CRÉATION… (3) 

 

 

 

Les occasions de partager les fondements de mes convictions chrétiennes se font rares. Merci à vous lectrices et lecteurs pour votre attention…

 

Même avec les nombreux croyants sincères et pratiquants que je fréquente, pas seulement les dimanches, la prudence s’impose car ils se sentent alors menacés en leurs certitudes. Ils en ont tant besoin pour se « sentir exister ». Ces certitudes solides constituent ce que nous appelons trop souvent « la foi », le plus souvent sans avoir conscience de leur contenu seulement historique (… donc enraciné dans le temps), culturel, institutionnel. Tout cela est très noble, très respectable. Les fruits en sont indéniables quand on contemple l’ «Histoire », et surtout celle des vingt derniers siècles. Mais nous mesurons trop rarement que la foi devrait s’enraciner dans « La Présence » bien réelle, en nous, de La Puissance agissante, incessante, DU CRÉATEUR.

 

Nous les chrétiens appelons cette Présence « l’ESPRIT SAINT ». Saint PAUL insiste beaucoup sur la divergence de fond entre le vécu respectueux de la loi des hommes qui se prétend être celle de DIEU d’une part, et d’autre part l’obéissance à La Loi de DIEU laquelle ne peut s’approcher que par les dons de la foi, des « DONS de l’ESPRIT » (… ils y en a 7. Je regrette que nous en parlions si peu).

 

Ceux de mes amis qui s’affichent agnostiques le sont « farouchement ». Ils se « cramponnent » à cette certitude interne. C’est en fait une forteresse de la même famille que celle des adeptes de « la loi des curés » (… loi qui reste la mienne, même en une docilité mesurée et très prudente). Mais souvent, s’ils acceptaient de marginaliser leur anticléricalisme, je pense qu’ils se découvriraient « déistes ». Car cachée en leurs profondeurs, en leur humanisme le plus souvent sincère, une soif de transcendance les habite. Ils ne l’identifient pas, ils en refoulent « La Source… » Et nous, les « chrétiens », sommes bien les principaux responsables de ce refoulement.

 

Dans ces rares partages, et avec les tenants de ces deux familles spirituelles, une objection commune est presque toujours brandie : « … mais Koka, t’es complètement cintré … Tu reviens sans cesse sur l’amour de DIEU, mais que fais-tu des horreurs dont nous sommes témoins à longueur de journaux télévisés… ? Pourquoi LE CRÉATEUR que tu affirmes d’infinie et incessante puissance créatrice, autorise-t-« IL » toutes ces atrocités… ? Comment est-il possible que des « zinzins » barbares qui se réclament du même DIEU que toi, décapitent à tour de bras ceux qui refusent de penser et agir comme eux… ? »

 

Parfois quelques pratiquants vont plus loin : « …au « K.T. » on m’a inculqué surtout la présence incessante de Satan, en brandissant  le catalogue de tous les péchés possibles véniels ou mortels…J’ai ainsi perdu plusieurs décennies de ma vie ici-bas dans un univers spirituel bétonné au ciment de la peur. Peur des « mal-pensants » d’une part,  et de moi-même pour tout ce qui concerne mes attirances sexuelles d’autre part … Depuis que j’ai rencontré et commencé à mesurer l’inconditionnalité de l’amour que DIEU me donne, je ne peux plus souffrir tous ces discours stérilisants… Satan n’est qu’un outil de pouvoir pour les religieux de toutes tendances… Je ne crois plus à la réalité de cet épouvantail…DIEU existe, oui, mais le diable n’existe pas… »

 

Osons affronter ces questions qui surgissent du tréfonds de chaque créature que nous sommes. Elles sont les « marqueurs » des étapes de la montée en puissance de notre « deuxième intelligence », celle qui est « descendante ».

- Je ne cache pas mes « addictions » les plus avouables. J’évoque souvent ma vénération pour le Ti-Punch. Je reste très éloigné d’une formation de « bibliste », mais certains me trouvent gravement intoxiqué par notre Saint Livre. Or si Satan n’existait pas, le « fil rouge » de LA BIBLE cesserait d’exister. Elle deviendrait une œuvre littéraire et rien de plus. Si Satan n’existait pas, les Évangiles surtout perdraient toute leur signification profonde. Que serait venu faire JÉSUS en ce monde…  Il serait réduit à un « Super-Gourou », de renommé devenue mondiale par les subtilités théologiques baptisées « Sainte Tradition »…  Tous ceux qui comme moi (… et ils sont beaucoup plus nombreux que l’affirme le « politiquement correct » ambiant) fréquentent « LE MAÎTRE » bien existentiellement, en leurs quotidiens, seraient complètement dérangés, voués tôt ou tard à la camisole de force au nom de la santé publique et de l’ordre républicain.

- Je ne doute pas que vous voyiez le piège satanique se dévoiler en une sorte de contre preuve de l’inexistence affirmée par certains. Car en prétendant défendre la liberté et la dignité humaine, il devient interdit de penser et agir autrement que les défenseurs de cette fausse liberté,  de cette dignité rabaissée à une dimension seulement animale (… certes elle reste préférable à une dimension « légumineuse » !) C’est bien dans cette logique sournoise, celle du mensonge, que prospère la « civilisation de la mort ».

