CIVILISATION
DE L’AMOUR (5)
Essayons donc humblement
de clarifier
(très peu seulement !) cette source ultime et unique qui ne cesse de nous
proposer SA LOI, très généralement en forte
contradiction avec « les lois » des hommes. Cette
« clarification » ne prétend surtout pas être théologienne. Je
l’espère fort peu catéchétique… Elle n’est que la symbiose de mon expérience de
vie, imbibée à la fois de la fréquentation des bénitiers, de celle des
chantiers sur le terrain et dans la boue, et de celle des laboratoires. Nous sommes tous plus ou moins astreints à des formatages
de nos modes de pensée. C’est la
nécessité de « gagner notre pain » qui nous y oblige . Et, en leur
prodigieuse diversité, nous ignorons trop la convergence ultime de
tous ces formatages.
Pour tout ce qui vit sur notre terre, et même
probablement dans l’univers, cette source est DIEU. Et peu importe le nom que nous lui donnons.
Les rites religieux sont tous
sous-tendus par notre soif de LUI. Ils sont
de l’ordre des moyens, et souvent trop
peu des finalités. C’est donc
« SA LOI » qui doit primer, et pas nécessairement
celles que les religions ont construites, certes avec un grand souci du
« bien commun » le plus souvent, mais pas toujours…
Il y eut d’abord les nombreuses religions en adoration
des dieux multiples, chacun identifié
à des puissances de la nature :
- Les Incas vénèrent encore le dieu soleil (HERGE l’affirme dans un célèbre album des aventures de Tintin…).
- Des
tribus encore cachées dans leurs forêts profondes vénèrent les arbres et
s’excusent, en prières, quand il leur faut en couper un.
Se produisit ensuite « LA » révolution
du monothéisme (… un pharaon avait eu cette révélation
révolutionnaire de nombreux siècles avant ABRAHAM. Mais son
« opposition » s’avéra la plus forte)
:
- Depuis au moins 35 siècles, tous enfants d’ABRAHAM,
le peuple Juif adore YAHVE « Le
Seul DIEU de Tendresse et de Miséricorde ».
- Les Musulmans, sont descendant spirituels d’ISMAËL
le premier fils qu’ABRAHAM eut de AGAR sa servante, en accord avec SARA sa
femme qui se croyait stérile. Eux adorent ALLAH
« Le Miséricordieux ».
Descendants du même patriarche pas si
lointain que ça, les chrétiens que nous sommes adorent « Le DIEU UNIQUE
qui se dévoile TRINITAIRE » en nos profondeurs. Non en Sa
Personne, mais par Ses 3
modes de communication vers nous.
En lesdites profondeurs, JESUS le 1er né
d’entre les morts, nous confirme quasiment chaque jour la pertinence de cet
enseignement de St PAUL. L’enseignement du CHRIST JESUS « accomplit » les profondeurs de toutes les religions, en les
respectant, mais en les surpassant, et de façon insurpassable. C’est ce que je
ressens dans Ses Ordres « … ne jugez pas…
PERE que tous soient un comme TOI et MOI sommes UN… » Et
surtout « … celui qui aime DIEU et tous
ses frères, celui-là accomplit parfaitement LA LOI ». La
définition de St JEAN « DIEU EST
AMOUR » en est un résumé
parfait. Depuis des
décennies, le regroupement de ces 3 mots (… forme trinitaire qui n’a
rien d’un hasard !) est
pour moi « LE » sommet de toute
littérature.
« LOI
de DIEU » et « AMOUR »
expriment les mêmes exigences fondamentales en tout ce qui est vivant.
Je perçois (… avec sympathie !) les athées et les agnostiques,
comme les victimes
d’une forme d’aveuglement volontaire qu’ils s’imposent à eux-mêmes, mais sans s’interroger
sur la source profonde de leur protestation. Et c’est dorénavant les sciences qui
accréditent la probable réalité de cette pathologie regrettable pour eux.
Car sacrebleu, entre des êtres humains
et des légumes, il y a quand même des niveaux différents dans l’intelligence.
Les légumes, eux, ne peuvent qu’ignorer cette notion de source de tout. Mais
des êtres humains… ?
En réflexe modérateur, nous les
croyants n’oublions pas notre responsabilité. Je ressens comme une gifle hélas
trop justifiée, le triste, mais excessif constat de NIETZSCHE qui affirmait «
Il n’y a jamais eu qu’un seul chrétien et il a fini sur la croix ». Ce
pauvre Frédéric est mort fou... Tant d’autres se suicident… La CROIX, suivie de La Résurrection
est pourtant pour nous « La
Porte » de « La Vraie Vie » Ces contradictions signent la pauvreté de nos simples
témoignages fraternels dans le
quotidien.
