EUCHARISTIE
(3)
En
fin de « EUCHARISTIE (2) », je
vous souhaitais une digestion paisible. J’ose espérer que le « Citrate de Bétaïne » (… j’y ai recours lors de mes rares excès de
« Ti-Punch » !) ne vous a pas été
nécessaire…
Parlons de cette « Indispensable
Énergie Motrice », « super carburant » mis en œuvre par l’Église des deux premiers siècles, et qui lui valut la
conquête très rapide de tout le bassin méditerranéen. Le déclin du
christianisme sur le 20e
siècle et encore aujourd’hui (… surtout en Europe), est la
signature irréfutable des conséquences accumulées de nos fausses routes. Le PÈRE ne veut évidemment pas ce déclin de La Présence
bien Réelle de Son FILS.
Notre CREDO désigne très explicitement cette divine énergie. C’est l’ESPRIT SAINT LUI-MÊME,
et nous l’invoquons au moins à chacune de nos messes comme JÉSUS y avait invité ses tout premiers
disciples. Il ne devrait donc pas y avoir de problème ! Or il y en a bien un.
Mais où est-il… ?
J’ai déjà évoqué plusieurs fois en mes « CATHO-GRATTOUILLES » le diagnostic du pape PAUL VI affirmant avec tristesse et lucidité que :
« …
les fumées de Satan sont entrées dans
l’Église »
Essayons une précision (… qu’un pape ne peut évidemment
pas formuler trop explicitement, ce qui mettrait en péril sa mission de
« gardien » de l’unité. Surtout quand de puissants serpents sont
aussi à la manœuvre…) J’ose même une précision possiblement
« explosive ! » :
Très
progressivement, insidieusement, et
trop souvent avec
des soucis de « pouvoir » en arrière plan, nous avons été éduqués,
« formatés », à ne plus discerner ce qui en notre religion est de
l’ordre des moyens d’une part, et
de l’ordre
de « La Finalité » d’autre
part :
- La Finalité :
Majoritairement, les chrétiens des premiers siècles « vivaient La
Présence Réelle » de JÉSUS, en leurs quotidiens. Cette
présence réelle ne cessait de leur « prouver », très
existentiellement, que « LE RESSUSCITE » restait présent à leurs côtés,
et quasiment quoi qu’il leur arrive, le
martyre y compris. Leur mort était effectivement et déjà vaincue en cette
terre. Dans leurs diversités, leurs vies
étaient comme « transfusées » d’ESPRIT
SAINT, par le culte eucharistique. Cette « transfusion »
était évidemment toujours incomplète, pour eux comme elle le demeurera toujours
pour chacun, du moins de ce côté de la vie. Mais la
Rédemption, le Pardon, l’Infinie Miséricorde se vivaient alors au présent en leurs intimités, et en leurs communautés, très
concrètement et fort peu par des concepts obscurs et inaccessibles. Ils expérimentaient que « Le Royaume
EST » effectivement tout proche, en son éternel
présent, comme JÉSUS avait commandé de le proclamer. Ils ne
manquaient pas d’en « témoigner », beaucoup plus par leur manière
d’être que par « l’étalage » de leurs convictions.
- Les moyens :
Aussi nobles
qu’ils soient, et même souvent sacrés, nous les « idolâtrons » sans nous en
rendre compte… : - Le
« rituel » (… à ne pas confondre avec la profondeur de
la liturgie !) – La dogmatique
(… quand elle limite les infinies Liberté et Vérité Divines, que le PÈRE ne cesse de proposer à chacun
de ses enfants) – Trop souvent l’Église (…sa dimension institutionnelle,
voulue par JÉSUS demeure sacrée et pour l’éternité. Déjà présente cette éternité… !
