DA VINCI CODE ?

 

 

 

Cet été, ma grande fille, son mari et leurs deux grands ados crapahutèrent sur les chemins de Compostelle durant leurs vacances. Papy et Mamie sont allés les récupérer, fourbus, au pied de la basilique de Conques. Un bon restaurant a ménagé une transition dans le retour à la vie habituelle. Mes deux lascars dévorèrent avec une ardeur admirable mais  un peu effrayante…

 

Dans la voiture au le retour, mon gendre qui connaît bien mes convictions chrétiennes, me questionne sur Marie-Madeleine, sur la nature exacte de ses relations avec JESUS, sur l’Opus-Dei et quelques autres tartes à la crème des milieux gnostiques. Il m’explique qu’il vient de terminer un roman à ce point passionnant et bien écrit qu’il y a sacrifié quasiment toute une nuit, ne pouvant s’extraire de l’intrigue. 

 

Je lui donne mes réponses qui le satisfont m’a-t-il semblé, tant je n’ai pas tourné autour du pot. Mais je lui demande en retour de me préter le bouquin.

 

J’ai donc lu DA VINCI CODE cet été. Moi aussi, je me suis laissé embarquer par ce roman à l’écriture si efficace que j’y ai sacrifié une bonne part de deux nuits successives.

 

Cela dit, aucune de mes convictions chrétiennes ne fut ébranlée. Il n’y a rigoureusement rien de neuf là-dedans. J’ai même trouvé que l’art du suspense et des rebondissements y est un peu poussé trop loin. Comme on dit : « … trop, c’est trop ». Mais ça marchait si bien... que je n’ai pas boudé mon plaisir et suis allé jusqu’au bout sans aucune fatigue.

 

Durant le dernier trimestre 2004, j’ai entendu que le curé de St Merry à Paris était débordé par les flots de touristes venant contempler les lieux du crime. Son église s’en trouve momentanément réanimée, mais pas de la manière souhaitée (... par lui. Mais par DIEU...?). Même des Japonais y débarquent par cars entiers, probablement peu pour l’adoration Eucharistique.

Je confesse pour ma part, que l’envie m’est venue d’aller pour la première fois visiter l’original de « La Cène » au musée du Louvre. Mon épouse m'affirme qu'il n'y serait pas, étant exposé à MILAN. Il n'y a pas que les gnostiques pour se planter !

 

Le mardi 15 mars 2005, le Cardinal BERTONE offrait à ce bouquin une pub supplémentaire. Erreur de stratégie communicatrisce... Le soir même, toute la bande à Ruquier s’en faisait écho en France sur la tonalité goguenarde inévitable.

 

Je me suis demandé pourquoi notre Eglise chrétienne, avec l’extraordinaire densité d’intelligences et de savoir-faire qu'elle recèle n’était décidément pas capable de contrer, voire de surpasser, des opérations médiatiques aussi bien montées. Car s'il est, chrétiennement parlant, nécessaire de condamner et bien, comme le fit le Cardinal, le contenu de ce roman et ses préjugés aussi éculés et bateau qu’ils soient, il serait honnête de reconnaître le savoir-faire de son auteur, de son éditeur, et de ses diffuseurs. C’est du grand art en marketing ! Pourquoi sommes-nous si peu efficaces ? Et en outre, pourquoi en rajouter une couche… ! Pourquoi les chrétiens sont-ils à ce point désarmés devant pareil assemblage de c…….s si habilement emballées ?

 

 

« That is the véritables » questions me semble-t-il. Mais nul ne les pose.

 

 ( PS : Si... ! Au moment de publier ce texte, je reçois le dernier numéro de "ALPHA-NEWS". Il comporte un excellent article concernant DA VINCI CODE. La manipulation concernant les prétendues sources secrètes et cachées tellement elles seraient sulfureuses y est démontée... Dans le calme, de manière convaincante et avec les références. Si la curiosité vous travaille : cliquez ici : "www.coursalphafrance.org" Vous devriez pouvoir ainsi vous procurer cet excellent texte.)

                                                                                                                               

DANIEL

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