ACTE (6)

 

 

         

 

Comme promis, parlons de l’obéissance.

 

     REVENONS A « LA RACINE… »

En préalable, je tiens à affirmer avec force que la route du « Vrai Bonheur » pour chacun, la réalisation plénière de toute vie humaine, l’épanouissement fécond de toutes les institutions, de toutes les civilisations, oui, tout cela tient uniquement à notre obéissance, à notre alignement toujours partiel hélas,  sur La Volonté Divine.

 

Sous le  regard de DIEU, que nous soyons parmi ses adorateurs, ou parmi ceux qui nient son existence ne fait aucune différence tant que, conscients ou pas,  nous restions attentifs à répandre « Son Amour » et « Sa Bienveillance autour de nous ». Les 6 milliards que nous sommes actuellement sur la planète bleue, les dizaines de milliards qui nous ont précédés, les multitudes qui nous succéderont, tous sont les enfants d’un seul et même PERE qui ne saurait être raciste envers le plus petit de ses enfants.

 

Et quand « IL » envoya Son FILS parmi nous, n’oublions pas le chant des anges (… C’est tout un programme, au cœur de notre réflexion de ce chapitre) « … PAIX sur terre aux hommes de bonne volonté… » La seule obéissance à rechercher, à laquelle se conformer aussi totalement que possible, consiste bien à aligner notre volonté sur celle de notre « Papa du Ciel ». Et dans cette révolution intime et cependant cosmique, l’exemple de JESUS qui « … reste  avec nous jusqu’à la fin des siècles » est  la « clef qualitative totalisante » de cette divine volonté.

 

   LE PARFAIT OBEISSANT…  

Nous savons, nous les Chrétiens, que JESUS est DIEU qui s’est fait homme (… et reste parmi nous !) Cette incarnation sublime impliquait l’appartenance à une culture, à une des innombrables religions qui ont « parfumé de DIEU » la longue histoire de l’humanité. DIEU qui est hors du temps avait indiqué « où  IL » s’incarnerait, longtemps avant « Son Choix », par l’élection du peuple prophétique de nos frères Juifs. Mais ce choix n’impliquait aucunement, de « Sa » part, le rejet de toutes les « Bonnes Volontés », passées présentes et futures, qui se déploient sous d’autres innombrables étiquettes. Dans « l’a-temporalité » de DIEU, JESUS est le « Grand Frère de Cro-Magnon… » ! Comme de chacun d’entre nous. Voilà qui vous semblera possiblement blasphématoire, mais c’est pourtant ce que signifient les avancées de la science actuelle, sans aucunement contredire les formulations bibliques sur le fond allégorique de leur signification. Certes, concernant nos modes de pensée traditionnels, c’est une autre affaire…

 

    VOUS AVEZ DIT « IDOLES »…

Les idoles ne sont que des dévoiements, des instrumentalisations, des manipulations sataniques de la « Soif de LUI » que DIEU a installée au plus profond de chaque être humain. Cette soif est indestructible, tant que l’espérance de la Vie nous habite. Ce salaud de SATAN ne cesse de promouvoir des forces de mort auxquelles succombent surtout ceux qui ne se sentent plus aimés. Ce désespoir grandissant est bien « l’ombre de la mort » qui envahit notre époque… Que les « manipulateurs », les « promoteurs d’idoles » soient majoritairement parmi les amateurs de pouvoir temporel et politique est une évidence. Les politiques, par leur métier, sont particulièrement exposés à cette dérive globalement suicidaire. Mais on en trouve également dans le monde religieux, et le travers n’est pas nouveau ! Chez nous (… comme il y a 20 siècles !), ce sont « … les sages et intelligents… » Ils nous conduisent insidieusement, sans même s’en rendre compte ( … et avec un immense dévouement !), à idolâtrer des idées, des concepts, des abstractions, des traditions, des institutions. Certes, nous pouvons respecter, aimer, goûter tout ça… mais notre adoration elle, ne doit aller que vers DIEU.

Et c’est, en retour, par cette adoration que nous est « donnée » une sorte d’inversion de notre regard sur tout ce qui se passe autour de nous, en nous, en les autres… Cette inversion seule est véritablement « validante » car elle ne peut résulter que de la seule volonté divine. Surtout pas de la nôtre ! Elle relativise fortement toutes nos contorsions neuronale, fussent-elles théologiques.

 

    RAPPEL BIBLIQUE…

En illustration du problème de fond concernant toutes les formes de pouvoir, j’aime beaucoup le dialogue de DIEU avec le prophète (1 SAMUEL, chapitre 8). Sa puissance prophétique est d’une stupéfiante actualité et pas seulement chez nous en France en vue de nos présidentielles de 2012. Il demeure comme éternellement contemporain : « … Samuel… devenu vieux… établit ses fils… juges à Bersabée. Mais ses fils ne suivaient pas son exemple. Ils furent attirés par le gain, acceptèrent des présents et firent fléchir le droit… Tous les anciens vinrent trouver Samuel… Ils lui dirent : établis-nous un roi pour qu’il nous juge, comme toutes les nations. Cela déplut à Samuel… et il invoqua Yahvé (qui) dit à Samuel : satisfait à tout ce que dit le peuple, car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, c’est moi qu’ils ont rejeté, ne voulant plus que je règne sur eux… Tu les avertiras solennellement et tu leur apprendras le droit du roi qui va régner sur eux… » D’où l’enseignement de Samuel à tous les régimes politiques et religieux de l’Histoire (… Toujours l’a-temporalité de la Puissance Divine !) : « Samuel répéta toutes les paroles de Yahvé au peuple qui lui demandait un roi… il prendra vos fils… les affectera à sa charrerie… à ses chevaux… ils courront devant son char… il les emploiera comme chefs… leur fera labourer son labour, moissonner sa moisson, fabriquer ses armes de guerre… Il prendra vos filles… il prendra… il prendra… il prélèvera… et vous-même deviendrez ses esclaves. Ce jour-là, vous pousserez des cris à cause du roi que vous vous serez choisi, mais Yahvé ne vous répondra pas, ce jour-là… »

