CATHO-CINDYNIQUE
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Les cindyniciens semblent se complaire dans une jargonite réservée à des initiés. Je dois donc d’abord
présenter l’outil en un langage de tous les jours, mais sans en édulcorer la
fécondité dans l’analyse de tout système complexe, entendant bien orienter très
vite le regard sur les comportements religieux.
Avant toute chose qu’il soit
bien clair que dans mon esprit, il s’agit de reconnaître une démarche de l’intelligence humaine, nécessairement
sous-tendue par la grâce divine. A
ce titre seulement, elle pourra déborder le cadre habituel auquel toute démarche seulement ascendante est
condamnée. Il faut y voir également l’ESPRIT-SAINT à
l’œuvre. « Il » sait s’affranchir des limites étroites où trop de
théologiens prétendent l’enfermer. Un esprit chrétien considérera donc tout ce
qui va suivre comme un double mouvement. Ascendant par l’intelligence humaine
fécondée par l’action divine, mais aussi descendant, par la seule action de
DIEU. Restant pour nous un devoir d’accueil et d’écoute attentive.
Science de l’étude des dangers, construisant laborieusement
(…et douloureusement !) ses progrès par l’analyse des catastrophes diverses que nous
subissons tous les jours, elle affirme avec optimisme que rien n’est fatal.
Que toute catastrophe n’est que la résultante de nos négligences, de notre
prétention ou de notre inconsciense. Elle postule que
demain sera meilleur qu’aujourd’hui si nous savons tirer les enseignements
d’hier. Je suis en accord profond avec cette dynamique dans la mesure où j’y
discerne aussi le désir de bonheur
que le Bon DIEU a pour tous ses enfants.
La première découverte des
cindyniciens débutants fut de constater que tout
événement pouvait se qualifier, se situer, de manière très simple :
Il leur devint vite usuel de graduer les deux
référentiels de ce plan, généralement de 1 à 5 :
Une deuxième
unanimité se fit autour de la
définition de « l’intensité cindynique ».
Des échelles graduées de 1 à 5, ça parle peu. Qualifier ces graduations
facilite la compréhension et la prise de conscience. Ainsi s’établit rapidement
les correspondances -1 = Incident, - 2=Accident, - 3=Catastrophe, - 4 =
Catastrophe majeure, -5= Apocalypse.
La BIBLE ne cesse d’illustrer les alternances de
catastrophes et de renaissances du Peuple de DIEU. Quand ce Peuple est fidèle à
la volonté divine, c’est le bonheur, quand il s’en éloigne, c’est le malheur.
LENZ (Heinrich Friedrich Emil… 1804-1865) fut un physicien russe. Nous lui devons une loi qui aboutit à la production industrielle du
courant électrique. Mais la loi de LENZ signifie beaucoup plus. Il énonce que « … dans un système naturel, toute perturbation génère
des réactions tendant à ramener le système à l’équilibre ».
C’était donc un cindynicien précurseur.
Enfin, j’ai écouté avec bonheur un de nos grands théologiens expliquer que la traduction en français, du « dabhar » hébreux était une calamité. Dabhar (… orthographe pas garantie !) signifie « Paroles de vie » ou quelque chose d’approchant. Les « dix commandements » ne sont donc pas le catalogue édicté par un adjudant de quartier envers ses petits soldats, mais les règles de bon usage et de fonctionnement élémentaire de la création, confiées à ses enfants bien-aimés par Notre Bon PERE du ciel. Plus profond cindynicien que le SAINT-ESPRIT, il n’y a pas !
Les cindyniciens ne se
préoccupent que des dangers, et spécifiquement dans le monde visible. Pourquoi ne pas concevoir un débordement de leurs axes de
mesure vers une « neg-gravité » qui
deviendrait ainsi, en abscisse, une échelle de
béatitude ? Et aussi une « neg-probabilité » qui exprimerait une forme croissante
de certitudes au moins immatérielles ?
Survient alors une troisième évolution.
Dans leurs analyses des catastrophes, les cindyniciens
remarquèrent vite l’influence inévitable, et parfois déterminante, de
paramètres philosophiques, éthiques et religieux. Mathématiquement parlant, il
était impossible de les prendre en compte dans un système de coordonnées
planes. D’une pensée à deux dimensions, il fallait passer à 3 dimensions et
même plus. D’une pensée plane impliquant des zones surfaciques, il fallait
passer à une pensée spatiale englobant des zones de convergence de champs de
forces, où des influences multiples jouent à déplacer une sorte de centre de
gravité général du système.
Ainsi, dans son remarquable
ouvrage de vulgarisation Georges-Yves KERVEN écrit-il
(Eléments
fondamentaux des cindyniques – Economia éditeur, page
25) :
« … dans des
domaines parfois très techniques… le malheur est un problème ontologique. Le…
danger se présente comme… une anti-ontologie… L’Etre vit le danger comme sa
disparition, sa négation. Le néant est la conclusion du danger pour l’Etre. Le
danger comme vecteur de néant… va poser donc, avant même de délimiter le
danger, le problème de délimiter l’Etre mis en question par le danger… »
Confirmant que le débat déborde
largement le cadre seulement industriel, il poursuit :
«Chez de nombreux
philosophes métaphysiciens, spécialistes d’ontologie et de phénoménologie, on
verra l’angoisse (Kierkhergaard) ou le souci
(Heidegger), surgir comme principal facteur de définition de l’Etre… conscience
d’une finitude de l’Etre dans le temps. Le terme chronologique de l’Etre est
fourni par le danger. Mais quel est cet Etre dont le danger constitue le
terme ? »
Ces grands penseurs sont
évidemment notre lecture quotidienne à tous… surtout à l’heure de
Si on ajoute à cette
tentative de généralisation le croisement de la pensée de René GIRARD (sur les
origines de la civilisation), avec le point focal de l’Histoire qu’est notre JESUS et l’entrée par « Lui » de
notre Etre dans « l’atemporalité »… Alors, ça devient grandiose !
A propos de sainteté, chacun
sait qu’ils pêchent sept fois par jour. C’est l’heure du « Ti-Punch » !
( Donc : à suivre…)