- Si Satan n’existait pas, la réalité de la souffrance et de la mort en nos quotidiens demeurant incontournable, la responsabilité de cet incessant carnage ne serait spontanément imputable qu’au CRÉATEUR, ou à nos voisins. Mais chacun est le voisin des autres… ! Et il existe presque toujours des voisins qui nous aiment, nous donnent au moins un peu de bonheur à vivre, et à qui nous rendons, même inconsciemment, un peu du bonheur reçu. Il devient ainsi nécessaire que DIEU seul soit « responsable » de tout, y compris du pire barbarisme… ! On en vient à  refuser progressivement l’existence de DIEU, au seul profit de toutes les « religions de l’homme». Elles prolifèrent et  ne manquent pas non plus de « super-gourous ».

- Cette logique de « responsabilité » est sous jacente à toutes les législations. De quelque loi qu’il s’agisse, mais dans la logique humaine, nous ne la comprenons que par référence à nos choix (… donc à notre liberté), aux actes que nous posons  et à leurs conséquences. Tous ces réflexes neuroniques sont « imbibés » de la logique du temps qui passe et de son invariance. Nos intelligences, individuelles et collectives, sont « formatées » à cette totale immuabilité de l’écoulement du temps.

 

Un siècle après EINSTEIN, nous n’avons toujours pas « intégré » ce qu’implique la relativité du temps et de l’espace en nos intelligences quotidiennes. Ce défaut devenu sclérosant et stérilisateur je l’appelle « LE FIXISME ». Beaucoup trop de scientifiques y restent « fixés ». J’oserais même dire « chevillés ». On retrouve les mêmes réflexes de survie chez les théologiens, souvent avec comme des « relents d’inquisition… » !

 

- Cependant, les croyants que nous sommes invoquent très souvent « La LOI de DIEU », mais sans avoir conscience que sa différence fondamentale  avec celles des hommes se situe précisément au niveau de cette invariance. Le temps n’existe pour nous qu’en notre matérialité, et seulement en cette vie. Le temps n’existe pas pour DIEU, ni pour les êtres spirituels que nous sommes dans nos quotidiens, même sans en avoir conscience, tous  appelés à « LE » rejoindre après notre mort. Pour JÉSUS et de son vivant parmi nous, le temps existait sous les deux formes perceptibles au « Vrai DIEU et Vrai Homme » qu’il fut et reste.

- La réalité existentielle de Sa Présence avec ceux qui cherchent, acceptent, perçoivent cette présence, 20 siècles après sa mort, est la signature perceptible et irréfutable de notre similitude déjà présente mais évolutive avec « Notre Grand Frère ».

- Depuis « la nuit des temps », DIEU « parle » aux hommes, et (…Son Verbe) « Sa Parole », ne cesse jamais d’être créatrice. Mais dans le total respect de nos libres-agir tant individuels que sociétaux. L’écoulement du temps en nos matérialités n’est finalement que l’école de la Sainte Liberté, celle que DIEU propose à chacun de tous Ses enfants. S’ils acceptent la divinisation à laquelle « IL » nous appelle ainsi, mais en toutes les secondes de notre vie, et pas seulement « de l’autre côté ».

 

Donc notre matérialité et le temps qui nous y donné, ne sont fondamentalement pas « la prison » que nous ressentons presque tous. Nos dimensions énergétiques et spirituelles sont dorénavant en synergie accessible  par les récentes avancées de la physique quantique. Elles nous dévoilent, en un langage scientifique, ce que les mystiques nous transmettent depuis toujours

 

- Face à cette promesse divine à toute l’humanité, Lucifer s’est senti humilié en sa dignité suprême de « porteur de la lumière de DIEU ». Mais l’archange qu’il fut reste une créature spirituelle. Sa création, en un mode d’être atemporel, est aussi due à l’Amour de DIEU. Cet amour infini et atemporel ne saurait revenir sur aucun de ses dons, pas même le « don d’être » fait à un archange devenu Satan. Avec beaucoup d’autres comme l’enseignent les fondements des religions monothéistes…

- La Sainte Liberté, à laquelle nous sommes appelés à longueur de notre présence en cette terre, implique pour chacun celle de refuser DIEU, et tout ce qui vient de LUI. Immédiatement « après » notre mort, chacun se trouve en présence de DIEU en la personnification reçue par ses pratiques religieuses. Les chrétiens identifieront leur « Grand Frère JÉSUS ». Chacun entendra alors la question « …acceptes-tu de n’être sauvé QUE par Mon Amour ? ».

- Ceux qui persisteront dans leur négation de DIEU, quelle que soit la personnification culturelle qu’ils en auront reçue, exerceront pour la toute dernière fois la liberté que LE CRÉATEUR leur a donnée comme appel au partage de La Divinité qu’ils refouleront ainsi en un refus devenu définitif.

 

OUI Satan et ses sbires existent. OUI, l’enfer existe. Il est l’ultime garant de notre liberté, de notre dignité, de notre responsabilité, et de « La Fraternité Divine » à laquelle JÉSUS nous appelle. Mais personne ne peut dire si quelqu’un s’y trouve, car « DIEU SEUL JUGE ».

 

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DANIEL-KOKA

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