CIVILISATION DE L’AMOUR (6)

 

 

Nous en étions à :

L’émergence, la croissance, et la victoire de la CIVILISATION DE L’AMOUR, passe nécessairement par la « libre christification » de chacun. Comment s’opère, comment devrait s’opérer cette « christification », cette sorte de sublimation de notre insignifiance cosmique… ?

 

Cette affirmation provoque en vous amis lecteurs, des réactions très contrastées. Elles ne sont que « l’émergence » en notre matérialité temporelle de nos « formatages », familiaux, éducatifs, scolaires, idéologiques, religieux… Elles sont les inévitables héritages de nos ancêtres, confrontés à nos propres expériences de vie :

- Nos amis athées, ou farouchement agnostiques, hurleront au viol de leurs convictions. Ils dénonceront peut-être un prosélytisme hystérique de ma part… Dans leur logique, invoquer la liberté au nom de la mienne est un contresens absolu ! Quant à une « sublimation » elle n’est pour eux possible que par le passage obligatoire dans une de nos grandes écoles dont l’ENA est le prototype très recherché. Impossible à un énarque d’être insignifiant ! Horrible blasphème … ! Et parler du CHRIST dans ces affaires  relève du délire mystique… (J’ajoute en « modérato » qu’il existe évidemment des énarques croyants, pratiquants, et sur la même « longueur d’onde que François 1er)

- L’immense foule des hommes et femmes de « bonne volonté », confrontés quotidiennement à la difficulté croissante de simplement vivre ou survivre, se cramponneront très légitimement aux nécessaires fortifications mentales et spirituelles dont ils ont hérité. Pour eux, la vie est trop dure, pour qu’ils puissent identifier « QUI » les aide dans cette construction incessante. Courageusement ils défendent la vie, surtout biologique et d’abord la leur qu’ils perçoivent comme le bouclier pour celle de leurs proches. Ils osent parfois « rêver » à une forme de survie de ceux qui sont ailleurs, voire au cimetière, et pourquoi pas à une civilisation de l’amour. Mais ces rêves sont trop masqués par les pesanteurs quotidiennes …

- Noyés dans cette immense famille humaine, les adeptes d’une religion sont « outillés » pour aller « plus haut ». Chaque religion apporte ses réponses aux questions « existentielles » qui nous hantent tous aux tréfonds de nos intelligences, du moins si nous ne les refoulons pas en des réflexes pauvrement idéologiques. « A quoi sert ma vie… ? Où me mène-t-elle… ? La boite à 6 planches est-elle la fin de tout ce qui me concerne… ? » Depuis la nuit des temps, des religieux, des mystiques témoignent « d’un plus » existentiel, qu’ils affirment accessibles en nos quotidiens. Mais presque toujours, ils vivent aisément de ces affirmations, et par le travail des autres. Les 4 saints évêques de la fontaine St Sulpice à Paris m’ont toujours fait  peur…

 

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Les lions qui les protègent expriment l’accueil chrétien que les « petits devant le seigneur » attendent tous …

 

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Qu’ils furent éloquents, et le restent majoritairement, dans leur proclamation de la « Civilisation de l’Amour » …

 

Nous en sommes là depuis 20 siècles, malgré les témoignages lumineux laissés par des saints (… et pas uniquement ceux des cathos), nous en sommes là depuis 20 siècles. J’ose un  raccourci historique en un regard nettement plus « politique » :

- ABRAHAM, bien que très riche pour l’époque, a été banni du royaume de ses ancêtres parce qu’il affirmait que « LE DIEU UNIQUE » lui parlait.

- MOÏSE et le peuple juif a dû fuir le pouvoir de pharaon et de ses prêtres.

- Ce sont les paroles révolutionnaires de JESUS qui « nécessitèrent » sa « mort politique ». Car depuis 8 siècles environ, avant « LUI », le pouvoir du Temple et des ses « Grands Prêtres », s’appropriait et escroquait celui de DIEU.

- Les rois, les empereurs… tous fonctionnaient dans la même logique de fond. Après une « Eglise Primitive » dynamique et conquérante durant 3 ou 4 siècles, le christianisme s’est rallié à cette logique dangereuse, dont JESUS ne voulait pas, en pactisant officiellement avec l’empereur de Rome.

- Cette collusion entre « Le Pouvoir de l’ESPRIT » et « l’esprit de pouvoir » ne pouvait ainsi que s’aggraver en devenant institutionnelle, aussi féconde qu’elle fut parfois. Aussi meurtrière et barbare qu’elle le fut également.

- Au sein même de notre Eglise contemporaine, le témoignage  mondial de Padre PIO est éloquent. Il fut persécuté toute sa vie par l’évêque du lieu, redoutable salopard, dans le silence presque total du Vatican. On mesure l’abime qui s’est creusé au long des siècles, entre la vraie sainteté, et la seule théorie magistérielle, aussi respectable qu’elle soit… Le Grand Inquisiteur de Dostoïevski reste  d’actualité.

- Les scandales actuels affrontés courageusement par François 1er au Vatican, sont du même tonneau, avec tous les risques qu’ils impliquent pour sa vie elle-même.

 

QUESTION :

Où s’enracine donc la fausse route… ?

Celle qui mutile, qui disqualifie d’entrée toutes les formes d’évangélisation se prétendant « nouvelles ».

REPONSE :

Nous avons presque totalement virtualisé, intellectualisé la « Présence réelle » et agissante de JESUS parmi nous. Nous avons trop « instrumentalisé » l’Eucharistie. Nous sommes soumis à un système de pensée qui nie La Volonté d’incarnation de DIEU,  en chacun de Ses Enfants, après Son Premier né d’entre les morts.

SOLUTION :

Œ Retour profond, massif, individuel d’abord, communautaire parallèlement,  au culte eucharistique. C’est pour nous les chrétiens, la porte unique et indispensable vers « Le Royaume » dès cette terre.

Découverte et écoute de plus en plus profonde du « Langage de DIEU », de « Sa Forme d’Intelligence », telle qu’« IL » veut nous y formater si nous n’y faisions pas obstacle.

 

La mort s’enracine dans « Le Péché ». La civilisation de la mort se construit par l’accumulation de toutes nos tendances au péché, sur notre inconscience de ses fondements. Or le péché, fondamentalement, n’est rien d’autre que nos multiples prétentions de substituer nos intelligences à celle de DIEU.                                                                                                                lementvirtualité, intellectualisé, LA PRESENCE  REELE DE JUSUS

                                                                                                                                 bime

Essayons d’aller au plus intime nous concernant, face à « LA PRESENCE REELLE ».

 

(… à suivre…) »

DANIEL-KOKA

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