« CHERS » FONCTIONNAIRES (1)
Si la France fut (… mais n’est
plus !) un des pays
les mieux administrés au monde, ce fut essentiellement par le poids financier
de l’état, de ses structures, et de la qualité de ses serviteurs.
Les
« trente glorieuses », avec la forte et durable croissance qui la caractérisait, conduisirent tous nos dirigeants à tirer
des traites sur l’avenir, au prétexte louable d’investir pour amplifier
cette tendance glorieuse. Mais la rentabilité réelle de ces investissements ne
fut presque jamais évaluée, surtout pas sur le moyen ou long terme. La fin du colonialisme, et des flux de matières premières
à bas prix inversèrent le climat. L’irresponsabilité et
l’impunité totales des décideurs
teintèrent rapidement nos dérives financières de pratiques
électoralistes de plus en plus évidentes.
Nous nous y sommes hélas habitués, au
point de n’en plus identifier le cousinage avec la corruption et la prévarication. Il en résulte que notre si vertueuse République est dorénavant fort mal classée dans les évaluations des observateurs mondiaux de
ces phénomènes de régression vers le barbarisme. Notre douce France,
« lumière des nations ! », « Fille ainée de
l’Eglise ! » a de plus en plus des allures de république bananière.
Les « mauvaises notes » des agences financières internationales
résultent du même constat.
Vous affirmerez avec raison que ces
tristes pratiques ont toujours existé. Ainsi, ce qui
importe est plus la tendance que l’impossible éradication totale de ces
pathologies sociales.
Mais quand on les retrouve dans
les nécessaires structures de « pouvoir » de notre Eglise, alors là,
ça fait très, très mal… ! Car ce fut toujours les religions qui construisirent et
stabilisèrent ce que nous appelions « la
morale », même si actuellement ce vocable ne ferait plus sérieux et
que nous lui avons substitué « l’éthique ». Notre République, au nom de sa religion de l’homme sans Dieu, prétend nous gouverner sans aucune référence
transcendantale. C’est une utopie. Le
régime des partis, de la défense d’intérêts catégoriels, n’est que le reflet du
« chacun pour soi… » à peine élargi, sans
« … et DIEU pour tous », et dans l’oubli du bien commun. Il n’est
plus qu’un miroir aux alouettes…
En
notre Eglise, brandir l’ESPRIT-SAINT
pour affermir un pouvoir spirituel atrophié
par le carriérisme, l’ambition, les scandales et les combines est la
même utopie. Elle
trouve, des deux côtés, son origine majoritairement dans les collusions
excessives de nos royautés Européennes avec les autorités chrétiennes. Non
seulement elle perdure, mais elle s’amplifie. La nécessaire porosité des
frontières de l’Europe pose dorénavant un gigantesque problème de fond. Je nous vois très mal partis en ce
jeu de poker menteur entre nos Enarques, les Imans et autres Ayatollah, les
Rabbins, nos chers Evêques, sans oublier les admirateurs du Dalaï-lama.
C’est
pourtant d’une convergence, d’une synergie, des autorités religieuses que
devrait émerger un 21e siècle
heureux, paisible et coopératif, entre tous les peuples dans le cadre de la
mondialisation irréversible en cours. L’esprit
d’Assise initié par notre JEAN PAUL II allait prophétiquement dans ce sens. En
ces années 2011/12, il est évident que les autorités catholiques privilégient
un recentrage, un « rétropédalage »
vers VATICAN I, et précisément au nom du cinquantième anniversaire de VATICAN II. On ne parle
quasiment plus de concertations mondiales dans le style d’Assise… Les divisions, parfois sanglante, dans les
religions DU Livre, religions de DIEU l’unique, accentue fortement la
crédibilité de la religion de l’homme sans DIEU. Nous allons tout droit, et à
vitesse croissante, vers une autorité
mondiale, de présentation pseudo-religieuse, qui évidemment
éradiquera progressivement, par la violence si nécessaire, les religions Du
DIEU unique. Le christianisme sera évidemment aux premières loges dans cette
chasse aux sorcières, avec l’assentiment très large des peuples.
J’ai cassé du sucre (… affectueusement et respectueusement !) sur nos hautes autorités, celles
qui nous sont les plus « chères » au sans de coûteuses car vivant
bien de nos impôts, du travail productif de leurs assujettis.
Dans le civil, notre
République n’ayant plus que des dettes, la réalité des coffres vides va nécessairement faire un ménage douloureux.
Douloureux surtout sur ceux qui produisent, mais aussi un peu pour les
hiérarchies. Dans nos Eglises, la
désertion étant commencée et bien avancée, ce sont les patrimoines immobiliers
considérables, accumulés sur des siècles, qui amortissent le choc. Mais il ya
aussi de moins en moins de « privilégiés »… Nous vivons une forme d’anémie croissante, en glissement vers
l’indifférence, prélude possible à la disparition… Mais disparition de l’institution en sa forme actuelle.
Certainement pas disparition du Christianisme, ni de ses institutions
renouvelées de fond en comble… Car
DIEU reste à l’œuvre, et rien ne « LUI » résiste. Sauf notre liberté et notre mauvaise
volonté… Car là, « IL » s’interdit de nous violer.
Il y a aussi des
« fonctionnaires » qui sont chers à nos cœurs, et dans ce cas légers
à nos portefeuilles… Nous les évoquerons au chapitre suivant.
DANIEL
KOKA.