« ANTI-EUCHARISTIE »
Pour me « délester » le cœur, je dois partager une sorte d’horreur … Et vous laisser
méditer (…tristement je le crains… !)
où nous mènent inévitablement des affaires de ce style, tant nous les croyants et
pratiquants, que ceux qui de l’extérieur en sont les fréquents observateurs.
Un saint
prêtre de mes amis (…
oui, il en existe !) vient de perdre une de ses sœurs. Ceux
qui restent de sa nombreuse famille sont éparpillés dans toute notre France. Il convenait donc de se réunir à l’église du gros village de
montagne d’où la famille est issue, puis dans le cimetière où
dorment tous leurs ancêtres.
Plus de prêtre résidant en
ce bourg déjà un peu en altitude,
mais cependant apprécié par les touristes… ! Il se retrouve ainsi face à
une dévouée paroissienne en charge des obsèques, laquelle lui fait remplir
toute les papiers nécessaires à la cérémonie minimaliste devenue fréquente,
mais animée par elle ou d’autres laïcs. Évidemment, mon ami lui dit son intention de célébrer la messe
que tous attendent et dont ils ont tant besoin, un proche venant de
les quitter…
Mais elle s’y oppose ! :
- … pas de messes ici pour les obsèques… nous n’avons
plus de prêtre … et pas de favoritisme ».
Il lui rappelle qu’en vacances dans le chalet familial
chaque année, c’est quasiment chaque jour qu’il y célèbre la messe. Mais elle
campe sur son refus… ! Il prend alors l’initiative de
téléphoner à l’évêché (…Évidemment elle lui fait la g….e). L’évêque n’est
pas joignable. On lui passe un de ses adjoints (… On
les appelle des « vicaires généraux ». Ils sont habilités à prendre
des décisions d’urgence).
- … je me suis trouvé une fois dans la même situation
que vous… Ma conscience m’a indiqué de célébrer la messe que tous attendent… ce
que j’ai fait… »
C’est très local… C’est très ponctuel… Mais quel immense
problème de fond !
Je me remémore un autre
« scandale » du même style, caché car pleinement justifié
sous le regard des « autorités ». Le leur ce regard, évidemment
postulé en parfait accord avec celui de
DIEU.
L’affaire remonte au début des années 80. Une congrégation mariale se développait dans un
village sous l’impulsion d’une mystique et d’un de ses proches, lequel depuis
des décennies voulait être prêtre. Mais il se
faisait refouler par tous les officiels, car sa forte
« spiritualité mariale » leur faisait « froncer les
sourcils »... En outre, le développement de cette congrégation, et les
vocations qu’elle suscitait leur « faisait de l’ombre ». Les
autorités essayaient de les oublier en les dévalorisant (… le
nombre de prêtres ordonnés, issus de cette fraternité est pourtant très
supérieur à la « production » du diocèse « local » de cette
fraternité !).
Cette fraternité avait aussi développé des
« maisons » en Amérique latine, et au Royaume uni. Elle se trouvait
donc sous l’autorité de plusieurs évêques, et de conférences épiscopales
différentes…
Ce fut seulement à l’âge de 63 ans
qu’un évêque, hors de France, prit enfin la décision d’ordonner ce prêtre après
une bonne trentaine d’années d’attente.
Mais comme il résidait le plus souvent en France, « l’ordinaire »
(… il l’était hélas véritablement !) du lieu lui interdit d’exercer son ministère de prêtre hors des murs de sa fraternité…
Or son rayonnement spirituel allait bien au-delà de ces murs… J’ai
immédiatement eu à cœur de me faire fidèle pénitent de ce saint prêtre
maintenant décédé. (… Remarque en passant : ça se
rapproche beaucoup de la trajectoire du Père ZANOTTI,
curé d’une paroisse « miraculée », sur Marseille en haut de la
Canebière jusqu’il y a peu, « viré » à cause de sa notoriété devenue
au moins nationale. Et ne sachant plus où
exercer son fructueux ministère en juillet 2014)
OUI, cette sorte d’emprisonnement dans les trop étroites
limites d’une obéissance postulée sainte me fait souffrir. Je souffre
surtout pour les prêtres qui la subissent souvent. Je pense à Padre PIO et aux comportements
ignobles de « son » évêque. Encore un « ordinaire »… !
Quand cesseront donc ces règlements internes moyenâgeux qui font fuir le petit peuple … ?