Quelle bel inventaire des pratiques constantes (… en leurs désintéressements surtout !), de toutes les formes de pouvoir temporel.

 

    L’OBEISSANCE « PRATIQUE »…

Revenons à Saint PIERRE, le premier Pape… C’est un patron pêcheur. Chez nous, il serait sorti de Lorient ou Douarnenez ! Voilà qu’il ose tenir tête à la plus haute autorité religieuse  de l’époque en lui rétorquent « … il vaut mieux obéir à DIEU qu’aux homme… »

Très peu de temps au paravent, le même Grand Prêtre avait mis JESUS à mort pour la seule raison ultime que son enseignement et son exemple n’étaient pas en accord avec le politiquement correct déjà en vigueur. Notons que tous deux avaient physiquement, matériellement, fréquenté le CHRIST avant sa Croix. Tous deux l’avaient entendu enseigner de son vivant. Seul Saint Pierre, évidemment, le fréquentait encore, mystiquement et quasi matériellement depuis sa résurrection. Comme vous et moi et « LE » fréquentons aussi, hélas certainement pas avec le même degré d’intimité. Vingt siècles après, on en reste toujours à ce clivage profond entre deux types de relations. L’une est théorique, historique et culturelle, splendide certes, mais comme virtuelle, seulement possible et ultérieure. Elle est   affirmée trop souvent avec l’autorité péremptoire donnée par l’altitude hiérarchique. L’autre et celle des « petits devant le Seigneur… » auxquels sont révélés les merveilles cachées aux autres. Il existe évidemment des têtes mitrées qui ont su rester de ces petits…

En cas de conflit, les uns n’ont que la contrainte ou la menace comme recours, les autres que l’écoute de leur conscience… Car évidemment, dans ces cas surtout, elle nous parle ! Encore faut-il l’interroger… J’ose proposer un critère de discernement simplissime. Posons-nous plus souvent la question « … est-ce que ça sent l’AMOUR… ? C’est à dire la bienveillance… ?  Le désintéressement… ? Le souci du bonheur de ceux d’en face… ? »

 

   L’OBEISSANCE SUPPLETIVE.

Notons la subtilité de l’objection de St Pierre. Il ne proclame pas une désobéissance systématique. Il nous rappelle ici la simple obligation prudentielle d’examiner soigneusement si ce qui nous est demandé, commandé, est conforme à la Volonté de DIEU.  On peut dire  de ne pas tout prendre pour du bon pain… Et d’agir en conséquence, ce qui ne condamne aucunement l’autorité, mais ouvre le champ à deux attitudes pour le « subordonné » :

- Si sa conscience lui dit que « … oui, ça sent l’AMOUR à dose au moins perceptible. Donc j’obéis en faisant de mon mieux… » il n’y a pas de difficulté. Je pense que nous sommes le plus souvent dans cette configuration.

- Mais si notre conscience rétorque  « … non, ça ne sent pas l’AMOURça pue l’obligation disciplinaire… le clientélisme… la manipulation… le corporatisme… les intérêts directs ou indirects aucunement spirituels … l’activisme stérile… etc… etc (il m’est impossible d’éditer tout le catalogue !)… ? ». Dans ce cas trop fréquent, le dilemme est subtil. Car « l’ordre d’AMOUR » donné par JESUS à chacun concerne aussi (… et surtout !) le titulaire d’une autorité abusive ou malfaisante. :

- S’opposer ouvertement ne peut conduire qu’à des dommages individuels et collectifs.

- Agir sournoisement en contre serait déloyal.

- Si aucune discussion constructive n’est possible (… c’est généralement le cas avec la catégorie des adjudants de quartier), la seule solution constructive est de suivre notre conscience, donc l’autorité divine en nous, pour  contourner l’obstacle, d’agir si possible dans le sens attendu mais pas avec les moyens répréhensibles identifiés, et de faire confiance à l’ESPRIT SAINT pour que « seul le bon résultat » emporte l’adhésion finale.

L’obéissance supplétive, c’est ça : «… appeler DIEU au secours, en vue d’une obéissance fructueuse, mais par d’autres moyens, d’autres voies que celles qui sont imposées ». Oui, c’est souvent acrobatique… Mais c’est ainsi que les choses avancent réellement dans toute communauté.

 

(… Rions !) J’ose rappeler une des sentences bien connue des hommes (… et femmes) de terrain « … il n’y a que les imbéciles et ceux qui ne foutent rien pour ne jamais se tromper ! » C’est une formulation très pratique et terre à terre de « La Miséricorde Divine ».

 

    

(… à suivre…) »

 

DANIEL-KOKA