Mais toutes les manifestations d’un souci direct de pouvoir, politique au plan
collectif ou ambitieux au niveau individuel, manifestations habillées de
l’Évangile, rabaisse l’Église à un « parti ». Comme tant d’autres…
DIEU ne veut pas de « partis ». DIEU ne veut pas des chamailleries
qu’ils génèrent inévitablement entre Ses enfants. L’Église chrétienne, Romaine
en tête du peloton, ne devrait être que la manifestation évidente de la
« synergie christique » de tous les baptisés. Elle devrait être le
« détonateur » de « tsunamis » du « Bonheur de
DIEU » vers tous nos contemporains. Mondiaux ces détonateurs… ! Et en ces périodes de barbarisme renaissant
(… été 2014), l’instrumentalisation de la peur, de la mort, de la terreur (…
qui n’est fondamentalement que le devoir
de rester vivant pour s’occuper des enfants que DIEU nous donne chaque jour),
voilà qui dévoile la frontière entre les vrais et les faux religieux. La
« Civilisation de l’Amour » c’est ça… ! Mais dans un impératif
absolu de « non-violence ». Comme JÉSUS… On voit que… ça
n’est pas des la tarte… !). – Le
souci du « savoir » à la manière des « Sages et
Intelligents » (… il en faut. Personne ne sera jamais aussi
sage et intelligent que JÉSUS. Méditons les 3 tentations…)».
Vous remarquerez que « La Parole » ne figure pas à mon inventaire.
Elle est l’expression directe de JÉSUS la plus aisément accessible à tous, en toute première étape de notre croissance
spirituelle. Elle est indissociable de Sa
Présence Réelle et permanente. S’en éloigner, est toujours dangereux
ou régressif. Mais trop souvent, La
Bible, en sa dimension seulement matérielle, livresque, et perçue comme
« disciplinaire » de la pensée communautaire. Elle se transforme
ainsi en idole.
C’est
JÉSUS qui ne cesse de dire La Bible, et ça n’est pas La Bible qui nous dit
JÉSUS.
Qu’il soit bien entendu que je ne réfute aucun de tous
ces moyens.
Je les aime. Je les utilise avec bonheur. Ils se sont avérés d’une générosité
insurpassable pour ce qui me concerne, en termes de « Bonheur
de DIEU ». Ils sont indispensables et précieux quand nous les
considérons seulement comme les outils. Qu’ils ne devraient jamais cesser
d’être. Ils deviennent
des obstacles, souvent stérilisants, quand ils en viennent à masquer « La
Finalité ».
Je ne doute pas que vous ayez ressenti les effets
puissants, en notre mode pensée, du double regard sur le temps auquel les récentes avancées scientifiques
nous invitent, mais en confirmation de
ce que « La Parole » nous
enseigne depuis l’émergence de notre espèce.
Nous y sommes « invités » (… le
banquet Du Royaume…) par le culte
eucharistique. Mais nous n’identifions pas, le plus souvent, cette incitation à
une nécessaire mutation du fonctionnement de nos neurones. Cette invitation est
pourtant le pilier central de notre foi. J’ose quelques questions personnelles :
- JÉSUS est-il
bien vivant pour moi ? Aussi vivant que
mon voisin de palier ?
- Sa résurrection
il y a vingt siècles, est-elle
bien sa victoire sur la mort, toutes
les formes de mort, la sienne comme la mienne ? Et aussi celle
de mon voisin d’en face ?
- La Croix,
prélude infâme et douloureux à la résurrection, ne serait-elle pas le cumul de toutes les infamies humaines de
l’Histoire, de son origine jusqu’à sa fin ?
- Ne serais-je pas, moi aussi un de ceux
qui ne cessent de manier le marteau pour enfoncer les
clous… ? Ne les sommes-nous pas
tous, plus ou moins, consciemment ou pas… ?
- Je ne cesse pas d’aimer ceux de mes proches qui sont
« partis ». Que signifie ce lien
si précieux ?
- Ne serait-il pas une sorte de preuve
de La Source divine de MON ÊTRE, preuve seulement proposée à tous,
jamais imposée, mais signature irréfutable
de ma dimension éternelle ?
Je
pense vous avoir tout « livré » de ce que j’ai « reçu » sur
le thème de l’eucharistie. J’en resterai probablement à ces 3 chapitres. Sauf
nouvelle « livraison » de la part du « Bureau-Chef »…