune « bouse »
constitutionnelle et de sa fécondité. Ils
ne peuvent pas percevoir ce que signifie la louange de JÉSUS «…Je te Bénis, PÈRE… ce que tu caches aux S&I, tu le
révèles aux petits devant TOI … »
Je les
plains. Ils refoulent l’insurpassable
bonheur que DIEU propose à chacun de ses enfants (…
hélas trop souvent masqué par une pédagogie religieuse stérilisante !)
De ce que je ressens de la pensée et de l’action du Pape FRANÇOIS, je
vois une belle synthèse mondiale, contemporaine et
prophétique. J’espère ne pas encourir les foudres du Vatican, mais il me semble
que Philippe GELUCK, avec humour
comme il se doit, fait là un portrait très ressemblants !
(Et j’ose compléter :) « … dans le partage Du Pain et Du
Vin ». Suprêmement en nos Saintes
Messes pour nous les Cathos, ce qui ne devrait aucunement
« désacraliser » les partages fraternels autour de nos tables
familiales, ou partages amicaux dans des bistrots ou restos.
Les
témoins d’Emmaüs nous ont donné l’exemple …
Nous
recevons notre être pour le partager, dans « La Fraternité »
universelle.
La contraction
totale à zéro, du temps sous le REGARD DU CRÉATEUR, conduit au constat intime
que c’est bien « A SON IMAGE » qu’« IL » ne cesse de nous
créer, de nous maintenir dans l’« ÊTRE », de nous désirer, de nous
inciter à « Le » recevoir. Surtout par la réception croissante de
l’intelligence descendante qu’ « IL » nous destine. Depuis 20 siècles
qu’elle s’est charnellement manifestée, cette intelligence ne cesse de se
manifester vers ceux qui la cherchent. Le VRAI BONHEUR se manifeste par l’acceptation de notre
« colocataire suprême » :
« IL » ne cesse de frapper à
la porte de notre cœur. Cessons de « nous verrouiller »…