Ils furent peu nombreux les saints,
mais leurs mémoires ne s’éteignent pas. Nous en côtoyons parfois, mais sans
oser « partager »…
Pourquoi ? On revient toujours à la question «… esprit de pouvoir, ou Pouvoir de
l’ESPRIT ? »
La CIVILISATION de l’AMOUR ne peut, et ne devrait en toutes ses manifestations, qu’être « imprégnée » de cette force
interne « dynamisante » et agissante, dont
La Source est DIEU.
- Les mystiques ont identifié cette source depuis la
nuit des temps. Ils savent, et expérimentent existentiellement que cette force doit toujours rester
« descendante ».
- Ils savent que
c’est une proposition incessante faite à
chaque être vivant. Ils savent que nous restons toujours
totalement libres de l’accepter, de la découvrir, d’en savourer ses
effets en nous d’abord, et ensuite en les laissant se mettre en synergie
d’actions amoureuses et communautaires.
Les
avancées scientifiques récentes, surtout en cosmologie, en physique quantique,
en éthologie, et en neurosciences, confirment dorénavant toute cette logique.
Une
« énergie
empathique » est fondamentalement à l’œuvre comme constituant ultime de
tout l’univers. Donc de nous également. Cette énergie VEUT l’émergence
de LA VIE, biologique d’abord, mais pas seulement. Pour les scientifiques, la
source de cette énergie demeure inconnue, pas identifiable, extérieure à ce qui
est perceptible en notre état de « matière vivante et pensante ». Nos
savants (… les vrais !) affirment même qu’en l’état actuel de nos
connaissances et de nos possibilités techniques et financières, à l’échelle
mondiale, ces frontières ne pourraient pas être franchies.
Cette énergie
quantique, dite « scalaire » peut nous affranchir du temps, et de l’espace. Elle explique et confirme la réalité de tous les phénomènes
qui étaient dits « paranormaux », et que nous les étudions maintenant
dans des laboratoires, en des facultés réputées. Ces recherches valident, et
affirment possibles, les événements décrits par les mystiques de toutes les
religions. Mais elles n’excluent pas non-plus l’existence de faux témoignages
dans ce domaine.
Ma
généralisation à « tout ce qui est vivant » repose sur quelques
récentes observations, rapportées par
des éthologistes et des biologistes :
-
1/ Une famille d’éléphants face au décès d’un d’entre eux :
Une
famille de ces pachydermes a été observée durant plusieurs années lors de ses
migrations à travers le désert du Kalahari, chaque année, sous la conduite de
sa « matriarche ». C’est chaque année une traversée très dangereuse
où le temps, la soif, et les distances entre points d’eau conditionnent la
survie du groupe. Une année, c’est un éléphanteau qui s’égare dans une tempête
de sable et nul ne le retrouve. Une autre année, un adulte blessé à une patte
peine à se déplacer et retarde la famille. Laquelle commence par l’attendre à
plusieurs reprises, mais finalement, après une sorte de conseil de famille, et
avec son accord, l’abandonne. L’année suivante, la même famille passant
exactement au même endroit, s’arrête longuement en cercle autour de son
squelette. Comment ne pas
identifier ce souci d’un décédé, ce respect envers ce qui reste de lui, avec un rite religieux face à la
conscience de la mort et d’une autre forme de vie… ?
-
2/ Des éléphants face au décès d’un « ami » humain :
Il
s’appelait LAWRENCE ANTHONY. Il est décédé en 2012, le 7 mars en Afrique du
Sud, après avoir mondialement combattue toutes les formes de sauvages
prédations envers les éléphants. Deux jours après son décès, sous la gouverne
de deux matriarches et face à son domicile, 31 éléphants ont entrepris une
sorte de procession funèbre, presque solennelle, après une marche d’environ 20
km alentour. Ces éléphants ne s’étaient pas approchés de sa maison depuis plus
de trois ans. Le Rabbin local commente «… deux troupeaux d’éléphants ont
détecté qu’ils avaient perdu un ami cher… S’il fallait une preuve de la merveilleuse
interdépendance de tous les êtres vivants, la voilà… »
Ils
sont restés sur place 2 jours et 2 nuits sans rien manger…
-
3/ Un orque et son « ami » marin.
Depuis
des décennies un marin gagnait son pain par la pêche en mer. Une amitié s’est
progressivement installée entre lui et un orque. A chaque sortie, et dans le
même secteur, vers la même heure, c’était un rendez-vous affectueux, avec jeux et caresses. Le
marin avait bien repéré le danger consistant pour son ami à généraliser sa
confiance vers toute l’espèce humaine… Et hélas, des soi-disant sportifs
s’attribuèrent l’exploit de tuer ce magnifique animal.
-
4/ Une guerre « naturelle » entre
des Impalas et des acacias :
Encore
en Afrique du Sud, dans un de ses parcs naturels, de très nombreux Impalas se
nourrissent presque exclusivement des feuilles basses des acacias. Cette race
le fait probablement depuis la nuit des temps. Or voici qu’une année, les
cadavres d’Impalas se multiplient de façon très anormale et inexplicable. Les
scientifiques de la faculté la plus proche enquêtent, analysent, et découvre
que les feuilles d’acacias sont devenues
toxiques et mortelles… Surprise inexplicable elle aussi ! Comme on ne sait
que faire, le temps passe, la population d’Impala décroit, jusqu’à se
stabiliser enfin. On constate alors que la toxicité des feuilles d’acacia a disparue.
