COMMENT ? (2)

 

 

 

Ta proposition relève de la haute voltige, objecterez-vous avec quelques bonnes raisons. Nous avons toutes les chances de ramasser une des gamelles du siècle. Des filets de secours sont nécessaires, tant vis-à-vis des abîmes dogmatiques respectables qui me sont étrangers que du syndrome ubuesque du gonflement de nombril.

 

Je pense pour ma part avoir à peu près identifié où se situent mes limites. Je sais devoir me méfier des mes débordements. Lesquels ne sont que le revers de mon charisme et assez peu le réflexe du pépé qui devient chatouilleux au niveau des orteils quand on lui marche dessus.

 

A chacun d’apprécier où il en est. Le Seigneur vous a probablement armés contre vos propres excès et insuffisances. Une vingtaine d’années de pratique sur le mode contestataire fraternel, m’a confirmé la validité de deux garde-fous. Le second s’est rapidement imposé comme le fruit du premier :

 

Ø Aussi loin que porte ma mémoire, j’ai toujours été accompagné et guidé par un prêtre catholique. S’il est clair que certains hélas sont d’une fréquentation quasi impossible, ils ne sont heureusement pas les seuls. Jusqu’à nouvel ordre, nous demeurons libres de choisir nos conseils intimes.

J’ai fait librement et sans cérémonie visible, le vœu d’obéissance envers « mon Ex » et en toute matière, du moins dans la mesure de ma faiblesse.

En matière dogmatique, je sais devoir mon obéissance à notre JP II surtout, et aussi à mon évêque. J’y souscris donc en principe, avec un enthousiasme parfois mesuré à l’aune de mon incompréhension. Mais je ne me suis jamais trouvé en position d’avoir à obéir. J’en déduis ne pas avoir « gaffé ».

Pour ce qui est de la stratégie dans l’action d’évangéliser, j’affirme au contraire l’urgence à ne plus obéir, inconditionnellement  du moins, à des orientations et des manières suicidaires. Elles ne le sont heureusement pas toutes. Mais tout ce qui relève de la bureaucratie, tatillonne ou pas, me donne des fourmillements au bout du pied droit. Je préfère respectueusement fuir. Et agir suivant ma conscience.

 

Ø Qui oserait prétendre au privilège du téléphone rouge avec l’ESPRIT-SAINT. Entre J.F.K et monsieur K, lors de son installation, « Da ». Mais entre la pauvre bourrique que je suis et le Seigneur, non !

Et pourtant… ! Le dialogue tendre, les nombreux clins d’œil affectueux, taquins, voire rigolards de Sa part, sont monnaie multiquotidienne. Il suffit qu’ « Il » vous ait ouvert les yeux du cœur, l’oreille du cœur.

J’ai vite repéré les lanternes fumeuses à odeurs suspectes dans ce qui était trop mes désirs et bien peu les siens. Les glissades sur verglas furent rares, grâce à Lui, mais il m’a laissé goûter à quelques atterrissages douloureux, et il y en aura d’autres. Meilleur pédagogue que Lui, il n’y a pas !

Mais pas plus de sonnette d’alarme que de téléphone rouge… ! L'ESPRIT de JESUS et du PERE est tout le contraire d’un garde-chiourme. Et nous sommes tout le contraire des toutous tenus en laisse par des dresseurs à col romain.

Les choses sont donc plus subtiles. A la fois plus simples et plus difficiles. Satan est beaucoup trop fort pour nous. Il sait parfaitement nous faire prendre nos désirs pour ceux du Seigneur.

Mais en la présence du St Sacrement, j’ai la certitude que ce salopard ne peut plus rien. Aussi, ma deuxième défense est-elle une grande assiduité, volontaire au début, mais très aisée rapidement, à une prière quasi quotidienne face à JESUS HOSTIE, en la chapelle de mon village. C’est devenu un RV d’Amour indispensable à mon bien-être. Quand je m’absente, je me sens très rapidement à côté de mes pompes. Curieusement, et je n’ai pas encore compris pourquoi, car le St Sacrement est identique en toutes les églises, ailleurs qu’en notre chapelle « ça marche moins bien… ! » Veuille le Seigneur me pardonner !

 

Cette affaire de « tableau » d’adoration en ma paroisse me tarabuste. Je trouve ce « forcing » vaguement blasphématoire, malgré une évidente bonne volonté.

Mais ce matin, lors de ma visite habituelle, il y avait trois personnes en adoration. Or depuis une vingtaine d’années je suis presque toujours seul. Mon « New » n’a peut-être pas tort… DIEU seul le sait !  

 

DANIEL-KOKA.  

 

Il y a pire que l'esclavage:

C'est d'avoir des esclaves et de les appeler "citoyens".

LAMARTINE.

 

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