La
« nature » a donc spontanément rétabli un équilibre de vie, entre
deux espèces vivantes, dont l’une était devenue trop prédatrice de l’autre.
Comment expliquer la transmission de cette forme d’intelligence et d’action,
simultanément, vers une seule espèce de tous les végétaux d’un très grand
territoire … ?
Je
vois dans cette observation « scientifique » une justification des
craintes écologiques actuelles. Même si elles me semblent beaucoup trop
superficielles en leurs expressions courantes.
-
5/ La musique de Mozart et la fécondité végétale.
Cet
exemple me fut rapporté par Mgr Charles MATHIEU lors de ses conférences, il y a
une trentaine d’années.
Une
grosse exploitation potagère cultive de la verdure et des légumes dans de
grandes serres. L’expérience est programmée, d’observer le différentiel de
croissance, pour le même végétal, issu des mêmes plans, replantés dans le même
sol, dans deux serres parfaitement identiques en leurs dimensions,
orientations, arrosages et ensoleillements. Mais dans l’une règne seulement les
bruits de la nature, et dans l’autre en permanence on diffuse de la musique de
Mozart… Résultat probant incontournable… ! Mozart augmente la productivité
végétale ! Comment expliquer cette interférence d’ondes sonores avec des
cellules végétales dont nous affirmons qu’elles n’ont ni oreilles, ni
cerveaux… ?
Résumons et avançons vers les racines de LA LOI
d’AMOUR, et donc des bases universelles de la CIVILISATION DE
L’AMOUR :
- DIEU EST.
- « LUI » SEUL
EST fondamentalement, tout ce qui est créé n’«est» que par LUI.
- « IL» n’est
qu’«AMOUR».
- Cette
puissance amoureuse et divine n’est aucunement soumise au temps, ni à l’espace.
- La création ne cesse jamais. « LE
CREATEUR » est hors du temps, simultanément présent à tous les instants
depuis le Big-bang, bien que nous percevions la création comme
soumise aux mouvements spatiaux et galactiques en toutes nos observations
quotidiennes.
- Sa puissance amoureuse
est propagatrice de la vie. présente toutes les caractéristiques d’un « champ énergétique »
mais d’un type très caché, et très nouvellement découvert
- Hors de ce champ, hors de
« LUI » c’est le néant… inconcevable à nos intelligences.
- La vie est le
fruit d’une forme de solidarité et d’interdépendance, entre toutes ses formes.
Osons dire une communion cachée, dont tout ce qui vit a nécessairement plus
ou moins soif. DIEU est la source de cette soif inextinguible en cette terre.
- Cette sorte de solidarité du vivant passe par
l’acceptation de la mort. Elle est nécessaire, tant dans chaque espèce
qu’entre elles. Au plan seulement biologique, la mort est une nécessité à la
survie de chaque espèce, à sa croissance vers la disparition du temps, en une
autre forme de vie.
- Nous les humains, sommes l’émergence
de facultés inventives plus immédiatement efficaces, tant vers LA VIE
(… biologique d’abord, mais déjà
éternelle), que vers LA MORT (en les mêmes dimensions
pseudo-temporelles…). Mais nous ne
sommes pas les seuls.
- DIEU agit très concrètement par toute sa création,
et spécialement par tout ce qui est vivant. Le
langage de DIEU est perceptible chez, et en, tout ce qui vit.
- La prise de conscience de la présence agissante de
DIEU fut le moteur à puissance progressive, de toutes les religions, depuis la
nuit des temps.
- DIEU s’est lui-même identifié, associé, en chaque individu humain, par Son Incarnation en JESUS, le « Premier né d’entre les
morts ».
- Et depuis 20
siècles, sous l’humble apparence « Du Pain » et « Du
Vin », mais partagés en « Son Nom », « Sa
Présence Réelle » se
renforce et se confirme au plus profond de ceux qui le cherchent… Mais seulement
quand ils le veulent bien. Alors que « LUI » le désire à chaque
instant !
- Cette Présence Réelle, et si humblement
cachée, est l’émergence en notre temporalité de toute l’incessante énergie amoureuse et
créatrice. Il n’appartient qu’à nous de librement aligner nos agir,
et nos égos, sur cette source de « Bonheur
infini ». Pour chacun comme pour tous, ce Bonheur…
L’émergence, la croissance, et la
victoire de la CIVILISATION DE L’AMOUR, passe nécessairement par la
« libre christification » de chacun. Comment
s’opère cette sorte de sublimation de notre insignifiance cosmique… ?
(… à suivre…) »